Plus l'on tue au nom d'Allah, plus l'Occident combat "l'islamophobie" et plus on parle en bien de l'islam pour ne "pas faire l'amalgame". Tel est le paradoxe de "l'islamiquement correct" selon lequel, loin de déclencher dans nos sociétés culpabilisées une mise à l'index des préceptes sacrés qui justifient la violence jihadiste, la médiatisation des attentats terroristes renforce en fait l'attractivité de l'islam.
Alexandre del Valle montre que la violence jihadiste n'est en aucun cas un simple problème sécuritaire "étranger à l'islam" mais bien le plus efficace outil du prosélytisme islamique. Et ceci s'explique d'abord par la lutte obsessionnelle contre "l'islamophobie" exigée par les pôles de l'islamisme mondial, qui aboutit à faire de l'islam une religion intouchable, au-dessus de toutes les autres.
Il décrit la stratégie de conquête des piliers mondiaux de l'islamisme sunnite (Ligue islamique mondiale, Organisation de la Coopération islamique, ISESCO, Frères musulmans, Turquie néo-ottomane d'Erdogan) qui prônent la "désassimilation" et cherchent, sous couvert de criminalisation de la critique de l'islam, à soumettre les démocraties occidentales à l'exceptionnalisme musulman.
En mettant à jour la complicité entre "coupeurs de têtes" (islamo-terroristes) et "coupeurs de langues" (lobbies anti-islamophobes), Del Valle réalise une démonstration jamais produite à ce jour, et apporte la preuve que le jihadisme et l'islamiquement correct fonctionnent profondément de concert.
Le philosophe libertaire Michel Onfray est l'un des intellectuels les plus populaires de France. Récemment, il a lancé avec fracas et quelques polémiques une revue trimestrielle rassemblant souverainistes de tous bords et rappelle son amour de la France, celle de Corneille à Robespierre, de Bossuet à Sartre.
Dans quel but ? Quelle vision a-t-il pour la France ? Et qu'est-il permis d'entreprendre, aujourd'hui, pour redonner à la France la souveraineté qu'elle a abandonnée ?
Éditeur chevronné (il est l'actuel directeur de la maison d'édition le Cerf et ancien président du Centre national du livre), documentariste, essayiste de talent, catholique converti à l'orthodoxie, Jean-François Colosimo a développé une oeuvre d'historien et de philosophe des religions.
Il nous raconte ici comment son parcours l'a amené à s'intéresser particulièrement aux métamorphoses contemporaines de Dieu en revenant longuement sur son livre La Religion française (Le Cerf, 2020).
Émission "Conversations philosophiques", animée par François Huguenin.
Véritable pivot stratégique, l'Asie centrale sert à René Cagnat de prisme géopolitique pour aborder les points d'actualité brûlants. De la guerre civile tadjike, afghane, pakistanaise, mais aussi yougoslave, à la résistance au contrôle des grandes puissances, en passant par le réveil de l'islam, les hauts et les bas de l'engagement américain, les avatars du triangle Washington-Moscou-Pékin, les migrations présentes et futures ou encore la condition féminine en tant qu'élément de renouveau et de résilience : c'est une image incandescente des incendies planétaires qu'il présente.
On trouvera dans cette conférence la synthèse d'une réflexion étalée sur un demi-siècle, mais aussi la description vivante, aimante et poétique des populations centrasiatiques, Afghans et Ouïghours compris.
La question des rapports entre l'islam et le continent africain est compliquée et demande a être analysée dans le temps long de l'histoire, estime l'africaniste Bernard Lugan.
Il dresse dans cette conférence le portrait des croyances religieuses présentes sur le continent africain et revient sur les dynamiques historiques qui ont vu plusieurs islams s'imposer, prospérer et s'adapter aux réalités culturelles et ethniques du terrain.
L'islam africain traditionnel, structuré autour des ethnies nordistes anciennement conquérantes ou expansionnistes, est en opposition avec l'islam radical wahhabite qui casse les structures de la chefferie et fabrique une identité africaine arabophone artificielle, extérieure aux hiérarchies traditionnelles.
Quelle est l'avenir de cette religion sur ce continent ?
Rémi Brague est un philosophe spécialisé dans la philosophie grecque, mais aussi la philosophie médiévale juive et arabe. Ces compétence multiples lui ont permis de développer une oeuvre ou il essaie de comprendre la spécificité de la civilisation européenne et du christianisme au sein du monde des religions.
"Modérément moderne", comme il le dit de lui-même, il porte sur le monde actuel un regard aiguisé non dénué d'ironie. L'occasion de nous livrer ses observations souvent paradoxales et toujours stimulantes.
"7 conversations philosophiques" animées par François Huguenin.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique d'octobre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'00 : actualité éditoriale
PARTIE 2
2. Questions nationales :
- 0'00'00 : l'Islam, fausse plémique, vrai problème ?
- 0'20'55 : l'insécurité en France
- 0'27'10 : un Z qui veut dire Zemmour
- 0'34'20 : Sylviane Agacinski censurée
- 0'39'40 : François Asselineau/Charles Gave, le débat
3. Economie :
- 0'44'50 : PSA, EDF...
- 0'50'05 : la réforme de l'Assurance Chômage
- 0'57'55 : les nouvelles routes de la drogue
- 1'05'40 : Somme, tombes de poilus à vendre
- 1'07'30 : comment créer un internet français ?
PARTIE 3
4. Questions internationales :
- 0'00'00 : UE, le Brexit... et le reste !
- 0'29'10 : tensions sociales à l'échelle mondiale
- 0'38'30 : conflit Syrie/Turquie, la situation Kurde
- 0'49'40 : Israël, la chute de Bibi
- 0'53'55 : USA, Trump, l'impossible impeachment ?
PARTIE 4
5. Doctrine :
- 0'00'00 : quelle place pour la littérature aujourd'hui ?
- 0'12'55 : Joker, de Todd Phillips
- 0'28'30 : hommage à Vladimir Boukovski
Dans l'Europe actuelle confrontée à une immigration musulmane continue, on aime bien se référer au modèle de cohabitation pacifique des trois cultures d'Al-Andalus.
L'histoire de l'Hispanie musulmane ou d'Al-Andalus est ainsi un enjeu archétypique. Au Moyen Âge, la Péninsule ibérique aurait connu une remarquable et inhabituelle cohabitation pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans. Une admirable symbiose culturelle qui aurait duré vaille que vaille du VIIIe siècle jusqu'à l’expulsion des juifs en 1492, voire, jusqu'à l’expulsion des morisques en 1609.
Pourtant, force est de constater qu'il s'agissait, dans la réalité des faits, d'un régime très semblable à l'apartheid sud-africain et d'une époque globalement "terrifiante". Soulignant que les motifs et les facteurs de luttes et d'affrontements entre l'Espagne musulmane et l'Espagne chrétienne ont été prédominants pendant toute la période concernée, les intervenants montrent qu'Al-Andalus a été tout sauf un modèle de tolérance.
Il ne s'agit pourtant pas de nier qu'il y a eu des éléments de communication culturelle (surtout d'origine hellénistique) jusqu'au XIIe siècle, mais plutôt de montrer qu'il n'y a jamais eu un merveilleux système mixte sur lequel aurait reposé la cohabitation pacifique ; qu'il n'y a jamais eu un mode de vie partagé par tous, une même perception du monde valable pour tous.