Guerre et démocratie : le cas d'Athènes. Avec Vincent Azoulay sur France Culture.


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19.12.2020

On s’était bien trompé ! On avait nourri bien des illusions, dans les années 1990, chez ceux qui avaient annoncé qu'après l’effondrement de l'URSS, couplé avec la fin des conflits coloniaux, la démocratie était vouée, grâce à la paix, à triompher bientôt sur toute la planète. On se souvient que le professeur américain Francis Fukuyama avait ainsi prédit la "fin de l'Histoire", autrement dit le triomphe du modèle politique des États-Unis tout autour de la Terre, selon une logique incoercible. Hélas ! le XXIe siècle s'est déjà chargé de faire voler en éclats cette belle illusion en nous rappelant que les relations entre la guerre, la paix et la démocratie, étaient bien plus compliquées que cela.
Certes, une défaite existentielle a raison de presque tous les régimes. Les cas récents de la France comme de l'Allemagne nous l'ont assez appris - pour ne pas parler du Japon en 1945 ou, plus près de nous, de l'Argentine, dans l'affaire des Malouines.
Mais on ne peut pas s'en tenir à cette simple observation. Et afin d'approfondir la réflexion dans ce domaine, nous braquons l'attention sur un cas particulier, celui de la guerre dite du Péloponnèse, qui opposa Athènes à Sparte, au cours des trois dernières décennies du IVe siècle avant notre ère.
On a accoutumé de parler d'Athènes comme de la "mère des démocraties". Il est donc pertinent de considérer, en comparaison avec notre temps, quels effets ces hostilités ont eus sur la marche d'un régime qui demeure si prestigieux mais aussi quelle influence la nature même de ce régime a pu avoir sur la conduite de la guerre.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

L'Empire contre-attaque. Avec Killian Schwab au Cercle du Guesclin.


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31.07.2021

Dans la naissance des empires, on repère l'appétit du pouvoir, la soif de la richesse, l'orgueil passionné d'être soi ; quant aux chutes impériales, elles charrient malheur triomphal et fierté de laisser dans les ruines de quoi ensemencer l'avenir et récolter des floraisons inattendues.
Killian Schwab s'intéresse plutôt ici aux conditions de possibilité qu'une telle organisation requiert pour pouvoir tenir dans la durée. Un excercice passionnant pour comprendre le destin de cette forme politique si particulière qui a dominé le monde avant un inéluctable déclin.

Les animaux sont-ils des travailleurs comme les autres ? Avec François Jarrige aux Rendez-vous de l'histoire de Blois.


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08.10.2021

Si depuis les débuts de leur domestication les animaux n'ont cessé de travaillé au service des humains, les formes et l'ampleur de ce travail ont beaucoup varié selon les époques.
En Europe, le nombre de chevaux, de chiens, de bœufs, de mulets utilisés pour tirer et soulever des charges, ou pour transformer des matières, s'est beaucoup accru aux XVIIIe et XIXe siècle avant de décliner sous l'effet de la motorisation et de l'électrification au siècle suivant. Massivement utilisés pour accélérer les transports, ils furent aussi une source majeure de force motrice, souple et flexible, adaptée à de nombreux contextes et situations de travail : dans les mines et les premières usines textiles, dans les plantations coloniales comme dans de nombreux ateliers artisanaux, ils furent attachés à des manèges pour produire de la force, broyer des matières.
Loin de les faire disparaître, l'industrialisation européenne a intensifié leur mise au travail, démultiplié leur présence dans les ateliers, à côté des enfants, des femmes et des ouvriers. Ces "moteurs animés" constituent un chaînon manquant et oublié de l'industrialisation et des transformations sociales du XIXe siècle. Le travail des bêtes s'est transformé parallèlement à celui des hommes, dans une logique de coopération et de rivalité, avant de devenir une source de rejets, de débats, voire de scandales.

Usages politiques de l'histoire en ex-URSS. Avec Eric Aunoble pour Paroles d'histoire.


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12.2021

C'est en revenant sur les tribulations politiques que connaît l'association Memorial que l'historien Eric Aunoble détaille les problèmatiques d'une histoire partagée et de mémoires divisées entre la Russie et l'Ukraine.

 - 01'20 : Les menaces pesant sur l'association Memorial
 - 03'05 : Le sens et le rôle de cette association née pendant la Perestroïka
 - 07'00 : La fin des années 1980, moment de passion pour les révélations sur le passé soviétique
 - 08'20 : Quels sont les acteurs à l'origine de Memorial ?
 - 11'20 : Le rôle fondamental de Memorial pour documenter noms, lieux, archives de la terreur d'État soviétique, avec des bases de données
 - 17'00 : Les résistances à ce travail, en Russie comme en Ukraine, avec un contre-récit nationaliste russe
 - 23'20 : Le travail de Memorial sur les atteintes contemporaines aux droits de l'homme, à travers les guerres de Tchétchénie en particulier, sur fond de crise économique
 - 27:30 : Les soutiens à Memorial de la communauté académique internationale, et les dilemmes des libéraux en partie coupés de la société russe
 - 32:00 : L'inscription de l'affaire Memorial dans un contexte plus large d'usages du passé en Russie avec des mélanges mémoriels
 - 34'00 : Les déclinaisons ukrainiennes de ces enjeux mémoriels avec la figure de Makhno et ses usages
 - 38'00 : Quelle réception du "roman national" russe et poutinien dans la société ?
 - 46'30 : Quels effets dans le champ académique ?

La Seconde Guerre mondiale. Avec Jean Lopez sur RT France.


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05.2020

L'histoire de la Seconde Guerre mondiale nous semble bien connue ; elle est en réalité encore largement construite sur un certain nombre de mythes qui ont la vie dure auprès du grand public.
À l'occasion du 75e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie, l'historien Jean Lopez nous donne les clés de compréhension de ce conflit, cassant régulièrement les clichés convenus et les images toutes faites.

Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.

Contre-histoire de la colonisation française. Avec Driss Ghali pour le Cercle Aristote.


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30.01.2023

Si vous croyez que la France s'est enrichie aux colonies, vous vous trompez, car la colonisation a été une très mauvaise affaire du point de vue économique et financier. Si vous croyez que les quelques milliers de kilomètres de route et de canaux d'irrigation légués par la France avaient de quoi assurer le décollage économique des colonies, vous vous trompez aussi, car la France a très peu investi dans son empire, par manque d'argent et de volonté politique. Le problème est simple à énoncer, mais il est interdit d'en parler : l'histoire de la colonisation est la "propriété privée" de lobbies, français et étrangers, qui n'ont aucun intérêt à ce que la vérité soit connue des Français, des Maghrébins et des Africains.
C'est pour cela que Driss Ghali a entrepris une véritable contre-histoire de la colonisation, antidote contre la désinformation et la pensée unique. Il explose les cloisons mentales qui dissimulent l'histoire véritable de cet épisode douloureux afin de nous libérer des mensonges institutionnels qui servent des intérêts qui ne sont pas les nôtres.

La violence dans l'Histoire. Avec Dominique Venner, Pierre de Meuse et Jean-Joël Brégeon sur Radio Courtoisie.


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17.09.2009

Quel est le rôle de la violence politique et sociale, aux motivations collectives, dans l'histoire ? Les violence politiques, telles que les guerres civiles, ethniques ou religieuses, trouvent toujours des justifications auprès d'une opinion ou de partisans prêts à excuser leurs cruautés au nom d'intérêts supérieurs à ceux des individus, au nom également de mobiles idéologiques, religieux, ethniques ou moraux.
De la Révolution française au choc des civilisations en passant par l'utopie du "doux commerce" et la répression sanglante de la Commune, il ne s'agit pas de disserter sur la nature "juste" ou "injuste" de telles violences, mais d'en examiner les caractéristiques, causes et conséquences à partir d'exemples emblématiques.

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

Dépasser la crise du progrès. Avec Michaël Foessel, Régis Debray et Jean-Noël Jeanneney sur France Culture.


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12.07.2016

Le progrès est-il vraiment en crise ? Après tout nous vivons plus longtemps, les grandes épidémies régressent, la faim dans le monde recule, Internet nous facilite la vie. Sans doute ne serions-nous pas nombreux à vouloir retrouver à l'identique nos anciennes conditions d'existence...
Et pourtant, le progrès n'est plus ce qu'il était. L'idée d'une marche inéluctable de l'humanité vers un avenir radieux, où le mieux n'aurait jamais été l'ennemi du bien, a pris un coup de vieux. De nombreuses crises, sanitaires notamment, sont passées par là. La défiance l'emporte régulièrement sur la confiance, les citoyens réclament d'être partie prenante des choix qui préparent l'avenir de nos sociétés.
Mais est-ce une raison pour ne pas avoir confiance dans le futur ?

Table ronde des Rencontres de Pétrarque, animée par Hervé Gardette et Hervé Birnbaum.