Fque nous lui avons demandé d’évoquer la politique du gouvernement Meloni vis-à-vis de l’Union européenne.
A ses débuts, Giorgia Meloni a promis d'engager une épreuve de force avec Bruxelles et surtout avec la Banque centrale européenne. La dirigeante d'extrême droite s'est opposée à la révision du Mécanisme européen de stabilité, en espérant contraindre ses partenaires à adoucir le Pacte de stabilité qui est en préparation.
Frédéric Farah, fin connaisseur de l'Italie, explique pourquoi et comment le gouvernement Meloni a perdu son pari, révélant sa véritable nature : sa soumission à l'orthodoxie néolibérale et sa politique anti-sociale qui font de Giorgia Meloni une thatchérienne d'extrême droite.
Questions:
- 0'53'27 : Pari perdu sur l'immigration
- 1'03'29 : Un "thatcherisme de gauche" ?
- 1'06'53 : Quid des mouvements comme le M5S ou le PRC ?
- 1'11'01 : Mémoire italienne des memorandums en Grèce
- 1'16'40 : Acronymes obscurs et cas concret des politiques de l'UE.
- 1'20'36 : Rôle de S. Mattarella
- 1'27'20 : Possibilité en Italie d'une crise à la "Gilets Jaunes" ?
- 1'29'47 : Séparation de l'Italie entre Nord et Sud
Le 16 mars 1978, via Fani, à Rome, le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro est brutalement enlevé par un commando armé, et les cinq hommes de son escorte tués. Au coeur de ces années de plomb qui voient se succéder en Italie attentats d'extrême droite et d'extrême gauche, dans un climat de désordre et de guerre civile, la revendication de cet acte de terrorisme est rapide : il est le fait des brigades rouges - trois hommes et une femme, qui pendant 55 jours retiendront l'homme d'État séquestré dans un appartement du centre ville.
Que retenir de cette affaire et, plus largement, de cette période qui témoigne dun affrontement larvé entre les services secrets de l'Est et de l'Ouest, les organisations mafieuses, les loges maçonniques et diverses radicalités politiques emblématiques de l'époque ?
La guerre de l'information par le contenu est peu étudiée dans le monde académique ainsi que -malheureusement- dans l'appareil d'Etat.
C'est la raison pour laquelle Christian Harbulot, expert international en intelligence économique et directeur de l'Ecole de Guerre Economique, nous propose cette série d'émissions, démarche pédagogique visant à faire naître une réelle culture civile du combat par l'information.
Une série d'émission animée par Nicolas Moinet.
Après avoir présenté les principaux penseurs de la péninsule italienne entre le XIIIe et le XVe siècle, Denis Collin revient dans cette deuxième saison consacrée aux Lumières d'Italie sur les intellectuels et mouvements d'idées de l'époque moderne et contemporaine.
L'occasion de revenir sur la trajectoire et l'oeuvre de Giambattista Vico, Cesare Beccaria, Vilfredo Pareto, Gaetano Mosca et Benedetto Croce, on encore sur la réception si particulière du marxisme en Italie.
A l'heure du formidable essor de l'industrie italienne dans les années 1950, le boom économique charrie un imaginaire nouveau et inspire Fellini, Visconti ou encore Antonioni. Le miracle économique italien modifie en profondeur la société, qui passe soudainement dans la modernité.
Les cinéastes qui s'emparent de ces bouleversement économiques et sociaux spectaculaires en font un nouveau sujet à l'écran : le néo-réalisme recule alors au profit d'une nouvelle esthétique plus à même de traduire les bouleversements majeurs que connaît l'Italie.
Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.
Pour penser, nous avons besoin de catégories tout comme pour parler nous avons besoin de noms, de verbes, d'adjectifs et d'autres termes grammaticaux. Et pour penser la politique, nous avons besoin de catégories politiques. Encore faut-il qu'elles soient utiles, c'est-à-dire qu'elles aident à clarifier nos propos.
Or, à l'évidence, ce n'est plus avec les mots "droite" et "gauche" que nous pouvons rendre compte de la mutation radicale qu'a connue le champ politique ces deux dernières décennies.
Décryptant les programmes et la sociologie mais aussi les jeux de pouvoir, les réseaux et les affaires, Denis Collin nous montre où se trouvent aujourd'hui les lignes de fractures qui structurent le politique.
Quelle est la véritable origine de la pensée politique moderne ? Où sont ses sources authentiques ? Comment est advenue et s'est bâtie cette révolution fondatrice ? Rénovant de fond en comble l'histoire de la pensée, Blandine Kriegel nous livre ici ses réflexions quant à la Florence du Quattrocento. Pourquoi a-t-elle inauguré le retour à l'Antiquité, défini la Renaissance, constitué un modèle en Europe et a-t-elle si précocement disparu ?
Personne n'ignore l'éclat de ses artistes, Brunelleschi, Botticelli, Vinci, Michel-Ange, mais qui mesure l'importance de ses penseurs, Salutati, Bruni, Alberti, Cues, Valla, Politien ? Qui sait l'influence de l'humanisme civique, le rôle des sciences physiques et historiques, la hiérarchisation intellectuelle de la rhétorique, de la logique et de la philologie qui a conduit leur démarche ? Et comment analyser leur double mouvement : l'échappée vers l'ésotérisme qui déporte la cité vers l'utopie à la manière du Songe de Poliphile et l'attachement au réel du Prince amer, abrupt et armé de Machiavel ?
La République imaginaire montre comment Florence, avec ses papes, ses potentats, ses peintres et ses philosophes, demeure au coeur de notre rêve politique.
L'Occident (euro-américain) a construit dans sa modernité une "religion industrielle" (Pierre Legendre) accompagnée d'une dogmatique faite de textes, d'images et d'emblèmes célébrant l'efficacité, la technoscience-économie et ses "progrès". Cette religion de l'Occident a une prétention universelle. Sa dogmatique managériale est portée par les entreprises et les institutions internationales, mais aussi par des courants de pensée. Son corpus de textes est constitué des bréviaires et doctrines qui théâtralisent l'efficacité et la performance. Il prétend définir des comportements, des règles du croire et du vivre et contribue au dressage des corps et des esprits.
La généalogie du politique que Pierre Musso élabore ne se limite pas aux textes classiques, mais en fait une archéologie mettant à jour les rôles antipolitiques des figures pionnières de l'État-Entreprise que sont Berlusconi, Trump et Macron.
Un travail qui met en perspective, sur la longue durée, la mutation profonde du politique en Occident et donne à voir ce qui se joue à l'arrière-plan, entre l'État (institution de la religion du politique) et l'Entreprise (institution de la religion industrielle) : un lent processus de neutralisation de l'État qui s'accélère depuis la fin du XXe siècle et semble tendre à son démantèlement, au profit de l'Entreprise… À tout le moins assistons-nous à un transfert d'hégémonie.
Le temps de l'État-Entreprise advient, temps de la mutation du pouvoir et du rapport de force entre les deux institutions désormais hybridées.