Le "gallicanisme" : une singularité française ? Avec Bernard Bourdin à la Nouvelle Action Royaliste.


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13.12.2023

Formule rebattue, "l'alliance du trône et de l'autel" suggère une unité de vue entre la monarchie capétienne et la papauté qui a rarement existé dans l'ordre temporel. A partir du XIVe siècle et jusqu'à la fin du XVIIIe, les conflits entre Paris et le Vatican amènent les Français à publier un ensemble de doctrines "gallicanes" qui inspirent diversement l'Etat royal, l'Église de France et le Parlement de Paris.
Théologien et professeur de philosophie, Bernard Bourdin revient sur la longue genèse qui conduit à la séparation des Eglises et de l'Etat en se demandant si le "gallicanisme" est bien une singularité française. En effet, le conflit de souveraineté entre l'Etat et la puissance catholique romaine traverse bon bombre d'espaces politiques en Europe au seuil de la modernité. On le retrouve par exemple en Angleterre, où il produit le schisme anglican, en Autriche et en Espagne.
Retour sur les enjeux théologiques, philosophiques et politiques d'un conflit qui marque encore le régime concordataire qui régit les questions religieuses tout au long du XIXe siècle français.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'01'51 : Origine du gallicanisme
 - 0'06'23 : Cas de l'attentat d'Anagni
 - 0'12'04 : Les principes du gallicanisme
 - 0'19'24 : Guerres de Religions : les Assemblées du clergé.
 - 0'27'27 : Louis XIV : la révocation de l'Edit de Nantes et sa volonté de diriger l'Eglise de France
 - 0'36'31 : Bossuete et les Quatre articles et l'affaire de la Régale
 - 0'42'49 : Le cas britannique : crise entre le calvinisme et la sacralité des autorités politiques
 - 1'01'15 : Le gallicanisme sous la Révolution française : la constitution civile du clergé
 - 1'10'42 : Quid de la foi dans le gallicanisme ?

Rousseau, Kant, Hegel, Marx, Clouscard : clefs de lecture sur ERFM.


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2023

L'Homme n'a pas de rapport direct au réel. Il passe par un intermédiaire (langage, mathématiques, idée, concept, etc.) et vit dans un monde de symboles. Mais ce dernier est-il un brouillard obscurcissant sa vue ou un outil lui permettant de mieux appréhender le réel ?
La réponse nous est donnée par la pensée dialectique. Forgée depuis Platon et poussée à son paroxysme par Hegel et Marx, la pensée dialectique est l'outil conçu par les philosophes pour disséquer ce monde de symboles.
Tout comme le bois est la matière première du menuisier, le monde de symboles est la matière première du philosophe mais également, l'objet de convoitise du pouvoir politique. La manipulation des mots dans le débat politique et l'utilisation des mathématiques dans les sondages sont autant de façons de prendre le pouvoir sur le monde symbolique et donc sur les hommes.
Mohamed Ridal, au travers de multiples "clefs de lecture", nous aide à comprendre ce qu'est la pensée dialectique et comment elle nous aide à atteindre le réel. Ce au travers de l'étude d'oeuvres réputées ardues, principalement d'inspiration hégéliennes et marxistes, avec pour principe de donner des clefs de compréhension permettant de déverrouiller le texte.

Souvarine, cauchemar en URSS. Avec Charles Jacquier sur Radio Libertaire.


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06.2022

Boris Souvarine a pris une part active, dans l'entre-deux-guerres, dans le groupe des "Amis de la Vérité sur l'URSS", qui se proposait "de recueillir et de répondre à l'intention des gens de bonne foi, une information exacte et valable sur les réalités "soviétiques", [...] accomplissant ce devoir hors de toute considération politique ou tactique, avec l'unique préoccupation de réagir contre le parti pris et contre l'ignorance".
C'est après la parution de son Staline (1935), que Boris Souvarine publie un long article sur les deux premiers procès de Moscou (août 1936 et janvier 1937) où il s'interroge sur la logique de cette tragédie pseudo-judiciaire où les accusés s'accablent de tous les maux avant leur mise à mort.
Au-delà de la mise en scène spectaculaire de ces procès et du sacrifice de personnalités connues, c'est bien l'ampleur de la répression dans toutes les strates de la société soviétique que symbolisent ces purges au sommet de l'État-Parti. À mesure que s'enchaînent les condamnations, Souvarine établit que le mensonge, aussi déconcertant soit-il, constitue dorénavant le fondement d'un univers politique où 2+2 n'est plus égal à 4.

Émission "Offensive Sonore".

Thomas More. Avec Bernard Cottret sur Radio Courtoisie.


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2013

6 juillet 1535, Thomas More monte sur l'échafaud. Décapité pour sa fidélité à la papauté, le conseiller d'Henri VIII reste un personnage énigmatique, à la confluence de la religion et de la politique, de la raison et du sentiment, de la critique sociale et du conservatisme. D'où le caractère déconcertant de l'individu.
Ce bourgeois de Londres mena en parallèle plusieurs carrières. Juriste d'affaires et défenseur des intérêts commerciaux de son pays, il se mit au service de son roi, dont il devint le lord chancelier, avant d'être disgracié, emprisonné et mis à mort. Ami d'Érasme et homme de lettres, il rédigea, en 1515-1516, l'Utopie, chef-d'œuvre de la renaissance. Homme d'État et homme d'étude, canonisé au XXe siècle, Thomas More fut un saint laïc, vivant "dans le monde" - un homme de son temps, celui de l'Angleterre du XVIe siècle, dont il contribua au rayonnement intellectuel.
Comment a-t-on pu se révéler persécuteur et persécuté, pour finir saint et martyr ? L'historien Bernard Cottret explore minutieusement les mille facettes de ce personnage complexe, en restituant les grandeurs et les ambigüités de cet homme attaché à sa famille et à son roi, Henri VIII, dont on découvre ici la face cachée...

Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Dominique Paoli.

La question de l'esclavage. Avec Bernard Lugan sur Méridien Zéro.


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11.2020

Le 10 mai 2001, en votant la "Loi Taubira", les députés français ont imposé une vision idéologique et manichéenne de la traite esclavagiste. Cette loi ne dénonce en effet que la Traite pratiquée par les Européens. Elle fait l'impasse sur les Traites arabo-musulmanes, afin que, selon Christiane Taubira,  "les jeunes Arabes (…) ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes" (L'Express, 4 mai 2006).
En pliant sous "l'air du temps", les députés français ont donc effacé de la Mémoire collective des millions de victimes. À commencer par ces femmes et jeunes filles razziées dans ce que les conquérants arabes appelaient la "moisson berbère". Ibn Khaldun évoque à ce sujet les "belles esclaves berbères, de toison couleur de miel". Et que dire des enlèvements opérés jusque dans les années 1800 en mer et le long des rivages méditerranéens européens ?
Cette loi fait également l'impasse sur le rôle des Africains eux-mêmes. En Afrique sud-saharienne, les Européens, dont il n'est évidemment pas question d'évacuer la part de responsabilité, n'ont pas participé à la chasse aux esclaves, attendant sur le littoral que leur soient livrés les captifs. Il dépendait donc in fine de leurs partenaires africains d'accepter ou de refuser de leur vendre leurs "frères". La réalité est qu'une partie de l'Afrique s'est enrichie en vendant l'autre partie.
Loin des nuées et des manœuvres culpabilisatrices, Bernard Lugan réfute une histoire officielle dont la finalité est de paver la route de la repentance.

Histoire de la Russie. Avec Robert Steuckers pour le Centre d'Études Euro-Russes.


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18.11.2023

Quiconque connaît l'histoire de la Russie sait que l'État russe était organisée sous différentes formes. De l'arrivée des Varègues et du règne de Rurik, la Russie est ensuite passée au tsarisme, avec les Romanov aux commandes. En 1917 commençaient les préparatifs de la fondation de l'Union soviétique jusqu'à une période plus "démocratique" depuis 1991.
L'historien, traducteur et spécialiste de géopolitique Robert Steuckers revient sur l'histoire longue de la Russie et souligne l'importance des fleuves russes et son rôle de puissance conservatrice qui fait office de contrepoids à la thalassocratie anglo-saxonne.

Le mécanisme des journées révolutionnaires. Avec Antoine Boulant sur Radio Courtoisie.


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2021

Si elle est intensément ancrée dans la mémoire collective des Français, la prise de la Bastille ne fut que la première d'une série de "journées" au cours desquelles le peuple parisien en armes fit basculer les régimes, les hommes et les hiérarchies, imposant sa volonté par la force.
De l'invasion du château de Versailles en octobre 1789 à celle du palais des Tuileries en mai 1795, en passant par le renversement de la monarchie et la proscription des Girondins, ces épisodes majeurs au déroulement similaire - rassemblement puis marche des émeutiers, réaction des autorités, attitude des troupes, invasion des lieux de pouvoir, combats, massacres - rythment la grande épopée révolutionnaire pendant près de six ans. Au coeur de la Révolution française elle-même, ils sont en outre la matrice de bien des épisodes insurrectionnels de l'histoire mondiale.
Délaissant une lecture strictement chronologique des événements pour adopter une démarche résolument comparative, l'historien Antoine Boulant met ainsi à jour le mécanisme des journées révolutionnaires et nous en offre une vision profondément originale.

Emission du "Libre Journal des amitiés françaises", animée par Thierry Delcourt.

Le monde arabe est-il condamné au sous-développement ? Avec Youssef Hindi et Rachid Achachi sur Ondes De Chocs TV.


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11.2023

De l'empire Ottoman à partir du XVIe siècle jusqu'à l'hégémonie américaine contemporaine en passant par les colonialismes britanniques et français, le monde arabe n'arrive toujours pas à retrouver son autonomie stratégique en s'érigeant en pôle géopolitique majeure. Et ce, malgré des richesses autant naturelles qu'humaines incommensurables.
Les facteurs de blocage sont-ils d'ordre historiques ? culturels ? religieux ? idéologiques ?