Ce long entretien donne l'occasion à Adrien Abauzit d'analyser en détail la dérive oligarchique des classes dirigeantes françaises, et ce dans une vision historique du destin de la France.
D'autres thèmes sont égalements abordés, comme l'immigration, les racines catholiques de la France, et le problème du déracinement.
La haine de Mai 68 est devenue un thème à la mode. Quelles en sont les origines ? Quarante ans après, Mai 68 mérite-t-il de tels réquisitoires ? Faut-il y voir une simple "rhétorique réactionnaire" ?
Serge Audier analyse notamment les profondes mutations du monde intellectuel, marqué par une contre-offensive libérale et conservatrice, une réaffirmation de l' "humanisme" et un retour au mythe républicain.
Alain Badiou présente son séminaire de 1986 sur Malebranche, précurseur cartésien et baroque de la dialectique hegelienne.
Au-delà de l'exceptionnelle qualité stylistique du discours philosophique de Malebranche, en quoi cette esthétique philosophique baroque peut-elle nous gratifier encore aujourd'hui, et nous conduire vers la théorie "moderne" de la phénoménologie du sujet, par la "vision en Dieu".
Une heure de jubilatoire "clarté et distinction", avec évidemment en arrière plan... l'Être et l'événement.
Retour sur la vie et le parcours de Roger Garaudy (1913-2012), homme politique, philosophe et écrivain français.
Il est une figure importante du Parti communiste français dont il est un des intellectuel organique, en tentant une synthèse du marxisme et de l'humanisme. Il en est exlu en 1970.
Il se convertit par la suite au catholicisme puis à l'islam. À partir de 1996, il fait parler de lui par des prises de position antisionistes et négationnistes virulentes, souvent qualifiées d'antisémites.
C'est ce personnage complexe qui est exposé tout au long de cette émission.
Après nous avoir rappelé l’origne catholique de l’humanisme (avec l'école de Salamanque et les jésuites), au moment de la découverte du Nouveau Monde, et sa définition (l’humanité est une et indivisible, le pouvoir est au service du peuple souverain), Marion Sigaut met en évidence le profond mépris du peuple que n’ont cessé de manifester les Lumières.
Une simple citation de Voltaire permettra d'amorcer la réflexion, citation contenue dans sa lettre du 1er avril 1766 à M. Damilaville :
"Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple, que vous croyez digne d’être instruit. J’entends, par peuple, la populace qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s’instruire ; ils mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir, comme moi, une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manoeuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes : cette entreprise est assez forte et assez grande. (...) Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu."
Francis Wolff témoigne ici de sa pensée sur l'évolution de la conception de l'homme dans l'histoire de la philosophie.
On y retrouve quatre conceptions de la nature humaine : d'Aristote avec "l'animal rationnel" jusqu'à la figure actuelle de l' "homme des neurosciences, des sciences cognitives et de la biologie de l'évolution", en passant par la figure de "la substance pensante unie à un corps" de Descartes et l'homme des sciences humaines, de la sociologie et de la psychanalyse au XXème siècle.
La conférence s'est tenue au couvent des Dominicains de Lille.
La crise financière a suscité une remise en cause du cadre libéral qui dominait aussi bien à gauche qu’à droite depuis trente ans. Si cette remise en cause rend possible et souhaitable un renouveau du socialisme, elle représente également une opportunité pour l’émergence de théories politiques alternatives. Parmi celles-ci, l’humanisme démocratique appelle à un dépassement du libéralisme, tout en s’affirmant à la fois progressiste et centriste.
Conférence donnée au Collège Européen de Philosophie Politique de l'Education, de la Culture et de la Subjectivité (Ceppecs) dans le cadre du cycle "Qu'est-ce que le socialisme ?"