Les traités de paix qui ont directement suivi la fin de la Première Guerre mondiale ont profondément bouleversé le visage de l'Europe, acté la fin d'empires et de dynasties pluriséculaires et permis de répondre aux aspirations souvent anciennes d'un certain nombre de peuples. Pour autant, ces traités imposés aux puissances vaincues ont aussi créé un certain nombre de nouvelles tensions et inauguré un cycle de relations complexes entre nations européennes (anciennes et nouvelles) et entre l'Europe et les Etats-Unis.
Cette émission a pour objet de faire le point sur les grandes mutations et les nouveaux équilibres de la carte politique de l'Europe après 1918 ainsi que sur les conséquences de certaines fractures dans l'histoire ultérieure du vieux continent, du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à notre époque contemporaine.
Émission du "Libre Journal des historiens".
Nous sommes le 18 décembre 1940. En cette fin d'année, alors que la France a capitulé depuis six mois, Hitler signe la directive Barbarossa. Ultra-secrète, cette dernière n'est tirée qu'à seulement neuf exemplaires. Elle sera décisive dans l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale puisque, de quelque façon que l'on considère le problème, l'échec de l'opération va enlever à l'Allemagne toute chance de victoire dans le conflit mondial.
Dans un premier temps, Jean Lopez revient sur les origines de cette opération. En effet, ce serait une erreur que d'isoler l'opération Barbarossa en dehors de son contexte historique, de ne pas plonger dans les origines politiques et diplomatiques, idéologiques mais aussi historiques de cet affrontement entre la Russie soviétique et l'Allemagne nazie.
Ensuite, dans un second temps, Jean Lopez s'arrête sur la dimension absolue et totale, de ce conflit. Nous naviguons d'un camp à l'autre et voyons aussi comment cette dimension absolue porte en elle au fond l'échec de l'Allemagne et la victoire russe.
Une émission animée par Christophe Dickès.
La question des rapports entre l'islam et le continent africain est compliquée et demande a être analysée dans le temps long de l'histoire, estime l'africaniste Bernard Lugan.
Il dresse dans cette conférence le portrait des croyances religieuses présentes sur le continent africain et revient sur les dynamiques historiques qui ont vu plusieurs islams s'imposer, prospérer et s'adapter aux réalités culturelles et ethniques du terrain.
L'islam africain traditionnel, structuré autour des ethnies nordistes anciennement conquérantes ou expansionnistes, est en opposition avec l'islam radical wahhabite qui casse les structures de la chefferie et fabrique une identité africaine arabophone artificielle, extérieure aux hiérarchies traditionnelles.
Quelle est l'avenir de cette religion sur ce continent ?
Un jour, vers 1700 avant notre ère, une épée en bronze sortit de l'atelier d'un artisan du nord-ouest de l'Europe, signant ainsi la création d'un objet conçu pour tuer. Il n'était plus ici question de chasser pour se nourrir et couvrir des besoins biologiques, l'homme était un paysan depuis des millénaires. Il inventait là une réalité matérielle spécifique qui entrait dans des modèles sociétaux nouveaux.
Comment cette innovation s'opéra ? Quels mécanismes intellectuels et techniques étaient ici en œuvre ? Quelle part d’humanité ou d'inhumanité peut-on y déceler ?
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique d'octobre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'00 : actualité éditoriale
PARTIE 2
2. Questions nationales :
- 0'00'00 : l'Islam, fausse plémique, vrai problème ?
- 0'20'55 : l'insécurité en France
- 0'27'10 : un Z qui veut dire Zemmour
- 0'34'20 : Sylviane Agacinski censurée
- 0'39'40 : François Asselineau/Charles Gave, le débat
3. Economie :
- 0'44'50 : PSA, EDF...
- 0'50'05 : la réforme de l'Assurance Chômage
- 0'57'55 : les nouvelles routes de la drogue
- 1'05'40 : Somme, tombes de poilus à vendre
- 1'07'30 : comment créer un internet français ?
PARTIE 3
4. Questions internationales :
- 0'00'00 : UE, le Brexit... et le reste !
- 0'29'10 : tensions sociales à l'échelle mondiale
- 0'38'30 : conflit Syrie/Turquie, la situation Kurde
- 0'49'40 : Israël, la chute de Bibi
- 0'53'55 : USA, Trump, l'impossible impeachment ?
PARTIE 4
5. Doctrine :
- 0'00'00 : quelle place pour la littérature aujourd'hui ?
- 0'12'55 : Joker, de Todd Phillips
- 0'28'30 : hommage à Vladimir Boukovski
Alors que l'offensive menée par les Etats-Unis d'Amériques se poursuit encore en Irak, il n'est pas trop tôt pour examiner les premières conséquences de la crise que nous sommes en train de traverser, et de revenir sur les origines du conflit en cours.
L'Organisation des Nations-Unies semble donnner à cette agression militaire l'apparence de la légalité internationale au nom du dogme des droits de l'homme, idéologie qu'il est important de déconstruire. Car cette nouvelle religion conquérante est à rapprocher de la guerre du Bien contre le Mal qu'a entrepris de mener l'Amérique aux pays qui auraient des intérêts contraires aux siens.
Ce fait idéologique et politique, peut-être le plus important de ces vingt dernières années, est ici analysé et réfuté par Alain de Benoist et Jacques Vergès.
Émission du "Libre journal de Chantal Dupont", animée par Patrick Peillon.
Le conflit de Syrie a de multiples facettes dont la plupart ne sont jamais évoquées : on peut recenser une quinzaine de guerres concernant 120 pays (gouvernements, armées, agents spéciaux, milices…).
Cette tragédie, qui a fait des centaines de milliers de morts, des millions de réfugiés, est difficile à éteindre, aucun belligérant n'ayant déclaré la guerre. Les enjeux réels, les acteurs, restent inconnus du public, une désinformation massive s'employant à occulter l'agression internationale dont est victime la Syrie.
L'issue annoncée de la guerre rendra peut-être justice au peuple syrien, martyrisé, mais résilient.
Des vents mauvais soufflent-ils depuis le Japon ? Quelque chose comme la tentation d'un retour à un militarisme qui, au XXe siècle, a si profondément marqué l'histoire de l'Extrême Orient, et bien au-delà ?
La capitulation d'août 1945, quatre ans après l'agression de Pearl Harbour contre l'Amérique et aussitôt après les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, avait mis fin à une longue période de guerre, menée au premier chef contre la Chine, la Grande Bretagne et les États-Unis, une guerre qui avait porté une litanie de violences infinies.
Le Japon, après sa défaite, avait accepté, au fil de textes durablement confirmés, de rompre avec ces temps antérieurs et de renoncer à tout usage de la force en-dehors de ses frontières. C'était désormais le seul pays au monde qui, dans sa Constitution élaborée sous l'occupation américaine, avait affirmé qu'il "renonçait à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ainsi qu'à l'usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux". Il était proclamé "qu'il ne serait plus jamais maintenu au Japon de forces terrestres, navales et aériennes". Avec cette affirmation péremptoire : "Le droit de belligérance de l'État n'est plus reconnu".
Or, voici que, depuis peu, le gouvernement nationaliste de Shinzo Abe, sous l'effet des crises contemporaines, et peut-être du temps qui a passé, fonde son autorité et ses ambitions sur une remise en cause éclatante de ce principe. "Japan is back", s'écrie-t-il. Est-ce donc un coup de tonnerre ?
Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.