Ce qui est en question dans le moment actuel, ce n’est pas le capitalisme financier ; ce n’est pas le capitalisme tout court ; ce n’est pas le marché, régulé ou non, spéculatif à la hausse ou bien à la baisse : c’est la place que joue l’économie, dans nos vies individuelles comme dans le fonctionnement de nos sociétés. Cette place est immense et nous trouvons cela banal. L’économie tend à envahir le monde et nos pensées.
Ce n’est donc pas elle qui nous donnera le sens de ce phénomène massif et extraordinaire, puisqu’elle est à la fois juge et partie. Seul un regard éloigné, qui aurait réussi à se déprendre de l’économie, peut s’étonner de ce qui semble aller de soi au citoyen moderne, devenu intégralement, à son insu, homo oeconomicus.
Comme le sacré avant elle, l’économie est en train de perdre aujourd’hui sa capacité de produire elle-même des règles qui la limitent, disons de l’auto-transcendance. Tel est le sens profond de la crise.
La mythologie grecque a donné un nom à ce qu’il advient d’une structure hiérarchique (au sens étymologique d’ordre sacré) lorsqu’elle s’effondre sur elle-même : c’est la panique.
Jean-Pierre Dupuy se propose ici d’éclairer l’ombre sacrée de la crise économique actuelle à l’aune des enseignements d’Ivan Illich et de René Girard, véritables maîtres dans l’exploration des racines chrétiennes de la modernité.
La conférence est donnée dans le cadre du colloque "Vivre et penser avec Ivan Illich. Dix ans après.".
La découverte des antibiotiques constitue une des plus grandes avancées scientifiques du XXème siècle. Durant l’âge d’or qui a suivi, ces médicaments miracles ont sauvé des millions de vies.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à une situation inédite, celle de voir un immense progrès pour l’humanité disparaître devant l’évolution des bactéries et l’absence d’innovations.
Les bactéries ont rapidement muté ces dernières années sous l’effet des traitements multiples, de l’automédication, des indications contestables, des erreurs de posologie. De plus en plus résistantes aux antibiotiques, elles ont profité de nos erreurs, en communauté comme à l’hôpital, chez l’homme comme chez l’animal, et menacent tous les continents, voyageant comme nous par avion.
Dans le même temps, les efforts de recherche ont fortement diminué et peu de progrès majeurs sont attendus. Certaines infections bactériennes graves ne peuvent désormais plus être traitées avec la panoplie de molécules disponibles.Pour faire face à cette épidémie silencieuse, véritable tsunami prêt à ramener nos sociétés aux années 1930, à une ère sans antibiotique, l’urgence est désormais à la prise de conscience, à des changements importants de comportements et à une reprise de l’innovation et de la recherche.
Rappeler rapidement et avec précision les bases nécessaires pour comprendre les différents usages et enjeux liés à l'utilisation des OGM, nous décrire la réalité de ce qui se trame au sein des laboratoires actifs dans la manipulation du vivant, ce sont les tâches auxquelles s'est assigné Christian Vélot.
OGM et recherche fondamentale, OGM et médecine, OGM dans l'agro-alimentaire : autant de catégories clairement différenciées afin d'éviter certains amalgames récurrents.
Les problématiques diffèrent grandement dans chacun des cas, notamment les risques sanitaires et environnementaux.
Une vulgarisation nécessaire.
Jusqu’en 1959, on appelait la trisomie mongolisme ou syndrome de Down. Les allégations souvent fantasques relatives aux différences physiques des enfants atteints, prirent fin grâce à la découverte par le médecin français Jérôme Lejeune de la présence d’un chromosome supplémentaire sur la 21e paire.
Retour sur l’histoire de cette découverte ainsi que sur les questions éthiques actuellement posées, en compagnie de Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune.