La politique de l’ingérence en occident est dangereuse et radicale. C'est la position que Jean Bricmont soutient dans cette conférence.
Les points développés :
1. Donner les arguments en faveur du droit international classique qui reconnait l'égale souveraineté des nations.
2. L'effet de cette politique est désatreuse : des milliers de morts, l'extinction de l'espoir d'une transition démocratique, et l’ "effet barricade" (les mesures répressives surréalistes qui suivent ces moments de fièvre).
3. La gauche occidentale, étrangement, soutient régulièrement la politique d’ingérence (guerre en Lybie par exemple)
4. La crise de l’occident : la décolonisation est la plus grande transformation sociale du XXème siècle. La nouvelle donne nous oblige à abandonner nos vieux réflexes impérialistes et à repenser notre rapport aux autres civilisations.
Conférence organisée par la Maison Internationale des associations de Genève et l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme.
Jean-Michel Vernochet, ancien grand reporter au Figaro magazine et membre de l’académie de géopolitique, s'applique à nous faire comprendre les origines du conflit ukrainien, déclenché essentiellement par l’expansionnisme américain (via l’OTAN) et sa confrontation de plus en plus ouverte aux puissances émergentes que représentent la Russie et la Chine.
La dislocation des nations européennes, l’abandon du dollar, la guerre des ressources, la résistance de Poutine, le jeu des alliances, et surtout, la cascade d’événements qui ont eu lieu en Ukraine dès novembre 2013 : tous les liens de causalité sont décrits, remis dans leur contexte et expliqués en détails.
A l'heure où l'Union européenne prend des sanctions économiques envers la Russie, cette conférence permet de comprendre les intérêts en jeu.
Conférence organisée par l’association "France–Russie-Convergence".
Elias Moutran, avocat libanais et militant pan-arabe de longue date, nous brosse un tableau général de la situation dramatique du Moyen-Orient et des chrétiens qui y résident depuis deux milles ans.
Eloigné de toute caricature, il montre les fractures qui existent entre les différents acteurs de la région, leurs buts et leurs vues. Il est par exemple important de comprendre en quoi le sionisme évangélique américain, aligné sur les positions de l'état d'Israël, reste le plus grand fauteur de troubles dans la région, allié à différentes pétro-monarchies (Arabie Saoudite, Qatar).
Cette approche nous offre une grille de lecture performante, qui nous permet de comprendre les événements ayant récemment secoué le Moyen Orient.
À travers une géopolitique des passions, Tzvetan Todorov présente, dans son dernier livre, l'Occident et le monde tels que l'après-guerre froide les a façonnés : après l'espoir déçu d'un nouvel ordre mondial harmonieux, la place est laissée aux conflits et aux oppositions de toutes natures, sur fonds de développement technologique ultra-rapide.
Les passions qui agitent les pays du monde aujourd'hui, l'appétit, le ressentiment et surtout la peur renferment en elles-mêmes des germes inquiétants, comme le rejet de l'Islam et la xénophobie. La peur des barbares est ce qui risque de nous rendre barbares. Et le mal que nous nous ferons dépassera celui que nous redoutions au départ.
L'histoire nous l'enseigne : le remède peut être pire que le mal. Pour l'historien, le dialogue des cultures, riche de l'histoire universelle et d'un véritable respect de l'autre, permettra de surpasser la peur. Le moment est venu pour chacun de prendre ses responsabilités : il faut protéger notre fragile planète et ses habitants si imparfaits, les êtres humains.
Après un passage en revue de la situation géopolitique internationale et des orientations du nouveau gouvernement Obama, Philippe Grasset nous entraîne, suite à la parution du livre "Les âmes de Verdun : la victoire de l'homme sur la ferraille", au coeur du premier grand conflit de la modernité : la bataille de Verdun.
C'est l'occasion de poser un regard nouveau sur cet affrontement et sur la période d'avant-guerre qui la précède, non pour en souligner l' "absurdité" -comme il est coutume de le faire-, mais pour les replacer dans la grande marche en avant du progrès technique qui viendra broyer les communautés humaines au travers de son déploiement.
Marc Rousset, au travers de la présentation de son dernier livre, essaie de comprendre la crise du continent paneuropéen dans le choc des civilisations.
Cet industriel de haut rang (il a occupé pendant 20 ans des fonctions de Directeur Général dans des groupes multinationaux) pose un diagnostic sans concession et propose des remèdes à la crise généralisée de notre espace européen.
Le redressement passera par l'axe Paris-Berlin-Moscou ou ne sera pas !
Nouveau porte-parole des "déshérités", l'islamisme politique ne s'attaque pas à la propriété et au pouvoir économique qui en découle, mais à la souveraineté et au pouvoir politique qui la représente.
Quand il devient armé, il exerce une violence meurtrière indifférenciée, visant à démontrer que le pouvoir n'est nulle part souverain.
Le fondamentaliste islamiste ne revendique pas la propriété de territoires, mais une redistribution monétaire sans frontières. Dès lors, il entre en conflit avec les souverains en place, en pays d'islam en premier lieu, particulièrement dans les pays pétroliers, en second lieu avec les titulaires de la souveraineté dans le monde, donc avec le centre principal, les Etats-Unis.
Cette dynamique qui anime les islamistes ne relève pas uniquement d'une nostalgie millénariste, d'un désir d'en revenir à l'Empire musulman au temps de sa splendeur. Ahmed Henni montre qu'elle s'inscrit localement dans le fonctionnement rentier des sociétés pétrolières où la richesse est liée au statut des individus. Et qu'elle s'inscrit historiquement dans la mutation mondialisée du capitalisme d'industrie en capitalisme de rente, financière notamment, où les idéologies valorisant les statuts pourvoyeurs de revenus prennent la place des idéologies valorisant le travail de production.