Histoire de la notion de progrès. Avec Anne-Françoise Garçon à la Sorbonne.


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01.01.2008

L'idée de progrès, comme la pensée opératoire et les cultures et habitus techniques, se construisent et évoluent dans le temps. C'est à une réflexion sur cette historicité qu'invite cette série de cours.
Pour ce faire, Anne-Françoise Garçon, professeur des Universités et spécialiste d'histoire des techniques et d'histoire des entreprises, analyse la pensée créatrice des artisans, des ingénieurs et des penseurs qui élaborèrent lentement l'idée de progrès entre le XVIe et le XVIIIe siècle.

La modernité désenchantée : relire l'histoire du XIXe siècle. Avec François Jarrige, Emmanuel Fureix et Guillaume Carnino sur France Culture.


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23.04.2015

Le désenchantement qui accompagne notre modernité nous rend plus attentifs à celui des hommes et des femmes qui, en plein XIXe siècle, doutaient des vertus du progrès, des fantasmagories de la technique et de la toute-puissance du sujet rationnel – autant de grands récits devenus hégémoniques, mais dont l'épuisement récent a profondément renouvelé le regard sur ce siècle.
Depuis une trentaine d'années, les historiens insistent sur les multiples possibles qui se sont entrouverts alors et qui portaient en eux les germes d'une émancipation qui ne s'est pas produite. Ils repensent en profondeur les chemins de l'industrialisation et les conflits qu'elle a engendrés, ils restituent les mutations du temps et de l'espace perçus, ils déconstruisent les illusions de la culture "démocratique" et d'un "universalisme" exclusivement blanc et masculin, ils retracent aussi les formes plurielles de l'expérience coloniale, entre violences extrêmes et accommodements...
Ce sont tous ces déplacements historiographiques, et bien d'autres encore, dont les invités proposent de nous entretenir, afin que nous puissions mieux prendre la mesure de ce qui nous sépare et nous rapproche de la société de ce temps.

L'empire des statistiques. Avec Olivier Rey au Collège Supérieur.


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02.02.2016

Si au commencement était le verbe, qu'en est-il aujourd'hui ? Là où étaient les mots, ce sont souvent des chiffres, des courbes, des diagrammes qui les remplacent. Les statistiques ne sont plus des indices de la réalité, mais ses plus sûrs garants. In numbers we trust.
On imagine volontiers que l'importance prise par les statistiques est une conséquence du développement scientifique : on se serait mis à traiter les affaires humaines avec les mêmes méthodes que celles en usage en mathématiques et dans les sciences de la nature. Mais historiquement, c'est l'inverse qui est vrai : c'est d'abord dans les affaires humaines que les statistiques ont pris leur essor - avant de devenir une méthode scientifique.
A quelles conjonctures, à quelles nécessités sociales a répondu l'explosion statistique ? Répondre à cette question, c'est se donner les moyens de comprendre ce qui donne aux nombres un tel empire sur nos vies ; et, aussi, ce qu'il conviendrait de faire pour limiter cet empire.

La science moderne : esquisse d'une théorie critique radicale, par Armel Campagne.


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2014

Le capitalisme est une réduction-marchandise du monde qui fait abstraction du caractère qualitatif des êtres vivants, de l’activité humaine, pour réduire ceux-ci à une dimension quantitative (valeur économique) exprimée mathématiquement. 
La science moderne, quant à elle, est une réduction-arithmétique et géométrique du monde qui fait abstraction du caractère qualitatif des phénomènes naturels et des êtres vivants pour réduire ceux-ci à une dimension quantitative (mise en équation/en algorithmes du monde) exprimée mathématiquement. 
Cet isomorphisme structurel témoigne de ce fait capital : la valeur est un "phénomène social total".
Ainsi, le capitalisme envahit l’ensemble du réel, jusqu’à notre forme de pensée. Le savoir, scientifique en l’occurrence (notre forme de savoir de référence), n’échappe pas à ce totalitarisme capitaliste, nécessitant l’ébauche d’une théorie critique radicale du savoir scientifique ayant pour objectif final d’esquisser une épistémologie scientifique post-capitaliste.

La physique quantique. Avec Etienne Klein à la Cité des sciences.


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2006

En 1905 apparaissait une nouvelle physique qui allait révolutionner la façon de décrire la matière et ses interactions : la physique quantique.
Avec elle s'ouvraient les portes d'un monde qui n'obéit pas aux lois de la physique classique : l'infiniment petit, avec ses atomes et ses particules. Elle obligea ses pères fondateurs, Einstein, Bohr, Heisenberg et Schrödinger notamment, à rediscuter le déterminisme et les critères de réalité de la physique classique, ainsi que la traditionnelle séparation entre observateur et objet observé.
Pour la première fois dans l'histoire des sciences, une discipline exigeait même que soit mis en oeuvre un travail d'interprétation afin d'être comprise et appliquée : quelle sorte de réalité représente le formalisme quantique ?
Aujourd'hui, quel crédit convient-il d'accorder aux diverses interprétations proposées depuis les années 1920 ? La physique quantique ne laisse pas d'intriguer, de fasciner. d'exaspérer parfois. Elle demeure pourtant méconnue, victime de stéréotypes : on l'invoque pour cautionner tel phénomène étrange, mais on néglige d'en décrire les principes fondamentaux.
Quels sont ces principes qui trouvent des applications toujours plus fascinantes, du laser à la cryptographie quantique, en passant par la téléportation ? D'où provient cette incroyable efficacité de la physique quantique ?

Les révolutions scientifiques du temps présent. Avec Etienne Klein pour Parenthèse Culture à l'Institut Français de Gestion.


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2014

Qu'est-ce que la science ? Quelles sont les spécificités de cette démarche de connaissance ? Ses liens avec la nature ? Quelles évolutions majeures sont apparues depuis le début du XXe siècle ?
Même si officiellement, la science demeure le socle de nos sociétés dites modernes, elle reste relativement méconnue et est en pratique souvent questionnée, voire critiquée !
Revenant sur les grandes révolutions scientifiques que sont les théories de la mécanique quantique, de la relativité, ou les nouvelles approches en cosmologie, Étienne Klein nous offre une réflexion personnelle et passionnante sur l'histoire des sciences, le progrès, la civilisation et la condition humaine.

Quelle place pour les sciences au XXIe siècle ? Avec Olivier Rey et Etienne Klein à Tunis.


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08.04.2009

A l’aune du XVIIe siècle naissait la science dite moderne, celle initiée par Galilée. Il s’agit désormais de découvrir les lois qui régissent la nature en saisissant toujours plus finement leur langage mathématique. Dès lors, les promesses de la science modernes se veulent gigantesques, fabuleuses. Elles jurent de révéler aux hommes la réalité des hommes. Elles s’engagent même à calmer leurs tourments.
Dans la lignée de Galilée, Descartes affirmait dans le Discours de la méthode que l’homme devait devenir comme maître et possesseur de la nature.
Mais si l’objectif alors recherché était de tirer de la maîtrise technique de la nature un meilleur confort pour les hommes, il semblerait qu’il ait quelque peu dévié. Sans conteste depuis Descartes, notre emprise sur le monde s’est amplifiée de manière prodigieuse à tel point que le développement techno-scientifique s’emballe, nous donnant l’impression d’échapper à notre contrôle.
Comment comprendre le devenir de ce que nous appelons un peu rapidement "la sience" ? Ce projet philosophico-scientifique initié par Galilée et Descartes nous a-t-il mené dans une impasse ?

Comment la vérité et la réalité furent inventées. Avec Paul Jorion pour Citéphilo à l'Université Catholique de Lille.


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23.11.2012

Paul Jorion vient présenter un travail ambitieux qui se veut une contribution à l'anthropologie des  savoirs.
Quel est le lien entre réalité et vérité ? Comment l'un dépend-t-il de l'autre ? Comment l'un entraîne-t-il nécessairement l'autre ?
L'anthropologue qu'est Paul Jorion met ainsi en lumière une confusion qui eut lieu entre ces deux concepts en montrant comment celle-ci donna naissance à la science contemporaine. Et c'est pourquoi sont interrogés, tout au long de cette conférence, les périodes de la Grèce du IV siècle av. JC et de l'Europe du XVIème siècle, et les domaines de la philosophie, de l'astronomie ou des mathématiques.