La Révolution française de 1789. Avec Jean-Clément Martin sur Nota Bene.


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09.02.2021

La Révolution n'a pas été la réalisation d'un seul projet, incarné par un seul groupe, mais la rencontre de projets réformateurs et utopiques concurrents, dans un pays fragmenté par de fortes identités régionales, religieuses et politiques. Les travaux de Jean-Clément Martin invitent à une nouvelle lecture des années 1770 à 1802 autour de quatre moments qui ont donné à la France cette histoire à la fois chaotique et exceptionnelle.
La révolution par le haut, initiée par Louis XV et maladroitement reprise par Louis XVI, échoue sur le coup de force magistral de 1789. S'ouvre alors cette "révolution-régénération" attendue par la quasi-totalité des Français, dernière des révolutions du monde atlantique. La véritable révolution commence en 1792, conduite par des hommes qui inventent de nouvelles règles de vie. La violence, qui échappe au contrôle de l'Etat, permet la victoire nationale mais ruine l'unité du pays. Après l'élimination de Robespierre, la stabilisation recherchée par des groupes rivaux réussit à souder la nation mais bute sur des révolutions de palais jusqu'à confier l'Etat à un général charismatique.
C'est en rendant compte de cette complexité que Jean-Clément Martin montre comment la France et au-delà le monde entrent dans la modernité.

La démocratisation scolaire. Avec Alexandre Laplace pour le Cercle Aristote.


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19.02.2022

Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle s'est opéré en France, suite au célèbre plan Langevin-Wallon et parallèlement à de nombreuses sociétés occidentales, un vaste mouvement d'allongement de la scolarité et d'ouverture des études à toutes les catégories sociales.
C'est en compagnie d'Alexandre Laplace que l'on tente de dresser un bilan de la démocratisation scolaire que l'on peut plutôt analyser comme un processus de massification tant les inégalités de réussite et de parcours scolaires liées à l'origine sociale restent persistantes.

La nation, une ressource d'avenir. Avec Bernard Bourdin au Cercle Aristote.


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27.06.2022

Dans notre histoire, la nation a longtemps constitué un facteur décisif d'émancipation face aux empires et au pouvoir de l'Église universelle, avant d'être désignée comme coupable de toutes les guerres modernes. Cette dialectique simpliste est aujourd'hui battue en brèche, tandis que les nations européennes se trouvent plongées dans l'impasse d'un monde post-politique qui a prétendu faire triompher la paix et les Droits de l'homme grâce au dépassement de la nation. S'exprime désormais le besoin de penser à nouveaux frais la question de la souveraineté et de la cohérence des communautés politiques, spécialement quand les enjeux liés à l'immigration et au multiculturalisme mettent en évidence la nécessité de retrouver une substance commune.
Bernard Bourdin présente la nation comme une ressource d'avenir pour répondre à ces défis et défend la thèse que son renouvellement comme cadre politique émancipateur, dans une approche confédérale et non fédéraliste de l'Union européenne, peut fournir les clés qui permettront aux nations européennes de traverser les bouleversements du monde pour rester dans l'Histoire.

Les contributions françaises à la naissance du socialisme et du communisme. Avec Stéphanie Roza à l'Université Permanente.


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18.01.2022

Les penseurs Français ont joué un rôle majeur dans la naissance du socialisme et du communisme, notamment ceux que l'on peut intégrer à la frange radicale des Lumières et qui entendait approfondir les avancées rationalistes et universalistes face à une réappropriation bourgeoise et hypocrite des progrès mis en oeuvre dans l'histoire.
Cette aspiration démocratie radicale s'est incarnée dans un certain élan de la Révolution française qui, tout en imaginant des solutions du côté de l'utopie, revendique aussi ses droits dans le réel.
Une étude historique bienvenue de la part de la philosophe Stéphanie Roza, qui nous rappelle la force et les acquis d'un héritage aujourd'hui trop facilement remis en question.

Les métamorphoses du politique en Occident : le temps de "l'État-entreprise". Avec Pierre Musso pour l'Institut d'Etudes Avancées de Nantes.


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24.03.2022

L'Occident (euro-américain) a construit dans sa modernité une "religion industrielle" (Pierre Legendre) accompagnée d'une dogmatique faite de textes, d'images et d'emblèmes célébrant l'efficacité, la technoscience-économie et ses "progrès". Cette religion de l'Occident a une prétention universelle. Sa dogmatique managériale est portée par les entreprises et les institutions internationales, mais aussi par des courants de pensée. Son corpus de textes est constitué des bréviaires et doctrines qui théâtralisent l'efficacité et la performance. Il prétend définir des comportements, des règles du croire et du vivre et contribue au dressage des corps et des esprits.
La généalogie du politique que Pierre Musso élabore ne se limite pas aux textes classiques, mais en fait une archéologie mettant à jour les rôles antipolitiques des figures pionnières de l'État-Entreprise que sont Berlusconi, Trump et Macron.
Un travail qui met en perspective, sur la longue durée, la mutation profonde du politique en Occident et donne à voir ce qui se joue à l'arrière-plan, entre l'État (institution de la religion du politique) et l'Entreprise (institution de la religion industrielle) : un lent processus de neutralisation de l'État qui s'accélère depuis la fin du XXe siècle et semble tendre à son démantèlement, au profit de l'Entreprise… À tout le moins assistons-nous à un transfert d'hégémonie.
Le temps de l'État-Entreprise advient, temps de la mutation du pouvoir et du rapport de force entre les deux institutions désormais hybridées.

Le leg de Napoléon, homme d'Etat. Avec Patrice Gueniffey pour la Société des membres de la Légion d'honneur.


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24.09.2021

Le bicentenaire de la mort de Napoléon a été marqué par des polémiques qui laisseront des traces dans la mémoire collective. Non que le souvenir des créations napoléoniennes ait disparu, mais certainement il demeurera entaché par le rappel obsédant, partiel et partial, du rétablissement de l'esclavage en 1802. Sans doute ne s'agit-il pas d'un "détail", et certainement ce fut une faute, mais cet épisode controversé aura eu le mérite, au moins, de rappeler que l'histoire est complexe, et qu'elle doit plus souvent être peinte en gris qu'en blanc ou en noir.
Le paradoxe de l'épisode napoléonien de notre histoire, c'est que s'il a légué à la postérité un riche ensemble de souvenirs dans lequel l'épopée a longtemps fait oublier les pertes humaines et l'émancipation des Juifs le rétablissement de l’esclavage, il n'a légué à la France aucun régime politique. L'empire et son "kitsch" carolingien a disparu avec Napoléon. Autant dire que si l'Empereur a consolidé la société issue de la Révolution française, il n'a pas fait mieux que la Constituante, la Convention ou le Directoire pour donner à la France un nouveau gouvernement. Deux siècles d'instabilité chronique ont suivi la chute de l'Empire. La Révolution n'était pas terminée, et ne l'est peut-être toujours pas.
En revanche, Napoléon a légué à la France la constitution administrative qui lui a permis de surmonter les crises politiques qui n'ont cessé depuis d'émailler son histoire. C'est à cet aspect de l'héritage napoléonien qu'est consacrée l'intervention de Patrice Gueniffey, avec quelques aperçus sur l'art de gouverner par lequel Napoléon fut la dernière incarnation historique du despote éclairé si cher à la tradition des Lumières.

Entretien d'actualité. Avec Michel Drac pour France Patrie.


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16.09.2022

Analyste politique et prospectiviste bien connu, Michel Drac s'est retiré depuis quelque temps du paysage médiatique.
L'occasion est donc rare de revenir en sa compagnie sur l'actualité des relations internationales, la situation intérieure française et l'évolution très rapide du contexte économique mondial.
Un entretien en forme de bilan des années Covid-19 qui tente d'esquisser quelques pronostics pour les mois/années à venir.

Zemmour ou Marine, les leçons de la présidentielle. Avec François Bousquet et Jean-Yves Le Gallou pour Les Natifs Paris.


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24.06.2022

Grand Remplacement ou Grand Déclassement ? À comparer les résultats de Zemmour et de Marine, les Français ont tranché. La question de l'insécurité sociale a dominé les débats des dernières présidentielles, mais elle n'exclut pas, loin de là, celle de l'insécurité civilisationnelle.
Pour en débattre, Jean-Yves Le Gallou, président de Polemia croise le fer avec François Bousquet, rédacteur en chef d'Éléments.