La Silicolonisation du monde ou l'irrésistible expansion du libéralisme numérique. Avec Eric Sadin à Madrid.


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03.10.2018

Berceau des technologies numériques (Google, Apple, Facebook, Uber, Netflix, etc.), la Silicon Valley incarne l'insolente réussite industrielle de notre époque. Cette terre des chercheurs d'or, devenue après-guerre le coeur du développement de l'appareil militaire et de l'informatique, est aujourd'hui le lieu d'une frénésie innovatrice qui entend redéfinir de part en part nos existences à des fins privées, tout en déclarant oeuvrer au bien de l'humanité.
Mais la Silicon Valley ne renvoie plus seulement à un territoire, c'est aussi et avant tout un esprit, en passe de coloniser le monde. Une colonisation d'un nouveau genre, portée par de nombreux missionnaires (industriels, universités, think tanks...), et par une classe politique qui encourage l'édification de valleys sur les cinq continents, sous la forme d'écosystèmes numériques et d'incubateurs de start-up.
Eric Sadin nous montre comment un capitalisme d'un nouveau type est en train de s'instituer, un technolibéralisme qui, via les objets connectés et l'intelligence artificielle, entend tirer profit du moindre de nos gestes, inaugurant l'ère d'une "industrie de la vie".
Au-delà d'un modèle économique, c'est un modèle civilisationnel qui s'instaure, fondé sur l'organisation algorithmique de la société, entraînant le dessaisissement de notre pouvoir de décision. C'est pour cela qu'il est urgent d'opposer à ce mouvement prétendument inexorable d'autres modalités d existence, pleinement soucieuses du respect de l'intégrité et de la dignité humaines.

Une conférence qui se tient à l'Institut français de Madrid, animée par Marta Peirano (les questions sont posées en espagnol).

D'un nouveau monde industriel. Avec Bernard Stiegler pour le Club 44 à La Chaux-de-Fond.


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21.02.2008

Les modèles d'organisation industrielle dont nous avons hérité du XIXe siècle (fondés sur les gains de productivité et les économies d'échelle) et du XXe siècle (fondés sur la formation de marchés mondiaux par la truchement du marketing et de l'analyse des comportements de consommateurs) sont épuisés. Ils sont devenus contre-productifs au sens où le système industriel mondial semble malgré lui rencontrer ses limites.
À suivre le philosophe de la technique Bernard Stiegler, un nouveau modèle industriel est possible. Celui-ci ne reposerait plus sur une économie fondée sur l'opposition des producteurs et des consommateurs, mais sur un modèle de contribution - dont le monde numérique est le nouveau milieu technique et industriel. Cette évolution est rendue indispensable par l'apparition des technologies dites transformationnelles - biotechnologies, micro-technologies, nanotechnologie.

Blockchain et Bitcoins, des amis qui nous veulent du bien ? Avec Roubachoff, Thibaut Philippe et Maurice Gendre sur Méridien Zéro.


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12.01.2018

Dans cette émission, Méridien Zéro nous propose un éclairage sur un sujet qui fait l’actualité depuis quelques temps : Blockchain et Bitcoin, en d'autres termes les cryptomonnaies.

Une émission animée par Jean-Louis Roumégace.

Les algorithmes. Avec Dominique Cardon pour PointCulture à Bruxelles.


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19.04.2016

Les algorithmes : ils ont été présentés comme l’idéal de la recommandation culturelle. Grâce à eux, vous trouvez tout ce que vous cherchez, et vous faites sans cesse de nouvelles découvertes. Or, les algorithmes ne fonctionnent que sur ce qui, d’une expérience culturelle, peut être modélisé par les mathématiques. 
Alors, ça fonctionne comment, un algorithme ? Quels sont ses avantages ? Est-il possible de valoriser un conseil et une médiation culturelle qui ne soient pas réductibles à des formules mathématiques ?
Les algorithmes, au cœur de l’économie de l’attention, méritaient bien un développement...

Une conférence qui s'inscrit dans le cycle "Pour un numérique humain et critique".

Bienvenue dans le monde libre. Avec Aude Lancelin au Théâtre du Rond-Point à Paris.


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08.02.2018

Croit-on encore à la liberté des grands médias dans notre pays depuis qu'ils sont entre les mains des fortunes du CAC 40 ? Les rédactions fondent comme peau de chagrin ; les journalistes se réfugient dans le fact checking pour éviter d'affirmer des positions trop tranchées ; une grande homogénéité idéologique s'installe ; la méfiance du public augmente ; la France plonge à la 39e place dans le classement de Reporter sans Frontières. Du jamais vu depuis la Libération.
Avec Le Monde libre, prix Renaudot de l'essai 2016, Aude Lancelin avait ouvert les fenêtres sur la servitude des médias, après avoir été brutalement licenciée de son poste de numéro 2 de L'Obs.
Aujourd'hui elle se bat pour qu'on interdise aux actionnaires des télécoms de posséder journaux, radios et télévisions. Et qu'on repense une presse où chacun pourrait exercer son travail honnêtement, sans mettre sa tête en danger.

Les Fake News. Avec François-Bernard Huyghe au Cercle Aristote.


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19.03.2018

Les "fakes" (fausses nouvelles), les théories du complot, l'intoxication en ligne ou la prolifération des faits dits alternatifs ou de révélations imaginaires, tout cela mobilise des vérificateurs et dénonciateurs dans la presse, dans les gouvernements et même chez les grands du Net. La montée du faux est sensée expliquer des votes irrationnels (Brexit, Trump), voire annoncer une ère de la "post-vérité" où les masses deviendraient comme indifférentes aux faits vérifiés. Au final, ce seraient autant de menaces pour la démocratie.
Chacun peut-il choisir les versions de la réalité conformes à ses préjugés et les communautés en ligne vont elles s'isoler de plus en plus dans des univers imaginaires partagés au détriment de la vérité commune ? Si tel est le cas, il faut se demander pourquoi une fraction de la population est devenue si rétive aux évidences que professent médias ou experts, d'où vient ce scepticisme de masse et comment se propage l’affabulation.
Prolongeant ses travaux sur la désinformation, François-Bernard Huygue montre les ressorts culturels, psychologiques et technologiques de la prolifération des impostures et délires. Il analyse aussi la coupure politique entre des élites convaincues que leurs convictions raisonnables ne peuvent être remises en cause que par volonté de manipulation et, d'autre part, des communautés "anti-système" insensibles au pouvoir des médias classiques. Il pose aussi la question de l'impuissance idéologique à maintenir un consensus sur le réel et analyse également le pouvoir inédit des technologies de communication et le conflit entre les médias, les vieilles machines à faire-croire et les nouveaux réseaux du croire ensemble.

Soral répond sur ERFM !


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2017

Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d’Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond !

Le projet Ars Industrialis. Avec Bernard Stiegler sur la RTS.


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06.2016

C'est à l'initiative de Bernard Stiegler que l'association Ars Industrialis a été créée le 18 juin 2005 en se présentant alors comme une "Association internationale pour une politique industrielle de l’esprit".
Car à notre époque, la vie de l'esprit, selon les mots d'Hannah Arendt, a été entièrement soumise aux impératifs économiques, et aux impératifs des industries culturelles, et des industries de l’informatique et des télécommunications. Ce secteur peut être défini comme celui des technologies de l’esprit.
À la critique du dévoiement de ces technologies comme instruments de contrôle des comportements, c'est à dire des désirs et des existences, Ars Industrialis associe la proposition centrale de former une écologie industrielle de l'esprit.
Retour sur la trajectoire et la dynamique Ars industrialis en compagnie de Bernard Stiegler et des nombreuses personnes qui se sont agrégées au projet.