Neuro-pirates et propagande de masse moderne. Avec Lucien Cerise pour Factuelle 66 à Ille-Sur-Têt.


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26.02.2016

La première question qui traverse le travail de Lucien Cerise est : "Comment pirater un cerveau ?"
La seconde, essentielle, suit alors immédiatement : "Comment s’en protéger ?" Car le piratage des cerveaux par l’ingénierie sociale et d’autres procédés est déjà une réalité, et les cerveaux piratés sont les nôtres.
Ce "neuro-piratage" peut consister à agir sur le hardware, c’est-à-dire sur le substrat biologique et génétique du cerveau, mais il peut également consister à agir sur le software, c’est-à-dire sur le code de communication que l’on apprend de la société. Ce code d’origine épigénétique – ce langage, ou logiciel – nous vient du bain socioculturel dans lequel nous sommes plongés depuis l’enfance, imprimant au cerveau son architecture neuronale.
L’étude des groupes sociaux, de leur mode de construction, des liens qui les structurent, a permis à ceux qui veulent maîtriser les foules d’agir sur ses membres, de modifier leurs comportements, voire de les détruire en tant qu’individus et groupes, les uns dépendant des autres. Car l’individu déconnecté de tout groupe, de toute hiérarchie, de toute représentation, de tout "stéréotype", ne peut survivre qu’en développant des symptômes psychotiques.
En attaquant les liens naturels, liens œdipiens de la différenciation masculin/féminin, mais aussi de la hiérarchie parents/enfants, en abolissant la notion de limites, dont le dépassement en psychologie s’appelle perversion, c’est toute la société qui est attaquée. Déstructurée, rendue malléable – on parle de société "liquide" –, elle sera alors le jouet d’une petite oligarchie qui n’aura plus rien à craindre des peuples dont elle s’est approprié les âmes.

Contre-histoire du management, par Baptiste Rappin.


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2015

Nos vies sont aujourd'hui prises en charge par une multitude d'organisations, consacrant ainsi le règne du management. Un tel bouleversement de nos sociétés passe pourtant souvent inaperçu.
C'est ce qui motive Baptiste Rappin à faire la contre-histoire du management, afin de comprendre le sens de cette gigantesque entreprise de manipulation.

Comment ré-informer autrui ? Avec Lucien Cerise pour E&R à Dijon.


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25.04.2015

Aujourd'hui, le Pouvoir gouverne par le chaos et le pilotage de la guerre de tous contre tous. Autrement dit, le Pouvoir ne fait plus la guerre directement, mais il veut nous faire faire la guerre à sa place, c’est-à-dire qu’il cherche à nous entraîner au moyen d’appâts dans des conflits dont il sera le chef d’orchestre inapparent. Application systématique d’un "diviser pour régner" furtif, ni vu, ni connu.
Pour ne pas se laisser hameçonner et entraîner de manière subliminale dans des conflits triangulés, un travail de ré-information est nécessaire. La notion de ré-information, qui succède à l’information et à la désinformation, est bien connue, mais pourquoi parler de "ré-information active" ? Parce que, dans un premier temps, la ré-information est seulement "défensive". On se ré-informe en partageant des informations entre gens qui pensent la même chose. Or, ce n’est plus suffisant aujourd’hui et il faut passer à la vitesse supérieure : chacun doit devenir lui-même un agent actif de ré-information autour de lui, dans la famille, chez les amis, au travail, sur les réseaux sociaux.
Il faut devenir un agent d’influence, un spin doctor, en se formant aux méthodologies de retournement de l’opinion et d’ingénierie sociale appliquées dans les think tanks. Cela revient à fonctionner sur le mode du réseau de Renseignement, comme le font les lobbies et les sociétés de pensée, qui ont quelques longueurs d’avance sur le bon peuple, peu habitué à ce qui ressemble fort à une double vie et à des relations empreintes de faux-semblants. Mais nous n’avons pas le choix : reprendre le pouvoir se fera dans l’institution, en élaborant une vraie stratégie d’infiltration du Système et de contamination virale et capillaire.
Cet atelier a pour objectif de lancer une dynamique stimulante de passage à l’action, appuyée sur l’observation des bonnes pratiques de communication qui permettent de se réarmer mentalement, et surtout de réarmer notre entourage afin de gagner la guerre culturelle, au sens de Gramsci, qu’on appelle aussi guerre de l’information, guerre psychologique, guerre cognitive. Le but final est simple : imposer notre hégémonie culturelle pour endiguer celle du mondialisme et de ses diverses facettes morbides. Concrètement, localement, appliqué au cas français, cela signifie en finir totalement avec la pensée libérale-libertaire issue de Mai 68 et donc de "dé-soixante-huitariser" définitivement les esprits, au nom de la lutte contre le capitalisme et ses dérives transhumanistes.
N’attendez plus, ré-informez !

La crise du système en Europe. Entretien de Boris Le Lay avec Tomislav Sunic.


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01.2016

Tomislav Sunic, ex-dissident croate, ancien diplomate, professeur de sciences politiques et traducteur, nous délivre une analyse de la situation de l'Europe et de la France face à la crise du système. Système qu'il compare à celui de la Yougoslavie communiste qu'il a connu.
Un regard profond et construit qui ne cède en rien au politiquement correct et à la pensée unique.

Livres-machines et capitalisme linguistique : comment le numérique transforme notre manière d’écrire. Avec Frédéric Kaplan au webinaire Pédauque.


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08.11.2012

L’histoire de Google pourrait se résumer en deux algorithmes : l’un, qui permet de trouver des pages répondant à certains mots (celui que nous utilisons tous!), et l’autre, qui affecte à ces mots une valeur marchande, l’a rendu riche.
Ce jeu d’enchères rapporte chaque année des dizaines de milliards de dollars. La découverte de ce territoire du capitalisme jusqu’ici ignoré ouvre un nouveau champ de bataille économique.
L’utilisation du langage est désormais l’objet de toutes les convoitises. Nul doute qu’il ne faudra que peu de temps avant que la langue elle-même s’en trouve transformée.

Pour une ontologie descriptive minimaliste. Avec Francis Wolff à l'Ecole Normale Supérieure.


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06.10.2014

Une bonne part de l’activité philosophique ou scientifique consiste à se demander : "Qu’y a-t-il ?" Et la  plupart de ces ontologies sont "réformatrices". Elles se demandent en fait : Qu’y a-t-il vraiment ? Elles s’efforcent de respecter deux exigences : dépasser les apparences, limiter les entités.
Mais la première exigence rencontre généralement une objection relativiste sous une forme phénoméniste : on ne peut savoir ce qu’il y a vraiment, on ne saura jamais que ce qui nous apparaît.
La seconde rencontre généralement une objection relativiste sous une forme nominaliste : toute réduction du nombre d’entités est soumise à l’arbitraire du découpage linguistique.
Toute ontologie réformatrice doit se fonder sur des critères permettant de distinguer les entités réelles des apparentes, ou les degrés de réalité des différentes entités.
Les trois critères ontologiques les plus obvies et les plus souvent utilisés sont les suivants: la permanence (sempiternité ou immuabilité) ; l’indépendance ou séparabilité ; la concevabilité. Ces critères ne sont pas toujours concordants. Et selon le poids qu’on accorde à tel ou tel, ou la manière dont on répond aux deux objections précédentes, le destin d’une ontologie réformatrice est souvent de s’achever, soit dans une logique (formelle), soit dans une physique (scientifique) — lesquelles en marquent la réalisation la plus élevée, ou l’échec.
Une autre position du problème "qu’y a-t-il ?" est possible : une ontologie qui, au lieu d’être réformatrice, serait purement descriptive, c’est-à-dire à notre mesure humaine — à condition qu’elle puisse répondre aux deux objections de type relativiste précédentes et valoir universellement.
Nous défendrons l’universalité d’une ontologie descriptive fondée sur trois types d’entités : les choses (déterminées par ce qu’elles sont), les événements (déterminés par le fait qu’ils causent ou sont causés par d’autres événements), et les personnes (définies comme des choses susceptibles de causer des événements — lesquels deviennent ainsi des actes).
Aux arguments déductifs, nous joindrons deux preuves par les effets anthropologiques : cette tripartition des êtres est, d’un côté,  au fondement de la division des arts ; et, d’un autre côté, au fondement de la vie sociale réglée par les exigences du Droit.

Karl Kraus, combattant du verbe. Avec Jacques Bouveresse, Gérard Stieg, Jacques le Rider, Daniel Schulthess, Roger Lewinter et Vincent Grandjean sur la RTS.


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2014

Avec Karl Kraus, nous sommes à Vienne en un temps où la futilité l’emportait sur la gravité, d’abord au seuil de la Première Guerre Mondiale dont Kraus vit tout de suite qu’elle menait à la destruction de l’empire austro-hongrois, et à ce qui allait suivre plus tard avec l’avènement de nazisme et de Hitler.
Cette émission, en compagnie de nombreux invités, nous propose de revenir sur l’œuvre de l'écrivain juif autrichien Karl Kraus, et sur l'extrême lucidité dont il a fait preuve tout au long de sa vie.

Émission "Le labo", animée par David Collin.

Parentalité, un mot de novlangue. Avec Jean-Pierre Lebrun à l'Association pour la Psychanalyse dans les Lieux de Soins et la Cité.


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28.04.2012

Le terme de "parentalité" est relativement récent mais il a pris ces trente dernières années un essor considérable, au point de se substituer peu à peu à la notion de "parenté".
Ce glissement véhicule toute une conception implicite de la filiation qu’il est intéressant de mettre à jour, car elle est révélatrice des profondes transformations du lien social en cours.