La notion d'identité culturelle a-t-elle un sens ? Avec François Jullien chez Etienne Klein sur France Culture.


(0)
1214 Vues
0 commentaire
05.11.2016

La question de l’identité, que celle-ci soit nationale, culturelle ou autre, semble devenir la grande affaire de la prochaine campagne présidentielle.
Pour d’aucuns, notre identité viendrait de nos ancêtres les gaulois, qui auraient ainsi l’étrange particularité de ne pas avoir d’ancêtres, car s’ils en avaient, nos ancêtres ne seraient pas les Gaulois, mais les ancêtres des Gaulois, et même les ancêtres des ancêtres des Gaulois, et on n’en finirait pas…. Pour d’autres, notre identité n’aurait pas d’origine précise, mais un qualificatif : malheureuse, ou bien menacée, ou même déjà fracturée, ou, au contraire, potentiellement heureuse.
Pendant longtemps, l’identité a été une notion simple. Elle consistait à découvrir que deux choses qu’on croyait distinctes n’étaient en fait qu’une seule et même chose : dire que la chose A était identique à la chose B, c’était dire qu’il n’y avait en réalité qu’une seule et même chose, que nous appelions tantôt A, tantôt B. Mais aujourd’hui, il est devenu courant qu’un guide touristique nous dise que tel quartier a "conservé son identité".
L’identité serait désormais une qualité que l’on peut conserver, donc aussi une qualité que l’on peut perdre ou que l’on peut vouloir défendre contre ce qui menace de la détruire. Mais qu’est-ce que l’identité d’un quartier ? Dans un guide touristique plus ancien, on aurait parlé du "caractère" du quartier, voire de son âme, mais pas de son identité.
Sans doute le mot identité dit-il quelque chose de plus. Dans l’exemple du quartier, il s’agit d’un territoire qui pourrait être absorbé par la masse urbaine qui l’environne, et aussi d’une population qui y vit. Ce qui permet au mot identité de désigner non seulement une qualité propre à cette partie de la ville, mais aussi un attachement des habitants à leur manière d’y vivre. Que deviendrait le quartier si, comme on dit, il "perdait son identité" ? On répondra qu’il ne serait plus lui-même. Cela voudrait-il dire qu’il aurait disparu ? Ou alors qu’il existerait encore, mais de manière indistincte, confondu qu’il serait avec le milieu qui l’entoure ? Le problème est de savoir comment préserver son identité si l’environnement change. En la changeant, me direz-vous. Certes, mais si on la change, c’est qu’elle n’est plus la même. Et si elle n’est plus là-même, c’est qu’on l’a perdue… Décidément, l’identité a bien des embarras.

Sylvain Auroux et les origines du langage, par les transatlantypes.


(0)
1064 Vues
0 commentaire
2015

Une présentation du travail de Sylvain Auroux sur la problématique de l'origine des langues. En effet, celui-ci nous livre une histoire critique et une évaluation sans complaisance du renouveau contemporain des recherches dans le domaine.
L'argumentation s'appuie en particulier sur une analyse du fonctionnement de la science moderne et des interdits qu'elle se fixe, où qui lui sont fixés de l'extérieur.

Comment relever la France ? Avec Régis Chamagne au Cercle Aristote.


(0)
1121 Vues
0 commentaire
07.11.2016

La France est un pays merveilleux mais les Français l’ont oublié. Depuis plusieurs décennies une classe médiatique et politicienne inocule sournoisement au peuple français le poison de la culpabilité et de la haine de l’histoire de France. Elle le fait par l’entremise d’une novlangue savamment conçue pour détruire nos repères et nos racines.
Mais tout n’est pas perdu. Nous sentons bien que les défenses immunitaires de la France se réveillent, un peu partout et dans le désordre. Un vent gaulois se lève sur la plaine.
L'appel de Régis Chamagne est un cri, ou plus exactement trois cris. C’est un cri d’amour ; amour de la France dans toute sa diversité, sa richesse et sa beauté. C’est aussi un cri de colère ; colère de constater ce que des générations de politiciens ambitieux, médiocres et soumis à l’étranger ont fait de la France. C’est enfin un cri d’espoir ; espoir dans le peuple français pour qu’une fois de plus il dépasse ses contradictions, se rassemble afin de rétablir notre indépendance nationale et notre souveraineté populaire.
Ainsi, nous pourrons de nouveau décider nous-mêmes de notre destin commun. Alors nos enfants et nos petits-enfants pourront de nouveau vivre dans une France belle et généreuse, au service de l’humanité.

Don Quichotte, le passage du moyen âge à la modernité. Avec Philippe Sollers et Severo Sarduy sur France Culture.


(0)
958 Vues
0 commentaire
20.04.1966

À l'occasion du 350e anniversaire de la mort de Cervantès, Philippe Sollers est invité par Severo Sarduy dans un programme intitulé "Cervantès parmi nous". C'est évidemment de la modernité de l'écriture de Cervantès dont il est question.
En deuxième partie de émission, Severo Sarduy introduit le célèbre texte de Jorge Luis Borges, Pierre Ménard, auteur du Quichotte.

La mort des langues. Avec Marc Bonnant pour le Mouvement Chrétien Conservateur à Fully.


(0)
1082 Vues
0 commentaire
27.05.2016

La langue française est-elle une espèce en voie de disparition ? À y regarder de près, il semblerait bien que oui !
C'est en tout cas ce que plaide Maître Bonnant dans une causerie empreinte de nostalgie, mais portée par l'amour et la passion des mots qui servent la pensée.

Le message du Christ et le problème de la traduction des Evangiles. Entretien de Francis Cousin avec Bhû.


(0)
1808 Vues
0 commentaire
17.10.2016

"Aux commandements qui imposaient simplement de servir le Seigneur, exigeant une soumission aveugle, une obéissance sans joie, étouffante, sans amour, c'est-à-dire aux commandements du culte, Jésus opposa leur exacte antithèse, un instinct et même un besoin de l'homme."  Hegel, L'Esprit du christianisme et son destin, 1797
En s'inscrivant dans la séquence Hegel/Marx/Engels, Francis Cousin nous propose une traduction philosophique des évangiles pour leur rendre leurs portées subversive et révolutionnaire, aujourd'hui étouffées.

Poésie de la pensée. Avec George Steiner sur France Culture.


(0)
1514 Vues
0 commentaire
04.2012

George Steiner est un esprit libre qui agace certains et en fascine d'autres par sa culture encyclopédique, sa connaissance des langues anciennes et son amour de la philosophie. Cet auteur d'une œuvre complexe, prolifique, qui navigue entre poésie, linguistique et métaphysique, Laure Adler a souhaité dans des entretiens réalisés chez lui à Cambridge, l’interroger sur les chaos du monde, la montée des intégrismes, le bonheur de l’existence.
Au cours de ces émissions, il revient sur son adolescence au moment de la montée du nazisme, évoque son apprentissage de la science, sa fascination pour les grands mythes qui structurent notre pensée occidentale, évoque les figures de Gershom Scholem, Walter Benjamin, Heidegger, avoue son sens de la contemplation qu’il assouvit dans l’amour infini de la lecture et de la musique lui qui, en raison d'un handicap, fut un musicien contrarié.
George Steiner, un intellectuel insoumis, insolent, luttant contre toutes les modes.

Traduction des présocratiques et Savoir absolu. Entretien de Francis Cousin avec Bhû.


(0)
1527 Vues
0 commentaire
02.09.2016

La réappropriation des textes présocratiques fait partie du processus d'émancipation que nous nous devons de conduire. Francis Cousin nous introduit à certains de ces textes pour nous en montrer toute la saveur et le potentiel subversif, et poursuit ensuite avec l'exposition du concept de Savoir absolu chez Hegel.
Une invitation à la lecture et à la méditation afin de retrouver le sens de la communauté de l'être.