La conjuration des égaux. Avec Stéphanie Roza et Jean-Marc Schiappa pour l'Université Permanente.


(0)
522 Vues
0 commentaire
24.05.2019

En 1845, dans un célèbre passage de La Sainte Famille, Marx et Engels voient dans la conspiration de Babeuf une forme embryonnaire de socialisme. Ils affirment que celle-ci "avait fait germer l'idée communiste que l'ami de Babeuf, Buonarroti réintroduisit en France après la révolution de 1830. Cette idée, développée avec conséquence, c'est l'idée du nouvel état du monde".
Alors que les expériences du jacobinisme et de la Terreur ne pouvaient constituer un modèle de révolution socialiste pour Marx et l'historiographie marxiste, la conspiration de Babeuf semble quant à elle occuper une place à part dans l'histoire du socialisme et de la gauche en tant que "première apparition d'un parti communiste réellement agissant".

La France d'après. Avec Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely à la Fondation Jean Jaurès.


(0)
659 Vues
0 commentaire
08.11.2021

Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine.
Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France nouvelle où chacun ignore ce que fait l'autre. L'écart entre la réalité du pays et les représentations dont nous avons hérité est dès lors abyssal, et, près d'un demi-siècle après l'achèvement des Trente Glorieuses, nous continuons à parler de la France comme si elle venait d'en sortir.
Pourtant, depuis le milieu des années 1980, notre société s'est métamorphosée en profondeur, entrant pleinement dans l'univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l'image et des loisirs.

Une conférence animée par Jérémie Peltier.

Le Pen/Zemmour : l'enjeu des classes populaires. Avec Jérôme Sainte-Marie pour Livre Noir.


(0)
519 Vues
0 commentaire
14.11.2021

Après Bloc contre Bloc, où le politologue Jérôme Sainte-Marie démontrait l'état de polarisation dans lequel se trouve la France, après avoir dévoilé la genèse du bloc élitaire et éclairé les mécanismes de son pouvoir, il examine désormais la formation et l'évolution parallèle du bloc populaire.
Pourquoi son émergence ? Comment se manifeste-t-il ? Existe-t-il autrement qu'en puissance ? Quelles forces le composent ? Quelles sont les conditions de son développement ? Est-il soluble dans le "populisme" ? Peut-il surtout l'emporter électoralement et durer politiquement ?
Alliant l'investigation historique, le décryptage idéologique, l'examen sociologique et l'analyse statistique, corrigeant les idées reçues et clarifiant les approximations théoriques, Jérôme Sainte-Marie nous fait plonger, à sa suite, au coeur des classes populaires pour explorer les véritables fractures de notre société. Et décrire le retour des humbles sur la scène publique.
Un travail indispensable à l'approche des grandes échéances nationales.

La politique a-t-elle ses lois (d'après Jacques Bainville) ? Avec Christophe Dickès sur Radio Courtoisie.


(0)
554 Vues
0 commentaire
25.03.2021

Dans un livre prophétique, Les conséquences politiques de la paix, publié en 1919, Jacques Bainville annonça tout l'entre-deux-guerres : l'avènement de Hitler, l'Anschluss, l'invasion de la Tchécoslovaquie, le pacte germano-soviétique, l'agression contre la Pologne et la nouvelle guerre européenne qui s'ensuivit. Ses analyses et ses déductions furent tout simplement exceptionnelles. Mais Bainville ne fut pas écouté et mourut en 1936, avant la catastrophe que la France n'avait pas su conjurer.
Analyste hors-pair de la politique internationale, la diffusion de ses idées et de ses écrits allait bien au-delà de sa famille politique, l'Action française. Selon lui, la politique est régie par des lois et elle est toujours l'oeuvre des hommes. De l'expérience de ceux-ci et des grandes permanences de l'histoire, il est possible de déduire le futur et de se prémunir, par l'action, des dangers qu'il recèle.
Christophe Dickès nous présente ici l'homme et sa pensée, dont la pertinence, appliquée aux événements de l'époque actuelle, est toujours exceptionnelle.

Émission du "Libre Journal de la chrétienté", animée par Guillaume de Tanoüarn.

La France est-elle encore une grande puissance ? Avec Charles Saint-Prot pour l'Action Française.


(0)
470 Vues
0 commentaire
2020

La France, malgré sa glorieuse histoire, a essuyé depuis plusieurs années de nombreux revers sur la scène internationale. Elle pèse de moins en moins dans les relations internationales, faute d'avoir compris la mission que son histoire lui avait confiée, à savoir d'être le porte-voix des pays non-alignés.
Comment en est-on arrivé là ? Et quelles sont les solutions que notre pays devrait appliquer pour retrouver sa place historique dans le concert des nations ?

Art contemporain : de l'hégémonie américaine au polycentrisme. Avec Aude de Kerros sur Radio Courtoisie.


(0)
595 Vues
0 commentaire
06.03.2020

Il ne fait aujourd'hui plus aucun doute que l’art contemporain, depuis les débuts de la Guerre froide, participe à l'hégémonie du soft power américain. Initialement voulu comme une réponse à l'Internationale communiste, les Américains ont forgé un art planétaire ayant réussi le prodige d'accueillir dans son giron les avant-gardes européenne et russe.
Le conceptualisme d'un Duchamp a été le socle à partir duquel va s'ériger un art contemporain international qui serait le pendant d'une dématérialisation de la valeur propre à l'économie capitaliste : "L'art et la monnaie vont devenir progressivement des valeurs strictement scripturales, financières, conceptuelles."
À la globalisation économique correspondrait une globalisation culturelle ; la géographie de l’art contemporain correspondant en grande partie à celle du pétrole et des grandes places financières.
Mais contrairement à sa consœur, Aude de Kerros parie davantage sur l’échec de cet art global dont le journalisme d'art ferait la promotion, pour miser sur le renouveau d'arts plus locaux ou civilisationnels tels que ceux de la Chine ou du Japon.

Émission du "Libre Journal de la crise", animée par Laurent Artur du Plessis.

L'héritage du socialisme républicain français. Avec Bruno Viard pour le Cercle Aristote.


(0)
499 Vues
0 commentaire
11.2021

Disposons-nous d'une synthèse idéologique et morale proportionnée aux défis de notre siècle ? La notion de progrès est critiquée de toutes parts. La synthèse catholique l'est aussi. Et que dire de l'utopie qui trouva son acte de naissance dans le Manifeste communiste de 1848 ? Les grands combats actuels sont-ils condamnés à s'improviser sans racines solides dans la culture européenne ?
Une succession de déviations a laissé en jachère le meilleur de notre patrimoine. Progressivement éliminé au cours des trois Internationales des Travailleurs, le socialisme républicain n'a pas été relevé dans toute sa richesse malgré la chute du communisme.
Bruno Viard, à la suite des travaux de son père Jacques Viard (1920-2014), reprend le cours de l'histoire à partir de 1830 et parcourt le chemin balisé par Pierre Leroux, Louis Blanc, le premier Proudhon, Michelet, Péguy, le premier Jaurès, Simone Weil et tant d'hommes et de femmes dont le nom est tombé dans l'oubli. Il apparaît que le socialisme républicain était largement libéral, antiraciste, philosémite, féministe et écologiste avant la lettre. Un socialisme républicain qui n'est pas en rupture avec le christianisme profond mais qui le réoriente vers la cité terrestre tout en soulignant ses racines orientales.

La Contre-insurrection de Galula à l'Irak et demain. Avec Driss Ghali pour le Cercle Aristote.


(0)
617 Vues
0 commentaire
10.2021

S'il y a une seule conclusion à tirer de l'œuvre de Galula, c'est que toute communauté humaine, mise devant un problème politique, peut, sous certaines conditions, se fracturer en trois groupes : une minorité active très déterminée à renverser la table, une autre minorité attachée au maintien du statu quo mais incapable d'agir et enfin une majorité silencieuse qui rêve de ne rien faire mais dont la vocation est d'appuyer le camp qui a le plus de chances de l'emporter.
Hier face au FLN algérien et aujourd'hui face à l'Etat Islamique, la pensée de Galula permet à une démocratie comme la nôtre de se défendre sans se renier. La mise en œuvre de ses idées est encore d'actualité pour tous ceux qui, parmi nous, assument la responsabilité de lutter contre les insurrections de notre temps.

Un entretien mené par Pierre-Yves Rougeyron.