Tout détruire au nom du "progrès" : la réalité derrière le mythe. Avec François Jarrige pour Elucid.


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03.2023

Maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Bourgogne, François Jarrige travaille sur l'histoire des sociétés industrielles et interroge les conflits, débats et controverses qui accompagnent les changements techniques et l’industrialisation de l’Occident.
Il revient ici sur la notion de progrès, omniprésente dans les discours politiques et médiatiques. Contrairement à ce qu'affirme l'adage, on peut arrêter le progrès ! Ou tout du moins le questionner, et observer que la course incessante aux nouvelles technologies, loin d'apporter plus de confort à l'humanité, tend à détruire nos liens sociaux, et notre environnement.
Il serait donc temps de cesser de disqualifier ceux qui élèvent des contestations contre cette idéologie, et de réfléchir à bâtir un monde réellement conforme aux besoins du plus grand nombre.

La vocation chrétienne de la France. Avec Jean-François Chemain à l'ISSEP.


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15.12.2022

Les débats actuels sur l'identité nationale relancent la réflexion sur les fondements historiques et religieux de notre Pays. Jean-François Chemain a donc choisi d'aborder le rôle méconnu joué par le christianisme dans la formation et l'épanouissement de la communauté française.
Du baptême de Clovis à l'héroïsme de sainte Geneviève ou de sainte Jeanne d'Arc, de l'Occident de Charlemagne au doux royaume de saint Louis, du voeu de Louis XIII au martyre de Louis XVI, du concordat de Bonaparte aux lois de séparation des Églises et de l'État, il ressuscite les principaux rendez-vous de notre Histoire avec le sacré.
C'est la mise en évidence de cette vocation spirituelle et temporelle de la France "éducatrice des sociétés" dont parlait Jean-Paul II que réussit Jean-François Chemain, sans esquiver la question de sa fidélité de première baptisée en Europe.

Figures juridiques de la démocratie économique (suite). Avec Alain Supiot au Collège de France.


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2018

Est-il possible de faire de l'entreprise l'un des cadres de la démocratie économique ? Jusqu'à quel point les entreprises transnationales peuvent-elles exercer un pouvoir normatif susceptible de concurrencer celui des états ?
Alain Supiot analyse les conditions de la démocratisation de l'entreprise en cherchant d'abord à saisir juridiquement la notion d'entreprise, en analysant les difficultés de sa définition, en retraçant sa généalogie institutionnelle et en revisitant les théories dont elle a fait l'objet en droit social, pour ensuite traiter des conditions d'une démocratisation de l'entreprise, en analysant la tension normative dont elle est aujourd'hui l'objet et la dynamique de son autoréglementation.

Lumière sur le nationalisme arabe. Avec Charles Saint-Prot sur Radio Courtoisie.


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14.07.2022

D'aucuns se souviennent du film Lawrence d'Arabie de David Lean et de ce qui s'y joue : la réalisation du nationalisme arabe ou "panarabisme". Ce vieux rêve fédéraliste prit naissance au XVIIIe siècle, en réaction à la tutelle ottomane ; il mena à la "grande révolte arabe" de 1916, fut trahi par les accords Sykes-Picot, puis, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il prit une ampleur considérable avec l'action du parti Baas et la plume de Michel Aflak – ce "Maurras arabe", selon Charles Saint-Prot. L'âme arabe, ce n'est pas l'islamisme ! Au contraire, l'islamisme est né, du moins s'est développé, grâce à la chute du dernier régime baasiste qui fut celui de Saddam Hussein.
À l'heure où les Occidentaux ont pris, plus ou moins directement, plus ou moins consciemment, le parti de l'internationale djihadiste contre celui des nations arabes, il est important de revenir sur l'histoire et l'actualité du panarabisme.

Émission "Libre Journal de chrétienté", menée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

La fin tragique du Grand Siècle. Avec Clément Oury sur StoriaVoce.


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08.2020

Versailles, opulence, richesse, intrigue, musique baroque, jardin à la française, tant de mots clefs qui nous font fantasmer l'Ancien Régime louis-quatorzien. A l'époque, la France est puissante et riche. L'historien Peter Burke démontre dans son ouvrage, Les stratégies de la gloire, l'importance des dépenses gouvernementales dédiées à la fabrication de l'image du roi, dont l'impact est réel jusqu'à aujourd'hui. L'année 1669 est glorieuse; c'est la période de "l'affirmation de soi". Pourtant, à partir de la mort de Louvois en 1691, Burke parle du "coucher de soleil". Louis XIV mène alors sa dernière guerre et la plus décisive.
On oublie que le Roi Soleil ne fut pas qu'un roi de bureau mais également un roi guerrier. Sa dernière guerre, celle de succession d'Espagne (1701 à 1714) est une catastrophe. Pour l’historien Clément Oury, elle signe la fin du Grand Siècle.
Pourquoi la succession espagnole est-elle si importante au point d'embraser l’Europe ? Quand et comment s'établit l'équilibre des puissances ? Louis XIV a-t-il réellement "fait" la guerre ? Comment aujourd'hui écrire l'histoire militaire du XVIIe siècle ?

Le sionisme : genèse, idéologie et réalisations. Avec Youssef Boussoumah pour le Parti des indigènes de la République.


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01.01.2014

En 2003, dans la foulée de la deuxième intifada sortait une bizarrerie politico-littéraire : "le sionisme expliqué à nos potes". L'ouvrage collectif était signé par des sionistes notoires qui se fixaient comme but de "réhabiliter le sionisme pour faire comprendre à "[leurs] potes qu'il n'est pas contradictoire d'être sioniste et citoyen français, sioniste et pro palestinien". Parmi eux les truculents Alexandre Adler, Elie Barnavi, Patrick Klugman, Bernard-Henri Levy et Jacques Tarnero.
Face à cette entreprise de sauvetage d'une idéologie foncièrement coloniale et raciste et à l'inquiétante instrumentalisation corrélative de l'antisionisme, il apparaît urgent d'opposer à ce discours falsificateur une approche politique et historique du sionisme, d'en expliquer la genèse comme produit de l'impérialisme occidental et de le comprendre comme un rouage de celui-ci et non comme une agression tentaculaire dont les pauvres démocraties libérales seraient les victimes.
Cette dérive actuelle risque de porter un coup sévère à l'anticolonialisme en général et à la Palestine en particulier.

Y a-t-il une philosophie du management ? Avec Baptiste Rappin sur Radio Courtoisie.


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16.06.2022

Le management serait-il malade ? On pourrait en douter tant les indicateurs de la discipline des sciences de gestion sont au vert pour une discipline dont le développement prend des allures fulgurantes. Nous risquerions-nous à y voir le mécanisme d'une bulle spéculative ?
Si donc la philosophie se porte au chevet du management, ce n'est point pour lui proposer une panacée : ce serait là soigner le management par le management, et finalement conforter ce dernier dans sa positivité sans fin qui consiste à envisager chaque problème sous l'angle de la solution, optimale ou satisfaisante, à lui apporter.
Socrate se disait "atopique", en décalage avec le lieu présent, marquant sa différence avec ses interlocuteurs par son pouvoir de questionner, c'est-à-dire de remettre en cause les évidences sensibles ; Nietzsche le reformulera à la fin du XIXe siècle en usant de la catégorie d' "intempestivité" : car être intempestif, ou inactuel, c’est précisément se détacher des lieux communs qui caractérisent le Zeitgeist. Soigner le management revient ainsi à le sortir de ses réflexes qui le poussent à promouvoir la nouveauté là où de nouveaux "concepts" cachent d'anciennes réalités.

Émission du "Libre Journal de la chrétienté", animée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

Simone Weil : grève et joie pure. Avec Charles Jacquier sur Radio Libertaire.


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24.06.2016

En mai-juin 1936, une vague de grèves spontanées éclate en France, juste après la victoire électorale du Front populaire. Elle atteint son apogée le 11 juin avec près de deux millions de grévistes dans la plupart des secteurs de l’industrie, mais aussi dans les bureaux et les grands magasins.
La revue syndicaliste La Révolution prolétarienne publie alors, sous pseudonyme, un article devenu célèbre de Simone Weil qui donne tout à la fois une description accablante de la condition ouvrière dans la métallurgie – le secteur le plus en pointe dans le conflit – et un éclairage inégalé sur la nature et le climat de ces grèves en soulignant leur caractère inédit : les occupations d’usines.
Retour croisé sur ces événements et le parcours de Simone Weil avec Charles Jaquier, préfacier du recueil d'articles de Simone Weil Grève et joie pure, datant précisément de cette période.

Émission "Offensive Sonore", animée par Patrick Marcolini.