Les vertus chrétiennes devenues folles. Avec Rémi Brague pour l'Action Française.


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2020

Critique impitoyable de son époque, Chesterton n'hésitait pas à voir dans les valeurs du monde moderne des "vérités chrétiennes devenues folles". Dans le sillage de l'écrivain anglais, Rémi Brague n'hésite pas à reprendre cette expression. Car le problème avec la modernité, selon lui, c'est que nous ne considérons plus le monde créé et l'humanité comme un don intrinsèquement précieux. Nous ne savons plus pourquoi nous poursuivons le Bien, privés que nous sommes de toute référence ultime.
Les développements positifs de la modernité dont nous bénéficions - la santé, la liberté, la connaissance ou la paix - n'obéissent plus à une dynamique rationnelle, car même la notion d'existence humaine est remise en question.
Face à cela pourtant, un sursaut est possible, le désespoir n'a rien d'une fatalité. Se référant aux auteurs médiévaux, Rémi Brague plaide ici, non pour un retour à un Moyen Âge obscur, mais pour que nous retrouvions un sens plus juste de l'homme et du monde, sans évacuer la question de Dieu.
Oui, il est possible de guérir les "vérités folles"...

Homo imaginans. Avec Cornelius Castoriadis pour la CNDP.


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1992

L'être humain est une psyché et cette psyché est "imagination radicale". Chez le nouveau-né, la psyché est une "monade psychique" pour laquelle ne fait sens que ce qui est exclusivement plaisir. La société lui imposera une socialisation
et créera ainsi ce qu'on appelle l'individu. Celui-ci va incarner les institutions de la société mais sera aussi susceptible de les altérer. C'est cette altération qui fait l'Histoire.
Né en Grèce en 1922, Cornélius Castoriadis vit en France depuis 1945. Philosophe de formation, il est aussi économiste et psychanalyste. Son livre le plus marquant est L'institution imaginaire de la société, paru en 1975. Mais il est aussi l'auteur de très nombreux ouvrages et articles de critique du marxisme bureaucratique et d'analyse politique, anthropologique et philosophique.
Durant cet entretien, il revient sur ses thèmes de prédilection que sont l'imagination, la création et l'autonomie.

Émission "Chercheurs de notre temps", animée par Dominique Bollinger.

Philippe Ariès, l'Histoire en liberté. Avec Raoul Girardet, Arlette Farge, Jean-Louis Flandrin, Jean Hébrard, Jacques Revel et Michel Winock sur France Culture.


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11.06.1984

Historien d'avant-garde, longtemps solitaire, brusquement célèbre, Philippe Ariès (1914-1984) a pressé notre passé de quelques questions aussi nouvelles que fondamentales : quelles étaient les attitudes de nos ancêtres devant la naissance, l'enfance, la famille, la sexualité, la mort ?
Avec lui, la vieille histoire historisante, la chronique des grands, les événements politiques, les guerres entre les peuples ont pris figure d'anecdotes : le tuf de notre passé est ailleurs, en deçà de nos consciences et au-delà de nos manuels.
Personnalité peu commune en qui de nombreuses contradictions coexistaient joyeusement, Philippe Ariès se riait des étiquettes sous lesquelles on voulait consigner les individus et contenir les passions. S'il aimait une chose entre toutes, c'était la liberté de l'esprit, comme en témoignent les différents intervenants qui l'ont bien connu de son vivant.

Émission "Nuits magnétiques", animée par Roger Chartier.

Qu'est-ce qu'être antimoderne ? Avec Matthieu Giroux et Alexis Bétemps pour la revue Philitt.


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12.2020

Être andimoderne s'assimile-t-il à être conservateur ou réactionnaire ? Si tel n'est pas le cas, qu'est-ce qui caractérise cette tradition ?
Il est d'abord essentiel de comprendre que les antimodernes sont des modernes, mais des modernes "déniaisés du moderne", des modernes "contrariés". Car, en réalité, il n'y a d'antimodernes que dans le monde moderne, époque dont la datation précise varie selon les écrivains. Certains disent que le monde moderne commence avec la révolution scientifique de Galilée (Michel Henry), d'autres avec la Réforme protestante (Joseph de Maistre), d'autres encore avec la Révolution industrielle (Günther Anders).
Retour sur le sens de l'antimodernité en compagnie des grandes figures de cette tradition hétérodoxe : Joseph de Maistre, Charles Péguy, Georges Bernanos, Simone Weil, et bien d'autres encore.

Émission "Contretemps", animée par Paul Ducay.

Monter à cheval, tirer à l'arc et dire la vérité. Avec Olivier Rey à l'Institut Philanthropos.


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07.2021

Le philosophe Olivier Rey entend nous rendre sensible à un risque majeur qui pèse sur la modernité : celui de l'involution possible qui menace une civilisation quand celle-ci perd contact avec ce qui la fonde à force de s'ennivrer de ses progrès jusqu'à négliger, mépriser et finalement détruire les strates antérieures qui continuaient de la porter.
Alors, à quel prix avons-nous collectivement réussi à nous affranchir des limites qui structuraient encore récemment le monde de nos aïeux ?

Une conférence donnée dans le cadre de l'université d'été "Rester humain aujourd'hui".

Grandeurs et misères de la modernité. Avec Chantal Delsol sur QUB Radio.


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02.2020

La réflexion sur la modernité semble indissociable d'une méditation sur ses limites. C'est probablement pourquoi on parle si souvent d'un malaise dans la modernité. Le conservatisme exprime philosophiquement ce malaise. Aujourd'hui, il tend à se radicaliser et se traduit peut-être même politiquement avec ce qu'on appelle plus ou moins confusément le populisme.
Retour sur ce "malaise dans la modernité" avec la philosophe Chantal Delsol.

Émission "Les idées mènent le monde", animée par Mathieu Bock-Côté.

Les problèmes de la modernité. Avec Rémi Brague sur Radio Courtoisie.


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15.08.2021

Il faut être "modérément moderne", et non "absolument", comme le préconisait Rimbaud. Et prendre ses distances d'avec cette maladie, la "modernite". De ces fameux "Temps Modernes", que peut dire un philosophe qui a décidé de ne pas avancer masqué ? Complaisante modernité, qui se clame en "rupture" avec tout !
Pourtant, qu'a-t-elle inventé ? Les idées modernes ne sont que des idées prémodernes, maquillées comme une marchandise volée. Avec le recul et la capacité d'analyse que lui permet sa formidable culture, Rémi Braque nous offre une série de réflexions incisives sur les notions de Modernité, de Culture, d'Histoire, de Sécularisation, de Progrès...
Chemin faisant, il met en avant des penseurs qui sortent des sentiers battus, des idées qu'on avait oubliées, et des rapprochements qui font avancer.

Émission du "Libre Journal de Lumière de l'espérance", animée par Isabelle Prêtre.

Comprendre l'Epoque. Avec Alain Soral sur ERFM.


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13.06.2021

Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime, République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Comprendre l'Époque : pourquoi l'Égalité ?, nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...

Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.