Le 30 octobre 2021 aura marqué les 200 ans de la naissance de Dostoïevski. Et Matthieu Giroux et Grégoire Quevreux de s'appliquer à montrer en quoi le grand écrivain russe est encore notre contemporain.
S'il a le premier anticipé les crises spirituelles de son temps (montée du nihilisme, disparition de la foi) et les totalitarismes qui en découleront, il parle encore au lecteur du XXIe siècle qui est, lui aussi, confronté au doute existentiel.
C'est l'occasion de se rappeler le caractère actuel de sa pensée.
Émission "Contretemps", animée par Paul Ducay.
Historien des arts et des lettres, Marc Fumaroli a inlassablement dénoncé les menaces pesant sur la culture par la dissolution de l'élitisme bien compris.
Professeur de renommée internationale, spécialiste de l'Antiquité, du Grand Siècle comme du XIXe, il est ici en conversation avec de nombreux amis et nous donne l'occasion de découvrir l'étendue ses travaux et le regard qu'il a renouvelé sur de nombreux sujets.
Une émission produite par Christine Goémé.
En quelque 900 numéros de sa revue Die Fackel et quelque 700 lectures publiques, Karl Kraus a voulu redonner aux mots le sens que leur enlevaient les grands médias de son époque. Il a titré sa pièce sur la Première Guerre Les derniers jours de l'humanité, prévoyant que le nazisme ouvrirait une ère d'inhumanité...
Retour sur la vie et l'oeuvre de Karl Kraus, modèle d'intransigeance et génial visionnaire.
Émission "Intelligence service", animée par Jean Lebrun.
Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action française à L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise.
Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux États-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines.
Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : "le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler", a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu.
Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance.
C'est cette vie que François Anglier entreprend de raconter.
C'est au cours d'un entretien et de deux conférences qu'Espace 2 a rendu hommage au grand penseur et passeur George Steiner, décédé le 3 février 2020.
D'abord avec un échange sur la mort de la culture et la pensée contemporaine après la shoah durant lequel il revivent sur ses origines familiales, les fondements de sa pensée et le regard quʹil porte sur lʹavenir de lʹhumanité.
Ensuite par une conférence où il développe lʹidée que le langage est un instrument de pouvoir et de domination, entre classes sociales et entre les genres.
Enfin par une autre conférence sur le futur de lʹautorité où il relie ce mot à celui dʹauteur, comme lʹétymologie le suggère (auctor/auctoritas).
De grands moments d'intelligence partagés.
Entretien-fleuve avec le critique littéraire et essayiste Juan Asensio durant lequel il est question de l'état actuel de la littérature et de son pouvoir réel dans une époque qui a non seulement oublié mais aussi sali la puissance du verbe.
Un entretien à contre-courant, donc, nourri de nombreuses références et des prises de position intransigeantes d'un lettré dont l'exigence et la verve polémique ne sont plus à démontrer...
S'illustre ainsi pleinement, au fil de questions diverses interrogeant la place de la littérature aujourd'hui, en France et sur le plan international, le rôle du critique.
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
Sans débat, pas de démocratie, répète-t-on à l’envi. C'est encore plus vrai dans le monde des idées. La philosophie crève de ne plus débattre, sinon en vase clos. Tout le contraire de Renaud Camus et d’Olivier Rey. Quand l'auteur de La Dépossession rencontre celui d'Une question de taille, cela donne une rencontre au sommet.
Une rencontre qui se veut le début d'une réponse écologique à la fois radicale et enracinée à opposer à la technique sans âme et au marché sans loi qui nous dépossèdent du monde que nous aimons.
Un échange modéré par François Bousquet.