Critique littéraire et écrivain, Bruno de Cessole a dirigé pendant 20 ans le service culturel de Valeurs Actuelles et, pendant cinq ans, La Revue des deux Mondes.
Il a publié plusieurs romans et des recueils de portraits d'écrivains comme Le Défilé des réfractaires (L’Éditeur, 2011).
C'est suite à la sortie de ce livre qu'il revient la langue dans la littérature, grande oubliée des productions contemporaines...
Émission "Français, mon beau souci", animée par Michel Mourlet.
Critique, philosophe, professeur de littérature anglaise et comparée à Genève, écrivain, interprète de l'art et questionneur de la civilisation occidentale finissante, George Steiner se définit avant tout comme un "maître à lire".
Dans cette série de treize entretiens menée par Guillaume Chenevière, cet intellectuel érudit évoque ses thèmes de prédilection : le langage, la tragédie, la pensée et le pouvoir, le silence après la barbarie de la Shoah et le monde futur.
"En ce début du XXI° siècle, lit-on dans le dernier rapport de l'Académie Française, tous les pays du monde et en particulier la France et les autres pays entièrement ou en partie de langue française connaissent une évolution rapide et générale de la place qu'occupent les femmes dans la société de la carrière professionnelle qui s'ouvre à elles, des métiers et des fonctions auxquelles elles accèdent sans que l'appellation correspondant à leur activité et leur rôle réponde pleinement à cette situation nouvelle. Il en résulte une attente de la part d'un certain nombre croissant de femmes qui souhaite voir nommées au féminin la profession ou la charge qu'elles exercent et qui aspirent à voir combler ce qu'elles ressentent comme une lacune de la langue."
Mais le jumelage systématique du genre grammatical avec le sexe est-il une victoire pour les femmes et pour la langue ? Cet aggiornamento tardif réjouit en tout cas le linguiste Bernard Cerquiglini autant qu'il attriste la philosophe Bérénice Levet qui, tous deux, expliquent leurs positionnements.
Nos "élites" politiques, institutionnelles, économiques, artistiques et intellectuelles, entraînées jour après jour dans un discrédit croissant, ont depuis une trentaine d’années renoncé à leur mission. Dans leurs travaux respectifs, Pierre Mari et Juan Asensio mettent en évidence la démission collective dont ces "élites" se rendent coupables.
Ils les accusent d'avoir abandonné à la fois l'histoire et la substance nourricière de ce pays, et s'efforcent de sonder les ressorts de cet abandon au-delà des accusations quotidiennement ressassées. Car l'une des forces maîtresses de la France a longtemps résidé dans le lien que ses élites avaient su nouer entre politique et littérature. Aujourd'hui, ce lien est en passe d'être détruit : l'art de conduire les hommes et celui de mettre des mots exigeants sur les choses n'ont jamais été aussi menacés.
Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.
Alors que l'Europe semble à nouveau sensible aux nationalismes, il est utile de faire la généalogie de ce concept en remontant jusqu'aux origines de son émergence, au temps où s'affirmèrent les ressorts de sa future extension. Autrement dit jusqu'au XIXe siècle qui, dans la suite de la Grande Révolution française, fut celui de la remise en cause des hiérarchies politiques traditionnelles, ces hiérarchies que, dans l'Ancien régime, les souverains tout à la fois surplombaient et incarnaient.
Comme toujours les mots ont leur charge d'ambiguïté. Fait national, nationalités, identités nationales, patriotisme : dans ce champ on glisse aisément d'un comportement à un autre, d'une fierté portant une morale universelle au repli sur soi et à des ambitions expansionnistes, parfois racistes. L'ambivalence du terme d' "identité" éclaire cela spécialement.
C'est donc de définitions qu'il va donc falloir d'abord se préoccuper pour savoir de quoi l'on parle, en bonne ou en mauvaise part. Avant d'évoquer, sous cette lumière spécifique, quelques-uns des grands mouvements de l'histoire européenne jusqu'après la Première guerre mondiale.
Anne-Marie Thiesse, spécialiste d'histoire culturelle, s'est penchée de longue date sur ces questions intellectuellement complexes et civiquement capitales. Avec elle, nous allons tâcher de démêler dans la durée quelques-uns de ces fils entrelacés.
Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.
L'Académie française a récemment accusé l'écriture inclusive de "prétendre s'imposer comme norme" et, contre celle-ci, s'est posée en "garante de l'avenir".
C'est pourtant cette même Académie française, institution du pouvoir absolutiste et du patriarcat des lettrés créée au XVIIe siècle, qui a érigé comme norme des règles grammaticales profondément sexistes et opéré une transformation masculiniste de la langue française.
Est-ce que l'écriture inclusive pourrait, elle, permettre un avenir non-sexiste dans l'expression de la langue ?
Émission "Sortir du capitalisme".
Alors que le dernier numéro de la revue Perspectives Libres est consacré à la francophonie, son rédacteur en chef Pierre-Yves Rougeyron, également président du Cercle Aristote, nous introduit à ce sujet.
La francophonie peut-elle revêtir une dimension économique ? Comment en faire un levier de puissance ? Et quelle représentation du monde induit-elle ?
Autant de questions auxquelles des réponses claires son apportées.
Quand il regarde au loin, le citoyen français a tendance à de rien voir au-delà de l'Union (Soviétique) européenne et de l'ONU, sorte de proto-gouvernement mondial-mafieux. Et si l'avenir était à la culture latine, sorte d'union qui regrouperait l'Hispanidad, la Lusophonie et la Francophonie ?
Ce sont de ces réalités bien vivantes dont nous parle l'hispanisant Nicolas Klein.
Au lieu de rester enfermé dans de vieux schéma déjà condamnés par l'histoire, sachons regarder en avant et prendre le grand large !