La République est-elle en train de mourir ? Avec Régis Debray chez Alain Finkielkraut à Répliques sur France Culture.


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07.01.1989

Sans discours ni trompettes, les ennemis de la République ont pris le pouvoir dans la société.
Au premier rang, l'Argent et l'Image. Leur alliance a remplacé celle du Trône et de l'Autel. Aggravant l'opulence par la notoriété, redoublant l'inégalité des revenus par celle de la considération publique, elle s'attaque aux fondements de l'orgueil républicain : le désintéressement et l'anonymat, qui subordonnent appétits et vanités à l'intérêt général.
La République n'est pas un régime politique parmi d'autres. C'est un idéal et un combat. Elle requiert non seulement des lois mais une foi, non seulement des services sociaux mais des institutions distinctes dont la première de toutes est l'Ecole, non seulement des usagers ou des consommateurs mais des citoyens... Et quand le ressort se casse, la chose publique bringuebale.
Le plaidoyer de Régis Debray se voudrait à la fois histoire d'un relâchement et appel au ressaisissement. Alain Finkielkraut lui donne la réplique.

Le Roi tué par un cochon. Avec Michel Pastoureau sur la RTS.


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23.10.2015

En 1131, le prince Philippe, fils aîné du roi Louis VI le Gros, fait une chute de cheval mortelle, à cause d'un cochon.
Cet événement permet de comprendre la portée symbolique du porc dans l'Europe chrétienne de l'époque.
Pilier de l'alimentation et des débuts de la médecine, il est aussi le symbole d'un grand nombre de péchés : saleté, goinfrerie, stupidité, etc.

Emission "Le grand entretien", animée par Anik Schuin.

De Soloviev à Soljenitsyne, des penseurs pour notre temps. Avec Philippe Champion pour le Cercle de l'Aréopage.


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27.06.2016

La pensée russe, depuis Pierre Ier le Grand, s'est constuite en d'incessantes comparaisons avec la philosophie occidentale (la célèbre querelle des slavophiles contre les occidentalistes). Au-delà de cette opposition interne, la pensée russe a toujours resisté aux catégorisations ontologistes et n'a cessé de cultiver une singularité propre à son terreau civilisationnel, plus intuitive et mystique.
Philippe Champion nous retrace deux siècles d'histoire de la pensée en s'arrêtant sur les penseurs majeurs qui ont marqué l'histoire russe, et en montre toute l'actualité en aboutissant jusqu'à son héritier le plus actuel, Alexandre Douguine.

L'Allemagne et l'Europe. Avec Peter Sloterdijk à l'Université Libre de Bruxelles.


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24.03.2015

Peter Sloterdijk, intellectuel allemand incontournable et controversé, nous fait ici part de ses considérations politiques sur la situation actuelle européenne et nous en livre une analyse "semi-dépressive", donc optimiste !
Des origines de cette Europe qu’il qualifie de "wunderbar vitales und morbides", il livre aujourd’hui une nouvelle version basée sur la fable de Virgile et du premier Européen, Énée. Ce personnage, héros malgré lui, quitte une ville en feu pour aller en reconstruire une autre dans un ailleurs lointain. Le message de cette fable virgilienne n’est autre que celui de la deuxième chance pour un avenir meilleur, cet avenir meilleur construit suite à des conflits intervenus entre différentes civilisations ou au sein d’un même peuple.
Peter Sloterdijk met en exergue cette thèse de la deuxième chance dans le cas de notre Europe actuelle, battant de l’aile, mais qui mériterait toutefois d’être revitalisée.

Présidentielle 2017 : qui sur le trône ? Avec Adrien Abauzit sur Meta TV.


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13.03.2017

Adrien Abauzit, avocat et conférencier, analyse l'actualité de la campagne présidentielle française, passant en revue les positions, forces et faiblesses des principaux candidats.
L'occasion également de revenir sur ses sujets de prédiclections, le clivage droite/gauche et l'occupation républicaine de la France.

Philosophie et Histoire. Avec Raymond Aron à la Sorbonne.


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1964

La vérité scientifique se détache de la conscience qui l'a élaborée puisque, à un certain degré d'approximation, elle vaut éternellement. En va-t-il de même pour la reconstitution historique ? L'historien ne s'exprime-t-il pas, lui-même et son époque, dans sa vision du passé ? Est-ce l'homme d'un temps ou un moi transcendantal qui est le sujet de cette science ? Cette dernière est-elle séparable de toute philosophie ? N'est-elle pas solidaire du présent historique et condamnée à changer avec lui ? En d'autres termes la science historique, comme les sciences de la nature, se développe-t-elle selon un rythme d'accumulation et de progrès ou, au contraire, chaque société récrit-elle son histoire parce qu'elle se choisit et recrée son passé ?
Cette analyse devenue classique de l'historicité conduit Raymond Aron à une philosophie historique qui, s'opposant aux synthèses spéculatives en même temps qu'au positivisme, est aussi une philosophie de l'histoire. La philosophie de l'histoire, dit-il, est une partie essentielle de la philosophie, elle en est à la fois l'introduction et la conclusion. Introduction, puisqu'il faut comprendre l'histoire pour penser la destinée humaine, d'un temps et de toujours, conclusion, puisqu'il n'y a pas de compréhension du devenir humain sans une doctrine de l'homme.
Double caractère qui serait contradictoire si l'on se représentait la philosophie selon le schéma des théories déductives, mais qui devient intelligible dès qu'on la rattache à la dialectique de la vie et de l'esprit, qui s'achève dans la conscience de soi de l'être qui se situe dans l'histoire et se mesure à la vérité.

L'Union européenne : contre les nations, contre les démocraties ? Avec Pierre Manent et Coralie Delaume à Sciences-Po.


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05.11.2014

L'Union européenne est née d'une idée généreuse mais vague : faire advenir "la Paix". Ceci ne suffit pas à constituer un projet politique.
Paradoxalement, le défaut de projet n’a pas empêché la multiplication des institutions technocrates chargées de le mettre en œuvre. On a fabriqué des outils avant d'en déterminer l'usage. Fortes d'un désengagement complice des Etats européens, ces institutions se sont désormais affranchies. Leur principale raison d'être est à présent de créer de la contrainte voire de la coercition.
Ce faisant, elles contribuent à vider progressivement de leur substance les Etats membres de l'Union, trop heureux, pour certains, de pouvoir se défausser des leurs responsabilités sur "Bruxelles" ou sur "Francfort". Mais aussi sur Berlin.
Car il semble qu'un Etat, à la différence de tous les autres, soit parvenu à réchapper de la maladie d'impuissance qui frappe ses voisins. Mieux, l'Allemagne est parvenue à faire des institutions européennes ses meilleures alliées et les courroies de transmission de ses propres intérêts.
Partout ailleurs, la démission du politique est devenue la règle. Elle s’accompagne le plus souvent d'une crise économique effroyable. Une situation que les peuples acceptent de plus en plus mal, sentant bien qu'au nom de "la Paix", on leur demande d’entériner tout à la fois leur appauvrissement, et l'abandon de leur souveraineté.

Une conférence organisée par l'association "Critique de la raison européenne".

Histoire de la prise de pouvoir de la statistique. Avec Olivier Rey au Cercle Aristote.


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20.02.2017

La statistique est aujourd’hui un fait social total : elle règne sur la société, régente les institutions et domine la politique. Un vêtement de courbes, d’indices, de graphiques, de taux recouvre l’ensemble de la vie. L’éducation disparaît derrière les enquêtes PISA, l’université derrière le classement de Shanghai, les chômeurs derrière la courbe du chômage…
Alors que la statistique devait refléter l’état du monde, c'est maintenant le monde qui n'est devenu qu'un simple reflet de la statistique.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Et y-a-t-il des moyens de résister à la déferlante de la quantification ?