Alors que les politiques semblent avoir perdu le sens du peuple, le politologue Laurent Bouvet et le sociologue Jean-Pierre Le Goff analysent la montée des populismes, sorte de rejet instinctif d'une classe dirigeante qui aurait oublié les classes populaires.
Ceux qui s'inscrivent dans un destin national, ceux qui continuent à porter le projet démocratique, ceux qui veulent continuer à croire dans la possibilité d'une aventure collective, à ceux-la il faut absolument prendre en compte les revendications du peuple, abandonné depuis si longtemps.
En réponse à une critique des médias de l'altercapitalisme étatiste de gauche -sans parler de celle d'extrême-droite-, nous est proposée une autre théorie critique des médias capitalistes, critique qui se veut marxienne, debordienne, loin de tout complotisme et de tout étatisme.
C'est l'approche structurelle qui est privilégiée, afin de comprendre les médias capitalistes en tant qu'entreprises devant participer à la course au profit, étudier les journalistes dans leur conformisme de classe et comme "idéologues actifs" (Marx, L'idéologie allemande).
Dans un deuxième temps, ce sont les critiques altercapitalistes-étatistes de gauche (Acrimed, Pierre Carles, Les nouveaux chiens de garde) et de leurs alter-médias (Fakir) qui sont étudiés et critiqués en dénonçant notamment leurs glissements conspirationnistes, confusionnistes et autoritaires.
L'émission se clot sur un appel à la poursuite du travail des auto-médias de lutte non-professionnels et libertaires.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Le titre du nouvel ouvrage que publie le philosophe et ancien militant Denis Collin - Après la gauche aux éditions Perspectives libres – dit bien que la gauche est arrivée au terme de son aventure historique en France et dans d’autres pays européens – notamment l’Italie.
Il faut bien sûr expliquer les raisons de cette faillite. Puis dégager de nouvelles perspectives en fonction de la crise générale à laquelle nous sommes confrontés. Quelle politique mettre en œuvre ? Comment s’organiser ?
Avec Jacques Cotta, Denis Collin a récemment pris l'initiative qui a conduit à la création du Collectif national pour la Souveraineté et la Justice Sociale : les questions qu'il pose dans son livre et les réponses qu'il envisage sont de la dernière actualité.
Nous vivons des temps de bouleversements qui affectent le champ politique des démocraties occidentales. Partout, les camps traditionnellement en présence se révèlent travaillés par des contradictions qui mettent à mal leur identité héritée.
Qu'en est-il de la Gauche ? Et comment peut-on encore aujourd'hui définir ce camp et, plus encore, s'en revendiquer ?
C'est ce à quoi tentent de répondre Marcel Gauchet et Jacques Julliard.
Au lendemain de l'élection présidentielle de 2017, le politologue et spécialiste des études d'opinion Jérôme Sainte-Marie avait expliqué que le clivage droite-gauche s'estompait au profit d'un affrontement entre "libéralisme élitaire" et "souverainisme populaire" dont les Français avait de plus en plus nettement conscience et qui pourrait conduire à de très fortes tensions si un programme ultralibéral était appliqué.
Alors que les Gilets Jaunes semblent lui donner raison, que peut-on attendre comme réaction de la part du "bloc bourgeois" derrière Macron ?
L'antisémitisme fut largement répandu chez les socialistes français du XIXe siècle. Les écrits du célèbre utopiste Fourier abondent en remarques désobligeantes ou diffamatoires contre les Juifs, qui incarnent selon lui l'usure et le commerce. Quant à Proudhon, dont la judéophobie viscérale influencera nombre d'auteurs socialistes, il déclare que "le Juif est par tempérament antiproducteur... c'est un entremetteur, toujours frauduleux et parasite...".
De nombreux socialistes anticléricaux, marqués par le darwinisme social, reprochent aux Juifs d'avoir enfanté le christianisme. Le blanquiste Gustave Tridon, résolument raciste, estime ainsi que "Jésus est un juif, un Sémite ; les Sémites sont une race inférieure, un ensemble de peuples superstitieux qui ont imaginé des religions barbares, sanguinaires, oppressives."
Avant l'affaire Dreyfus, quelques socialistes commencent à réfléchir et à douter de la validité de l'antisémitisme, mais la plupart ne se ressaisissent véritablement qu'à partir de la fin du XIXe siècle, au moment où la judéophobie bascule à droite.
Cette petite anthologie, qui restitue dans leur contexte les écrits des propagandistes antijuifs s'inscrivant à gauche, bouscule les idées reçues en démontrant que les grands ancêtres du socialisme ont largement contribué à la naissance de l'antisémitisme moderne, également analysé dans le cadre de cette conférence.
Une conférence qui s'inscrit dans le "IVème séminaire international sur l'antisémitisme" installé au Centre de la Culture Contemporaine de Barcelone.
Des transformations historiques profondes sont en cours dans tous les pays du monde et en particulier dans les pays démocratiques qui ont vécu si longtemps sous le signe du progrès, de la gauche, du mouvement ouvrier et du socialisme.
Sur quoi ces changements déboucheront ils ? Nul ne peut le prévoir et on ne peut qu’esquisser ce qui serait à la fois possible et souhaitable.
Mais quoi qu’il en soit, la "gauche" est arrivée au terme de son chemin. Une nouvelle page s’ouvre. Comprendre comment on en est arrivé là, c’est peut-être la tâche la plus importante pour affronter l’avenir.
Armel Campagne et Sylvain Quissol nous proposent une émission de critique des idéologies politiques portées par les intellectuels de gauche, du socialisme au populisme, des sociaux-démocrates allemands aux mélenchonistes et des bolchéviques aux bureaucrates syndicaux.
En s'appuyant principalement sur les livres Le socialisme des intellectuels de Jan Waclav Makhaïski, L'encadrement capitaliste d'Alain Bihr et Marxisme et philosophie de Karl Korsch, ils analysente les différentes idéologies contemporaines de classe moyenne et dénoncent l'encadrement autoritaire des luttes sociales qui se fait au nom du "savoir" des bureaucrates, techniciens et autres intellectuels.
In fine, ce projet politique repose sur le postulat d'un Etat et d'une technologie neutres et constitue un paternalisme autoritaire vis-à-vis des prolétaires.
Émission "Sortir du capitalisme".