Extension du domaine de la lutte des classes. Débat entre Domenico Losurdo et Bernard Bourgeois à la Librairie Tropiques.


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02.12.2016

La crise économique fait rage et l’on parle de plus en plus du retour de la lutte des classes. Celle-ci n’est pas seulement le conflit entre les classes propriétaires et le travail dépendant. C’est également "l’exploitation d’une nation par une autre", comme le dénonçait Marx. C’est aussi l’oppression "du sexe féminin par le masculin" comme l’écrivait Engels. Nous sommes donc en présence de trois formes différentes de lutte des classes, appellées à modifier radicalement la division du travail et les rapports d’exploitation et d’oppression.
La lutte des classes s’avère aujourd’hui plus vitale que jamais, à condition qu’elle ne devienne pas un populisme facile qui réduit tout entre humbles et puissants, ignorant tout de la multiplicité des formes du conflit social.
À l'occasion de la parution en français de son ouvrage sur la lutte des classes, Domenico Losurdo répond aux questions d'un autre hegelien, Bernard Bourgeois, qui a accepté de jouer le rôle du candide et de questionner Domenico Losurdo sur ce non-dit du sens de l'histoire.

Pourquoi tant de haine médiatique ? Avec François Asselineau, Dominique Pagani et Bruno Drweski à la Librairie Tropiques.


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23.03.2017

Pourquoi François Asselineau, du simple fait qu'il se présente à l'élection présidentielle, suscite-t-il, plus que tout autre, cette haine rabique de la part des médiateurs appointés par la classe dirigeante ?
L'idée de cette soirée est d'instruire le procès en mauvaise foi et ignorance (manipulée et manipulatrice) des médias qui à l’instar de Radio France, ont eux-même engagé un très violent procès en "hérésie conspirationniste" contre François Asselineau.
Il nous a donc semblé utile et important de donner l’occasion à François Asselineau d’exprimer et argumenter ses positions, jusques et y compris son hostilité profonde à la construction européenne atlantiste et à tout ce qui s’ensuit (Euro, OTAN, commission de Bruxelles, etc.).
L’objet du débat sera également de lui opposer des objections politiques ou méthodologiques, et c'est Dominique Pagani et Bruno Drweski qui, en tant qu'intellectuels marxistes, s'y collent !

Une nuit à Majunga, de François de Negroni. Avec Dominique Pagani à la Librairie Tropiques.


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18.11.2016

"C’était à Madagascar, au début des années mille neuf cent soixante-dix. Nous avions quasiment le même âge.
J’étais alors jeune coopérant et enseignais les sciences humaines à l’Université de Tananarive.
Lui terminait ses études d’élève-officier à l’Académie militaire d’Antsirabé. Il s’appelait Thomas Sankara.
Il faisait partie d’une promotion d’environ trente étudiants, dont deux tiers de Malgaches et le troisième venu des quatre coins de l’Afrique francophone : des Sénégalais, des Tchadiens, des Congolais, et deux Voltaïques. Non, Blaise Compaoré n’était pas le second, quoique s’obstinent étrangement à soutenir des comploteurs en contes et légendes." François de Negroni
Dominique Pagani, grand connaisseur de l'Afrique pour y avoir vécu longtemps, et ami de François de Negroni, présente le livre de ce dernier où sa rencontre avec Thomas Sankara est contée. L'occasion de revenir sur la trajectoire remarquable d'un homme au service de son peuple, et qui perdit la vie dans son combat contre l'impérialisme.

Contre l'allocation universelle. Avec Daniel Zamora à la Librairie Tropiques.


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01.02.2017

Depuis la crise de 2008, l'idée d'une allocation universelle suscite un engouement renouvelé, tant en Europe qu'en Amérique. Le projet trouve des appuis à gauche comme à droite et, de l'avis de bien des spécialistes, il pourrait être le fondement des politiques sociales de l'avenir. Plus d'un penseur critique l'a prôné : mais que signifie vraiment cet étonnant consensus ?
Selon Daniel Zamora, l'allocation universelle, sous couvert d'une bienveillante redistribution de la richesse, consacre l'abandon de l'enjeu politique central des cent cinquante dernières années: le conflit entre le capital et le travail. Il faut donc impérativement être contre l'allocation universelle.

Qu'est-ce que le matérialisme ? Avec Patrick Tort et Régis Meyran à la Librairie Tropiques.


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23.09.2016

Le matérialisme que Patrick Tort interroge et construit n’est pas une "philosophie", mais la condition de possibilité et l’outil de la connaissance objective. Historiquement, il se confond avec l’élaboration de la science moderne s’affranchissant graduellement des contrats de parole qui l’asservissaient à la métaphysique et à la théologie.
Comment, d’une part, cette émancipation s’est-elle effectuée en des temps où une croyance instituée imposait a priori la limite de l’Inconnaissable ? Comment, d’autre part, une métaphysique résiduelle impose-t-elle toujours aux artisans de la connaissance objective, sans qu’ils s’en doutent, des cadres, des frontières, des démarches et des représentations ?
Revenant sur une part essentielle de son œuvre, Patrick Tort invite ici à une véritable réforme logique de l’initiative de connaissance, et, simultanément, à instruire la méthode capable d’éclairer les mécanismes qui la favorisent ou qui la combattent dans l’univers infini des discours.

Hegel Plage 2012. Avec Dominique Pagani à la Librairie Tropiques.


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08.2012

Alors que les grandes chaleurs se sont installées, il est temps de se plonger dans la saga philosophique "pour les nuls" de l'été !
Dominique Pagani nous promène dans la Phénoménologie de l’Esprit (1807) de Hegel, et nous en propose une lecture et un commentaire passionnants.
Un cours d'éducation populaire comme on les aime...

Nietzsche face aux marxistes. Avec Domenico Losurdo à la Librairie Tropiques.


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09.04.2016

Chez Nietzsche, les analyses philosophiques et littéraires fascinantes se mêlent à des thèmes répugnants comme "le nouvel esclavage", "l’anéantissement des races décadentes", "l’anéantissement de millions de ratés". Nous sommes en présence d’un philosophe qui, en remettant en question deux millénaires d’histoire, repense et critique les plates-formes théoriques qu’il élabore lui-même au fur et à mesure.
La contextualisation historique et la reconstruction de la biographie intellectuelle de Nietzsche sont donc la condition pour saisir la cohérence tourmentée ainsi que la grandeur d’un penseur qui, à partir de son "radicalisme aristocratique" et tout en caressant des projets d’une indicible violence, entonne un contre-chant sacrilège de l’histoire et des mythologies de l’Occident.

Nietzsche contre Foucault. Avec Jacques Bouveresse à la Librairie Tropiques.


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07.04.2016

Jacques Bouveresse sintéresse ici au rapport conflictuel de Nietzsche avec Michel Foucault (qui fut son prédécesseur au Collège de France après avoir été son condisciple sur les bancs de Jules Vuillemin).
L'occasion de se demander dans quelle mesure on pourrait relativiser le jugement "sévère mais juste" de Jean-Marc Mandosio quand il affirme, avec quelques solides arguments que : "Foucault applique la recette traditionnelle de l’essayisme dans le goût français : revisiter de façon "brillante" des lieux communs en faisant primer la rhétorique sur l’exactitude." Une problématique qui pourrait passer pour corporatiste et qui ne serait qu'anecdotique si ce "goût gentrifié" de nos générations successives de clercs hexagonaux n'avait produit le désert intellectuel, social et politique que doivent affronter aujourd'hui les "générations post-mitterand"...
Sur la vérité, l’objectivité, la connaissance et la science, il est trop facilement admis aujourd’hui – le plus souvent sans discussion – que Foucault aurait changé la pensée et nos catégories. Mais il y a dans ses cours trop de confusions conceptuelles entre vérité, connaissance et pouvoir, trop de questions élémentaires laissées en blanc et, tout simplement, trop de non-sens pour qu’on doive se rallier à pareille opinion.
Quant au nietzschéisme professé par Foucault, il repose sur une lecture trop étroite, qui ne résiste pas à une confrontation attentive avec les textes, notamment ceux du Nietzsche de la maturité.

Une conférence introduite par Jean-Jacques Rosat.