La religion admet-elle le pluriel ? Avec Pierre Magnard à l'Académie Royale de Belgique.


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22.03.2011

Les religions - et singulièrement ce que nous nommons les "monothéismes" - sont redevenus un objet d’attention des sciences humaines et sociales, contrairement à une prévision trop généraliste qui les regardait comme des objets ancestraux, archaïques, incapables de résister à ce que seraient les nouvelles catégories a priori du paradigme de la modernité : le siècle, la raison et le monde.
Pierre Magnard, en philosophe des religions mais aussi philologue réputé, tient en réalité, quant à la notion de "monothéisme" des hypothèses singulières : il prend d’emblée le concept dans une acception historique et positive, pour en montrer les effectuations pratiques dans une analyse qui s’inspirant moins du principe de différenciation s’articule autour d’une méthodologie ouvrant vers une métaphysique du religieux.
On verra ainsi, et de manière différenciée, ce que veut dire un Dieu nommé "un" et quelles sont les représentations du monde et de la nature qui en découlent, singulièrement au regard des représentations historiques de Dieu lui-même et, par exemple, de la loi qu’il donne. 
Pierre Magnard expliquera enfin pourquoi, selon lui, le mot "religion" n’admet pas de pluriel, pour autant bien sûr qu’il tente de désigner l’effectivité historique d’une union capable d’embrasser l’humanité entière, selon une logique de l’harmonie, allant contre ce qui divise, individualise et particularise.

Le Christianisme et l'Europe : un mariage heureux ou contre-nature ? Débat entre Alain de Benoist et Rémi Brague à Paris.


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04.03.2015

Un débat récurrent sur les racines chrétiennes de l'Europe agite le monde intellectuel et politique. En revanche, il aborde rarement la problématique des fondements intellectuels du christianisme, religion du Moyen-Orient qui s'est implantée plus tard en Europe.
La greffe aurait-elle mal pris ? L'Europe a-t-elle été dénaturée avec la disparition du paganisme ? Quelles en sont les conséquences sur le plan politique, social, culturel, etc. ?
À l'heure où la liberté d'expression est uniquement sacralisée au profit de certains, cette "dispute" intellectuelle entre deux penseurs de renom très différents est là pour témoigner de nous rappeler l'importance des débats d'idées respectueux et courtois.

Entretiens d'un été. Avec Régis Debray sur France Culture.


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08.2009

En ce mois d'août 2009, Dominique Rousset a reçu Régis Debray pour une série d'entretiens sur France Culture.
Debray, avant de prendre la parole, la rend à celles et ceux qui l'ont inspiré, instruit ou contredit. Les plus pointus ou les mieux informés. Dans tous les camps et dans chaque champ.
Un demi-siècle en revue. De l'école au théâtre, des maquis sud-américains aux lambris élyséens, du souci religieux au plaisir littéraire. Ces amicales confrontations remettent à chaque étape les choses et les idées en place. En mariant rigueur et bonne humeur.

Le Moyen Age des religions. Avec Rémi Brague à HEC Paris.


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1999

Comment aborder cette période curieuse qu'est le Moyen Age, seule période historique à se définir comme un entre-deux ?
Rémi Brague nous invite à reconsidérer cet "âge sombre" en nous défaisant des a priori que nous ont légués les historiens de la renaissance et de la modernité, afin d'en saisir toute la richesse.
Loin des idées reçues et des querelles partisanes, nous sommes ici conviés à une meilleure connaissance de nos racines intellectuelles et culturelles.

Une conférence prononcée dans le cadre d'un cycle sur les fondements de la pensée contemporaine.

La trinité, par Henri Blocher.


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1999

Comment aborder et défendre la question de la trinité aujourd'hui ?
Plusieurs arguments peuvent être avancés pour affirmer la tri-unité divine. En effet, la Bible, Parole de Dieu, affirme ce dogme de manières claire et variée.
En s'appuyant sur de nombreux textes, Henri Blocher nous fait comprendre ce que l'église des chrétiens à cru depuis longtemps : la conception d'un Dieu unique en trois personnes disctinctes.

L'individu qui vient. Avec Dany-Robert Dufour à l'Université Populaire du 2ème arrondissement de Paris.


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25.02.2014

Après avoir surmonté en un siècle les deux séismes majeurs que furent le nazisme et le stalinisme, la civilisation occidentale, se trouve emportée par le libéralisme d'aujourd'hui, le néolibéralisme. Il en résulte une crise générale d'une nature inédite : politique, économique, écologique, morale, subjective, esthétique et intellectuelle.
Il n'y a cependant nulle fatalité dans cette troisième impasse historique en un siècle. Il convient en effet de reprendre les choses là où elles ont été interrompues par le triomphe de cette religion immanente et matérialiste qu'on appelle le "divin Marché". Laquelle fonctionne, comme toute religion, sur une promesse : le salut par l'augmentation sans fin de la richesse. Fuite en avant qui mène tout droit à la dévastation du monde.
Pour obvier à ce sort, il faut en revenir au cœur de la civilisation occidentale afin d'y trouver les principes nécessaires à la refondation de notre monde. Cette civilisation possède les sources et les ressources nécessaires à sa Renaissance pour peu qu'on se donne un droit d'inventaire sur les deux sources du grand récit occidental :
 - le récit monothéiste, que les Latins tenaient de Jérusalem, pour lui faire admettre une seconde fois la dignité de l'homme et de la femme
 - le récit du Logos, venu des Grecs et d'Athènes en particulier, en visant à le débarrasser de l'exclusion qu'il prononçait à l'encontre de certaines catégories de citoyens voués à l'entretien des maîtres.
L'enjeu, c'est tout simplement la perspective d'une nouvelle Renaissance

L'impact de l'archétype biblique sur les formes de pensée politique moderne. Avec Georges Corm à l'Université de Lausanne.


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28.11.2013

Le monde des sociétés monothéistes, au-delà des diversités apparentes, présente des caractéristiques communes trop souvent oubliées des politologues comme des théologiens ou des sociologues des religions.
Derrière la laïcisation de la pensée, continue souvent de se cacher inconsciemment un archétype de gestion des sociétés monothéistes, très marqué par le désir de réaliser sur terre l’idéal de l’unicité divine prêché par le judaïsme, l’islam et le christianisme.
L’Ancien Testament nous donne malheureusement la vision d’un Dieu exclusiviste de toute autre divinité, qui se choisit un peuple destiné à accomplir une mission universelle dans une perspective eschatologique. L’exclusion de l’autre, non converti à la foi dans le Dieu unique, voire son annihilation physique, constituent une pratique courante dont l’Ancien Testament nous donne des exemples (le Herem ou guerre sainte).
Les idéologies modernes, telles celles propres à différents types de nationalismes ou de marxismes, formellement laïcisées, semblent avoir continué de fonctionner suivant cet archétype : peuple ou classe sociale élue, systèmes philosophiques englobant et fermés, mission "civilisatrice" à accomplir pour le bonheur de l’humanité.
La fin de ces idéologies a ouvert la porte à différentes formes de "retour du religieux" et à la lecture littéraliste - et non plus symbolique - des textes sacrés des trois monothéismes. Judaïsme, Islam et Christianisme sont ainsi instrumentalisés depuis quelques décennies à des buts de puissance purement profanes.

Le Dieu vivant. Par Jean Soler.


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12.05.2011

Une conférence consacrée à la problématique du dieu VIVANT hébraïque (yahweh), et de l'interdit qui est fait aux hommes de toucher au VIVANT.
En effet, dans la religion archaïque des hébreux, dieu est appelé le dieu vivant : il est la somme de tout ce qui est vivant sur terre. L'homme ne doit absolument pas toucher à toute forme de vivant que ce soit. Le paradis est donc végétarien.

La conférence se déroule dans le cadre du séminaire René Scherer sur la vie à Paris VIII.