La représentation et l'avenir des institutions. Avec Bernard Manin à l'Assemblée nationale.


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29.05.2015

Des démocrates athéniens à Montesquieu, d'Aristote à Rousseau, personne ne songeait à faire de l'élection l'instrument démocratique par excellence. Démocratie n'équivalait pas à gouvernement représentatif : c'est le tirage au sort qui paraissait le plus apte à respecter l'égalité stricte des candidats.
Que s'est-il passé au tournant du XVIIIe siècle, en Europe et aux Etats-Unis, pour que se renverse cette conception multiséculaire et pour qu'advienne l'idée qu'une démocratie est, par essence, un gouvernement représentatif ?
Bernard Martin montre que le système représentatif n'a pas pour seule fonction de permettre au peuple de se gouverner lui-même.
Le gouvernement représentatif mêle en fait des traits démocratiques et aristocratiques. L'élu n'est jamais le double ni le porte-parole de l'électeur, mais il gouverne en anticipant le jour où le public rendra son jugement.

Le Vatican, l'Europe et le Reich. Avec Annie Lacroix-Riz sur Radio Libertaire.


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11.01.2013

Les "silences" prêtés à Pie XII entre 1939 et 1945 ont suscité d’inépuisables polémiques. Annie Lacroix-Riz dépasse le cadre de la Deuxième Guerre mondiale et replace Eugenio Pacelli, nonce en Allemagne en 1917, secrétaire d’État en 1930, pape en 1939, dans le cadre général de la stratégie du Vatican depuis la fin du XIXe siècle.
En s'appuyant sur l’acquis de travaux souvent ignorés en France, et sur un grand nombre d'archives inexplorées, elle apporte un éclairage renouvelé à l’histoire du Vatican en tant qu’institution politique, auxiliaire de premier plan de l’Allemagne et des États-Unis, devenus puissance européenne au XXe siècle.
La remarquable continuité de la ligne politique, financière et territoriale de la Curie romaine est soulignée, à l’inverse de la thèse courante de l’antibolchevisme exclusif.

Émission "La raison présente", animée par l'Union Rationaliste.

Un certain regard. Avec Ivan Illich sur la RTF.


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19.03.1972

Voyageur infatigable en quête de justice, utopiste sans patrie "déloyal à tout drapeau par conviction", Ivan Illich est tout le contraire d'un rêveur ; son utopie est nourrie d'une expérience concrète qu'il a acquise au contact des pauvres et des paysans, dans les rues de New-York, avec les porto-ricains, puis en parcourant à pied l'Amérique du Sud et l'Afrique où il a appris à connaître "l'indignité de la misère".
Evêque non conformiste, il a accepté d'être le fils d'une mère indigne - l'église décadente. Il trouve dans le message évangélique et l'amour du Christ "une raison de croire dans l'essentielle beauté de l'homme, même s'il est aujourd'hui gravement blessé".
Toutes les recherches d'Ivan Illich s'inscrivent dans un vaste projet : la nécessité "d'inverser les institutions", c'est à dire d'arrêter le mouvement qui spécialise, miniaturise et paralyse les hommes, de les inciter à retrouver une "convivialité humaine", une "disponibilité à la surprise par l'autre" qui sont le fondement de toute espérance.
Il ne souhaite pourtant pas un retour en arrière mais plutôt "l'instauration d'un monde technologique sans spécialistes , qui limite les bienfaits de la technologie au seul bien des peuples".
Pour que notre civilisation technologique survive et que le "navire spatial terre" ne sombre pas, il est désormais nécessaire de fixer "non plus un minimum que tout le monde doit avoir, mais le maximum sur lequel tout le monde peut se mettre d'accord".

Un entretien mené par Jean-Marie Domenach.

Les non-conformistes des années trente. Avec Alain de Benoist, Olivier Dard et Laurent Gayard sur TV Libertés.


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06.2015

Retour sur un courant intellectuel foisonnant, emmené par des jeunes gens en révolte qui avaient 25 ans autour de 1930 : Robert Aron, Maurice Blanchot, jean de Fabrègues, Alexandre Marc, Thierry Maulnier, Emmanuel Mounier, Denis de Rougemont, etc.
Bien que d'origines idéologiques diverses, on les voit alors collaborer aux mêmes revues, parler le même langage et partager le même projet de renouvellement de la pensée politique française en face de ce qui leur apparaissait plus largement comme une "crise de l'homme".
Un sujet peu abordé, qui méritait une étude plus approfondie.

Émission "Les idées à l'endroit" n°5, animée par Alain de Benoist.

L'histoire du citoyen. Avec Jean de Viguerie à l'école Saint-Bernard de Bailly.


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09.05.2015

Le citoyen, sujet de cette conférence, est la créature de la Révolution française.
Il est l'être nouveau. Les manuels de droit l'ignorent. Il est encore sous nos yeux. Il ne se reproduit pas lui-même. C'est l'éducation nationale qui le reproduit. Il est armé depuis sa naissance. Aux armes citoyens est sa devise. Il combat pour les Droits de l'homme, prend la Bastille, renverse le trône, fait inlassablement la guerre aux rois, aux empereurs et aux dictateurs. Il fournit en victimes les grandes tueries des guerres contemporaines. Il est républicain depuis l'instauration de la République en 1792, et ne peut pas ne pas l'être, s'identifiant à une république qui n'est pas un régime politique, mais un mythe, une idéologie, des valeurs.
Si la République disparaît, il travaille sans relâche à son retour et la fait revenir. C'est le cas par exemple en 1875 et en 1945. Si la République a des ennemis intérieurs vrais ou supposés, il les accable de sa vindicte. Il les tue. Il tue les prêtres réfractaires en septembre 1792, et les Communards en 1871.
Aujourd'hui sa vindicte est la même, mais sa mission a changé. Il ne fait plus la guerre aux nations étrangères. Il a été désarmé. Sa nouvelle mission consiste à promouvoir la diversité. Dans ce nouveau combat il mobilise avec lui la société toute entière. L'entreprise, la banque, les équipes sportives, les actions humanitaires, tout doit être citoyen. C'est encore un combat. Le citoyen ne doit jamais cesser de combattre.
Il est dans la servitude et ne saurait l'accepter s'il ne votait pas, mais il vote et on le fait voter de plus en plus. Le scrutin l'aide à vivre en lui procurant l'illusion de la liberté.

La dimension institutionnelle de la crise. Avec Alain Supiot à l'espace Les Champs Libres à Rennes.


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15.10.2010

A l’occasion du colloque Emmanuel Mounier, Alain Supiot aborde la dimension institutionnelle de la crise que nous traversons.
Il remarque en effet que le libéralisme classique avait conscience de la primauté du droit dans l'organisation de l'ordre marchand, a contrario de l'ultralibéralisme aujourd'hui en vogue.
C'est ce renversement de hiérarchie qui est ici analysé, dans ses causes et dans ses conséquences.

Les grandes questions de notre temps. Débat entre Eric Zemmour et Michel Onfray pour Le Point à Nice.


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05.06.2015

À chaque sortie médiatique, Eric Zemmour et Michel Onfray déchaînent la polémique... Ils n'hésitent pas à pourfendre les idées reçues, à attaquer les puissants, à déboulonner les idoles, bref à faire réfléchir ceux qui prennent la peine de les écouter ou de les lire.
Mais qu'ont-ils en commun ? Partagent-ils les mêmes idées sur l'Europe, le capitalisme, l'identité nationale, la place de l'État, la réforme des programmes scolaires, bref les problèmes contemporains qui assaillent la France ?
Dans le cadre du Salon du livre de Nice, Franz-Olivier Giesbert réunit le journaliste et l'essayiste pour un débat sans tabou pendant lequel ils confrontent leurs points de vue et le diagnostic qu'ils posent sur les maux dont souffre notre pays.

Partages et repartages du monde à l'époque des 1e et 2e guerres mondiales. Avec Annie Lacroix-Riz au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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14.02.2015

L’impérialisme, stade suprême du capitalisme : toutes les époques de crise présentent les mêmes caractères économiques et politiques (mouvement de concentration du capital, impérialisme virulent, extrême violence dans les rapports politiques et sociaux, renforcement de la propagande, corruption exacerbée).
C'est à l'aune de ce postulat marxiste-léniniste qu'Annie Lacroix-Riz tente de comprendre les rivalités inter-impérialistes dans la première moitié du XXe siècle qui aura vu par deux fois les grandes puissances s'affronter dans un conflit mondial.