Bilan de faillite. Avec Régis Debray sur RFI.


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17.06.2018

Un dépôt de bilan peut se consigner dans la bonne humeur, avec clins d'oeil et sourires. C'est cette variante teintée d'humour, rarement pratiquée au tribunal de commerce, qu'a choisie Régis Debray dans son dernier livre Bilan de faillite, sous forme d'un lettre d'un père à son fils bachelier, en quête de conseils sur la filière à suivre.
Littérature, sociologie, politique, sciences dures ? En empruntant le langage entrepreneurial, celui de notre temps, Régis Debray lui expose les bénéfices qu'un jeune homme peut dorénavant attendre de ces divers investissements. En lui recommandant instamment d'éviter la politique.
Bien au-delà de simples conseils d'orientation professionnelle, ce livre-testament voudrait faire le point sur le métier de vivre dans le monde d'aujourd'hui, sans rien sacrifier aux convenances. Beaucoup d'adultes et quelques délurés sans âge particulier pourront sans doute y trouver leur compte.

Émission "Idées", animée par Pierre-Edouard Deldique.

Les aventures d'une pensée. Avec George Steiner sur la RTS.


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1998

Critique, philosophe, professeur de littérature anglaise et comparée à Genève, écrivain, interprète de l'art et questionneur de la civilisation occidentale finissante, George Steiner se définit avant tout comme un "maître à lire".
Dans cette série de treize entretiens menée par Guillaume Chenevière, cet intellectuel érudit évoque ses thèmes de prédilection : le langage, la tragédie, la pensée et le pouvoir, le silence après la barbarie de la Shoah et le monde futur.

Il faut une mobilisation générale. Avec Bernard Stiegler sur Quartier Général.


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11.07.2019

Le philosophe Bernard Stiegler, penseur des mutations civilisationnelles, revient sur l'atomisation de la politique française révélée par les dernières élections européennes.
Il évoque également les phénomènes de disruption technologique dans les médias, les dangers que font peser la Silicon Valley sur les libertés mondiales, l'urgence écologique ou encore le mouvement des Gilets jaunes.

Émission "Quartier Libre", animée par Aude Lancelin.

Les intellectuels français sont-ils des imposteurs ? Avec Alan Sokal et Michel Deguy à Répliques sur France Culture.


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11.10.1997

Le professeur de physique Alan Sokal a réussit, courant 1996, à faire publier dans une revue américaine un article intitulé : Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique. Cette mystification visait notamment à dénoncer l'usage intempestif de la terminologie scientifique par les sciences humaines. Il a depuis explicité son geste dans un ouvrage intitulé Impostures intellectuelles, co-écrit avec Jean Bricmont et publié en 1997.
À l'occasion de sa parution, il débat avec le philosophe et poète Michel Deguy des problèmes réccurents que présentent certains intellectuels français.
Abus de concepts et de termes scientifiques, le fait de jeter des mots savants à la tête du lecteur dans un contexte où ces mots n'ont aucune importance : ce sont des penseurs aussi prestigieux que Lacan, Kristeva, Latour, Baudrillard, Deleuze ou Guattari qui se retrouvent sur le banc des accusés...

Un parcours philosophique, 1968-2018. Avec Paul-François Paoli sur Radio Courtoisie.


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24.09.2018

Des années 1970 à nos jours, Paul-François Paoli a traversé tous les bouleversements intellectuels et politiques. Il a cru au communisme avant de devenir conservateur. Mêlant grande et petite histoire, il relate les lendemains de Mai 68, où chacun voulait vivre selon son désir ; les années 1970, où la société libérale-libertaire a supplanté celle de l'après-guerre ; les années 1980, où la sexualité s'est confrontée aux lois du marché ; les années 1990, celles de toutes les désillusions – et les années 2000, où une nostalgie conservatrice a saisi la France.
Son récit est aussi l'occasion d'établir et de commenter la bibliothèque emblématique de ces décennies : de René Girard à Jean-Claude Michéa, en passant par Jean-Paul Sartre, Raymond Aron, Michel Foucault, Marcel Gauchet, Alexandre Soljenitsyne, Bernard-Henri Lévy, Michel Houellebecq ou encore Michel Onfray, Pierre Boutang et bien d'autres.
Entre chaos et fracas, passions et résignations, exaltations et désillusions, voici les confessions vraies d'un homme qui peut dire, avec Musset, que "l'espérance est restée en route, et le bonheur a manqué de parole".

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

Mister Ryckmans et Docteur Leys (1935-2014). Avec Philippe Paquet, René Viénet, Pierre Boncenne, Hélène Hazera, Jean-Claude Casanova, Jean-Philippe Béjà et Nicolas Idier sur France Culture.


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18.06.2016

Le 11 août 2014, Pierre Ryckmans, alias Simon Leys, s'éteignait aux antipodes, dans son Australie d’adoption. Celui qui avait définitivement décapité le maoïsme "made in France" avec son ouvrage pamphlétaire publié en 1971, intitulé Les habits neufs du Président Mao, laissait derrière lui une œuvre protéiforme : celle d'un dessinateur, d'un traducteur, d'un écrivain et d'un pamphlétaire.
Sinologue belge maudit par l'intelligentsia parisienne, par ceux qu'il nomme les "Maoïstes mondains", et rejeté par un monde universitaire fait de "faux experts" qui "ne parlent même pas le chinois", Simon Leys n'aura de cesse d'observer une Chine contemporaine à l'aune de ce que fût la Chine classique.
Influencé par Confucius, dont il va traduire les célèbres entretiens, et Georges Orwell, l'Alias d’Eric Blair, Simon Leys a su devenir "l’honnête homme", l'humaniste défini par le philosophe chinois et ce "guetteur" défini par l'écrivain anglais face à toute forme de totalitarisme.
Il laisse une oeuvre protéiforme et universelle venant sans cesse nous rappeler que la dictature n'est jamais bien loin. Et comme on dit en Chine : "Qui ne connaît le Destin ne peut vivre en honnête homme. Qui ne connaît les rites ne sait comment se tenir. Qui ne connaît le sens des mots ne peut connaître les hommes".

Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Perrine Kervran.

Charles Maurras et ses héritiers. Avec Olivier Dard et François Huguenin à Répliques sur France Culture.


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07.02.2015

Avant d'être un mouvement politique, l'Action française fut une école de pensée dotée d'une étonnante force d'attraction. Née en pleine affaire Dreyfus, elle fut animée par Maurras, Daudet et Bainville. Elle compta dans ses rangs Bernanos, Maulnier et Boutang, eut comme compagnons de route Massis, Maritain ou encore Blondin. Elle attira un temps Blanchot, Roy, Gide et Malraux. Elle fascina Proust et Montherlant ; influença de Gaulle et Mitterrand.
Sans indulgence vis-à-vis des dévoiements de l'antisémitisme ou du ralliement à Vichy d'une partie des intellectuels d'Action française, Olivier Dard et François Huguenin dévoilent ici un pan méconnu de l'histoire des idées et nous proposent de (re)découvrir cette pensée riche et complexe qui marqua profondément le premier XXe siècle.

De la judéophobie à l'islamophobie. Avec Shlomo Sand à l'Institut de Recherche et d'études Méditerannée/Moyen-Orient.


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25.03.2016

Le grand historien israélien Shlomo Sand revisite une histoire qui, de l'affaire Dreyfus à l'après-Charlie, lui apparaît comme celle d'une longue déchéance. Depuis ses années d'étude à Paris jusqu'à aujourd'hui, il a côtoyé le petit monde de la vie intellectuelle parisienne tout en sachant garder ses distances. Fort de cette expérience, il bouscule certains mythes attachés à cette figure de l'intellectuel, que la France s'enorgueillit d'avoir inventée.
Alors qu'il fut dans sa jeunesse un admirateur de Zola, Sartre et Camus, Shlomo Sand est aujourd'hui sidéré de voir ce que l'intellectuel parisien est devenu quand il s'incarne sous les traits de Michel Houellebecq, Éric Zemmour ou Alain Finkielkraut...
Au terme d'une analyse sans concession, où il s'interroge en particulier sur la judéophobie et l'islamophobie de nos "élites", il jette sur la scène intellectuelle française un regard à la fois désabusé et sarcastique.