Frédéric Guillaud ne parle pas de religion. Son but n’est pas de plaider la cause d’une quelconque confession, avec ses dogmes et ses préceptes, mais d’examiner la question de savoir s’il existe un être suprême, suffisamment distinct du monde pour qu’on puisse l’appeler "Dieu". Il s’agit donc d’une recherche purement philosophique, appuyée sur les seules ressources de l’expérience et de la logique.
Pour avancer dans cette voie, Frédéric Guillaud commence par réfuter les objections les plus couramment opposées à cette entreprise (freudisme, matérialisme, kantisme), avant de développer deux types d’arguments tendant à prouver qu’il existe un Dieu : les premiers partent du constat que l’univers physique ne se suffit pas à lui-même, qu’il ne saurait donc exister sans avoir une cause transcendante ; les seconds, qui se fondent sur l’analyse des idées et des aspirations humaines, arrivent à la conclusion anti-voltairienne que "si Dieu n’existait pas, nous ne pourrions pas l’inventer". Ces deux types d’arguments, qui furent d’abord élaborés par les philosophes de l’Antiquité et les théologiens du Moyen Age, font l’objet d’une reformulation rigoureuse, nourrie par les travaux des philosophes anglo-saxons contemporains.
L'ambition affichée étant d’accréditer à nouveau l’idée que l’existence de Dieu n’est pas seulement l’objet d’une foi incommunicable, mais la conclusion au moins probable de raisonnements accessibles à tous.
Le symbole de Nicée comprend la formule : "J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir". Le symbole des Apôtres parle de "la résurrection de la chair".
Après avoir exposé les principales anthropologies rencontrées au sein du christianisme (matérialiste, dualiste, constitutionnaliste, fonctionnaliste, illémorphisme, animaliste, quadridimensionaliste, irréaliste psychique et nihiliste) et leur rapport à la doctrine de la résurrection, Roger Pouivet tâche d’expliquer, dans le cadre des approches illémorphiste (St Thomas d'Aquin) et animaliste, comment une personne, en tant que réalité singulière, peut ressusciter.