Henri Blocher, fidèle à ses habitudes, commence par introduire le sujet en passant en revue les positions des historiens, philosophes et théologiens qui se sont penchés sur la problèmatique du sens de l'histoire.
C'est dans une perspective biblique et historique qu'il se penche ensuite sur la question, en abordant notamment le rapport entre Israël et l'Église, l'un comme l'autre peuple de Dieu
Enfin, il nous révèle le motif biblique qui devrait présider à notre compréhension des événements historiques : la création, la chute, et la rédemption.
Alors que de nombreux commentateurs estiment que la domination américain est en déclin, Hervé Juvin pense qu'elle n'a jamais été aussi forte.
Bien que des revers géopolitiques sont à noter (qu'on pourrait également comprendre comme des victoires, selon le point de vue), les Etats-Unis font plus que jamais la loi dans le domaine économique (position du Dollar), dans le domaine légal (extra-territorialité du droit américain) ou dans le domaine technique (Internet, brevetage et exploitation du vivant).
Le marché, tel qu'utilisé par les Etats-Unis, va-t-il détruire le monde dans sa quête de puissance toujours renouvelée ?
Avocat libanais et militant pan-arabe de longue date, Elias Moutran expose pour nous les logiques et fractures qui déstabilisent actuellement l'ensemble du Moyen-Orient - déstabilisation qui touche maintenant le monde européen. Il revient également sur l'histoire de la région depuis les accords Sykes-Picot en évoquant l'épopée du nationalisme arabe.
Au moment où les ennemis de la chrétienté et de la romanité frappent conjointement le Moyen-Orient par la guerre et l'Europe par les flots humains des victimes de ces mêmes guerres, il est plus que nécessaire d'avoir les idées claires sur les processus en cours et les permanences historiques. Comprendre ces enjeux nous permet d'identifier les ennemis de la civilisation européenne et de la civilisation arabe, qui sont souvent les mêmes...
Dans cet entretien passionnant, Laurent Guyénot revient sur "l’histoire profonde" des États-Unis durant ces cinquante dernières années.
Par histoire profonde, il faut entendre les décisions et activités occultes qui déterminent les grands événements historiques. Cette histoire s’oppose souvent à l’histoire officielle, car elle est bien moins glorieuse et beaucoup plus perverse.
De l’assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963, jusqu’au 11 septembre 2001, Laurent Guyénot éclaire les grands événements de ces cinquante dernières années : la baie des Cochons, la Guerre froide, Bush père et fils, l’Afghanistan, l’Irak, al-Qaïda…
Un travail important, guidé par l'exactitude et la précision.
L'émission est animée par Wilsdorf et Jean-Louis Roumégace.
Aujourd'hui, en France, parler d'Israël avec sérénité et franchise est devenu impossible. La question est taboue.
C'est en 1967, par la voix du président Charles de Gaulle, que la France prit pour la première fois ses distances avec Israël. Sous le régime précédent, ce pays avait bénéficié de grands privilèges, puisque c'est grâce à la IVe République que l'État juif avait acquis la bombe atomique.
Les présidents français qui succédèrent au général s'efforcèrent, à son image, de maintenir l'équilibre entre les parties en présence, palestiniennes comme israéliennes.
Mais tout changea soudain en 2007, avec l'élection à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy. Sur la question d'Israël, il tourna résolument le dos à la position défendue par le général en prônant désormais la défense quasi inconditionnelle d'Israël. Pour lui, toute critique d'Israël serait un signe d'antisémitisme.
Paul-Éric Blanrue veut nous montrer le danger que représente la nouvelle politique étrangère française en nous dévoilant pourquoi le président français s'est engagé dans une voie qui va contre les intérêts de son pays et risque d'entraîner bientôt la France dans des conflits majeurs au Moyen-Orient.
Il décrit un par un les réseaux pro-israéliens qui servent cette stratégie, démontre leur puissance, signale leur aveuglement et fournit les noms des principales personnalités qui en font partie. Il récuse également l'assimilation faite systématiquement entre judaïsme et sionisme et appelle les juifs de France à se défaire d'urgence de leurs porte-voix officiels, qui ne représentent tout au plus qu'un sixième d'entre eux.
L'auteur avance enfin des propositions qui font revivre la hardiesse traditionnelle de la pensée critique française et qui peuvent à nouveau souder les français dans un projet généreux, pour en finir avec le communautarisme imprudemment importé des États-Unis.
Conférence de presse organisée à l'hôtel Ampère (Paris, XVIIe).
Est-ce qu'une langue change notre vision du monde ? C'est le thème central du dernier ouvrage du linguiste Claude Hagège : "Contre la pensée unique".
Avec lui, nous allons essayer de comprendre comment se forme une pensée unique et pourquoi, selon lui, il faut s'y opposer. "Imposer sa langue, c'est imposer sa pensée" écrit-il. Une pensée serait donc strictement liée à l'usage d'une seule langue et elle pourrait façonner nos esprits. La richesse de la pensée passe-t-elle par la diversité des langues ? La langue française peut-elle résister à la pensée unique ?
Or, comme l'anglais est la langue de communication la plus couramment utilisée aujourd'hui, cette langue serait-elle le vecteur de la pensée unique ?