L'individu qui vient après le libéralisme. Avec Dany-Robert Dufour à la librairie Ombres Blanches.


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05.11.2011

Comment dépasser la crise – politique, économique, morale, esthétique, subjective,  etc. – qui affecte aujourd’hui tous les aspects de la vie en société ?
Après avoir subi au 20e  siècle des séismes dévastateurs de nature différente, comment la civilisation occidentale peut-elle se refonder ?
L’auteur s’interroge, en tant que philosophe et citoyen, sur les moyens de résister au dernier totalitarisme en date : le néolibéralisme.
Faut-il, après les avoir dépoussiérés, en revenir aux grands récits venus l’un de Jérusalem –avec les monothéismes–, l’autre de la Grèce –avec le Logos et la raison philosophique ?
Il est en tout cas temps de trouver une issue. Celle, possible, que propose l’auteur : faire enfin advenir un individu qui, rejetant les comportements grégaies sans pour autant adopter une attitude égoïste, deviendrait enfin "sympathique", c’est-à-dire libre et ouvert à l’autre.

A l'épreuve des totalitarismes. Avec Marcel Gauchet pour Politique Autrement.


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19.03.2011

Marcel Gauchet vient de publier "L’Avènement de la démocratie : Tome 3 - A l’épreuve des totalitarismes, 1914-1974".
Il est ici interrogé par Jean-Pierre Le Goff, René Rodriguez et Julien Barroche sur son interprétation de l'histoire des totalitarismes et sur les concepts utilisés dans sa lecture de ces phénomènes.

Quelle crise de la représentation ? Avec Marcel Gauchet à Marseille.


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10.05.2012

Le constat d’une crise de la représentation fait largement consensus. Mais en quoi consiste réellement cette crise ? Quelles sont ses raisons profondes ?
La réponse à ces questions est évidemment le préalable à toute recherche d’un approfondissement ou d’un dépassement de nos systèmes représentatifs actuels, il est nécessaire de s’en souvenir.

La question raciale. Avec Michel Drac aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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28.05.2013

L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 16 mai, une proposition de loi du Front de gauche supprimant le mot "race" de la législation française.
L’article premier de la nouvelle loi votée par l’Assemblée nationale stipule que "La République française condamne le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l’existence d’aucune prétendue race."
En relation avec cette actualité, Michel Drac développe le sujet de la question raciale de façon très originale malgré les risques encouru car le sujet est sulfureux et l’usage du mot de "race" provoque un malaise chez les modernes, y compris chez ceux qui se réclament de la défense de ce concept.
Michel Drac commence par développer le concept de "race" et montre qu’il n’a pas le même signifiant au cours du temps. L’originalité de sa démonstration est d’expliquer la question raciale à l’aune des processus d’émancipation individuelle au cours du temps. Racisme et antiracisme sont selon lui impulsés par les mêmes dynamiques, c'est à dire les contraintes induites par l’individualisme.
La modification des structures économiques et sociales vont induire des modes pensées qui vont justifier l’atomisation sociale et donner naissance aux racismes différentialistes dans un premier temps et à l’antiracisme universaliste aujourd’hui.
Ainsi, chaque étape dans ce processus d’émancipation de l’individu construit une conception différente de la race qui s’inscrit dans la diabolisation de l’étape précédente.
Michel Drac montre que racisme et antiracisme sont deux faces de la même médaille qui convergent en termes d’ingénierie sociale dans la dynamique capitaliste. 
Michel Drac replace le concept de "race" dans deux contextes précis : celui des sociétés traditionnelles communautaire et celui des sociétés modernes individualistes, et démontre qu’il n’a pas le même signifiant.
Dans les sociétés traditionnelles, le terme race fait référence au lignage. Il est induit par l’observation directe de la réalité biologique et la réalité des pratiques sociales. Il n’y a pas à arbitrer entre une exigence d’égalité des individus, l’individu étant totalement socialisé à la lignée ou au clan auquel il appartient. Quand on parle de la race des francs, on parle des lignées nobles, le peuple n’étant pas concernés par la question raciale. C’est une réalité biologique s’appuie sur le fait que des groupes d’individus partagent le même patrimoine génétique. Par exemple lorsqu’un souverain chrétien combat un souverain musulman, il n’y a pas l’idée d’une infériorisation sur une base raciale du souverain musulman qui vient aussi d’une lignée noble. Autre noblesse certes, mais pas d’infériorisation même si le souverain musulman a la peau plus foncée.
Dans les sociétés modernes qui sont des sociétés des individus, la race comme lignée perturbe le système de catégorisation des individus car elles nécessitent des structures qui indifférencient des individualités, du moins pour construire les bases des interactions qui vont ensuite les différencier, mais de façon individuelle et non communautaire comme c’est le cas dans les sociétés traditionnelles.
Ainsi naitra une nouvelle conception de la race : un racisme classificatoire sur des critères statistique discriminant qui postule que les individus de même race sont égaux.
L’émergence de ce racisme se fait progressivement alors que les cultures sont placées devant le spectacle de la technique et de l’émergence de la religion du progrès qui postule que l’humanité fabriquerait elle-même le millénaire d’or, par la techno-science et le développement quantitatif infini. Les sociétés seront hiérarchisées suivant leurs capacités à activer ces leviers.
La pensée juive a été la première à développer les signes de cette conception hiérarchisante en cherchant les instruments de racialisation extérieur à la réalité biologique et sociale, parce qu’elle est la première à penser dans les termes de l’individualisme.
Cette forme de racisme classificatoire va justifier la domination et l’inégalité de traitement entre les groupes d’hommes dans le système capitaliste sur base de critères discriminants (les noirs sont esclaves parce qu’ils sont noirs).
La France, du fait de son modèle familial et de ses structures de propriété, va développer une sensibilité à l’égalité qu’elle formalisera lors de la révolution individualiste française. L’Allemagne quant à elle, du fait de ses propres structures familiales, va formuler un projet inégalitaire dans le cadre individualiste par réaction (développement d’un regard froid, scientifique, visuel, topographique sur la race).
La rivalité entre le capitalisme anglais et allemand va amener à l’antisémitisme moderne bourgeois du XXème siècle. En effet, au sein du capitalisme anglais, va se développer un phénomène : la montée en puissance d’un certain nombre de familles et de réseaux de confessions juives. La bourgeoisie Allemande et une fraction de l’aristocratie Britannique développera une pensée antisémite en réaction.
L’antiracisme universaliste est l’idéologie en réaction du racisme différentialiste qui interdit ce type d’agrégation statistique sur base de critère discriminant et découle du fait qu’historiquement, la confusion de ce processus de rattachement de groupes humains à des agrégats statistiques a débouché sur des catastrophes.
Mais l’idéologie antiraciste converge également avec la nécessité de la dynamique capitaliste d’uniformiser les individus : à un certain moment un certain type de capital en train de se globaliser a eu besoin de faire appel à de nouveau discours de cautionnement niant la réalité du fait génétique, on uniformise donc la race segmentée des racistes. Le système capitaliste contemporain est une énorme machine à indifférencier. En effet, la base de ce système étant l’échange, il est nécessaire que tout soit uniformisé pour que la machine continue à fonctionner.

Le retour des Grands Temps : In Memoriam Jean Parvulesco. Avec Alexandre Douguine à Paris.


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23.11.2012

La conférence est structurée de la manière suivante :

Partie 1. La Revolution Spirituelle.
 
Quatre types des hommes (les progressistes, les conservateurs, les masses, les nôtres).
 L'abîme.
 La liberté fatale.

Partie 2. L'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident.
 
L'heritage imperial commun (IV-IX siècles).
 L'utopie des conservateurs et slavophiles russes - le Tsar russe sur l'Europe catholique/orthodoxe (Tutchev/Soloviev).

L’Islam en Europe : de la culture à la religion. Avec Olivier Roy à l'ENS.


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04.04.2006

Olivier Roy tentera de répondre aux questions que posent les évènements conflictuels récents, qui semblent pour certains opposer une culture européenne à une culture musulmane.

L'avènement de l'enfant, du XVIIIe siècle à nos jours. Par Paul Yonnet à la Cité des Sciences.


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19.12.2007

Du milieu du XVIIIe siècle à nos jours, le mortalité maternelle a été divisée par 131, et la mortalité infantile par 69. A présent, dans les sociétés développées, les enfants qui naissent et leurs mères sont assurés de vivre. Cette nouvelle certitude a révolutionné la venue au monde des enfants, et cette transformation, qui rompt avec une condition humaine marquée par la centralité de la mort dans l'expérience quotidienne de la vie, a provoqué l'avènement de l'individu contemporain. L'enfant n'est plus un enfant de renouvellement par anticipation, appelé à s'inscrire, un parmi d'autres, dans une descendance, mais il est un enfant du désir d'enfant, individuellement décidé, à chaque fois un enfant unique appelé à développer une singularité propre dans un monde d'où la mort précoce a été chassée.
L'enfant désiré est le point de rencontre du repli de la mort, déplacée vers la vieillesse, et d'une longue histoire de contention, puis de réduction de la fécondité, un processus propre à l'Europe de l'Ouest qui s'est universalisé.
Paul Yonnet montre comment ces nouvelles conditions d'arrivée au monde des enfants organisent l'infrastructure psychique de l'individu contemporain dès ses premières années, et leurs conséquences sociales, notamment durant l'adolescence.

L'individualisme récupéré par la gauche intellectuelle anti-libérale. Avec Alain Laurent à l'Institut Coppet.


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30.01.2012

Inconsidérément délaissée par les penseurs libéraux contemporains, la problématique de l’individu et de l’individualisme est désormais en France l’objet d’un investissement théorique spectaculaire de la part de la gauche intellectuelle antilibérale.
A ceux qui y persistent à soutenir la thèse voulant que l’individu ne soit qu’une "illusion" ou une pure "construction sociale" à… déconstruire s’opposent de plus en plus de nouveaux venus pour qui, sur les ruines d’un individualisme libéral prétendument dépassé, il importe de construire un nouvel individu(alisme) calé sur des "supports" sociaux, institutionnels et étatiques sans lesquels il serait impensable et impossible.
Alain Laurent, intellectuel libéral, s'emploie à déconstruire cette récupération-contrefaçon. Il rappele que le paradigme individualiste (tant sociologique et méthodologique que moral) bien compris constitue la base matricielle objective de la philosophie libérale.