François Jarrige résume d'aborde rapidement l'oeuvre maîtresse d'Edward Thompson, "La formation de la classe ouvrière anglaise", pour ensuite en comprendre la portée historiographique dans les débats animant la recherche historique d'alors.
Parallèlement, Xavier Vigna dépeint les divers essais français d'historiographie de la classe ouvrière, en en rappelant l'approche souvent partiale et partielle (omission de la composante catholique et "conservatrice" du monde ouvrier par les historiens communistes).
Sébastien Derouen présente le livre "Refaire la France", sorte de programme politique élabloré au sein de l'association E&R avant qu'il n'en sorte.
Après un exposé introductif, la conférence se poursuit sur un jeu de questions-réponses qui permettent d'aborder les nombreux problèmes de la France d'aujourd'hui, et d'esquisser des réponses concrètes pour les résoudre.
Penser les banlieues françaises comme une reproduction des ghettos américains permet au gouvernement d’adopter comme aux Etats-Unis des politiques répressives et sécuritaires.
En quoi cette approche -rapprocher les ghettos de nos banlieues- est-elle erronnée ? Participe-t-elle de l' "excuse sociologique" ?
Quelles sont les problèmes spécifiques que rencontre le prolétariat français dé-sosialisé ? Quels pourraient-être les remêdes à de tels maux ?
Le monde médiatique est ainsi fait désormais qu’aucun pan de l’actualité ne semble devoir échapper à l’analyse autorisée d’un spécialiste, quelle que soit la question abordée. Là où le bât commence à blesser, c’est lorsque les mêmes experts tournent en boucle, trustant les mêmes colonnes de journaux, les mêmes ondes de radio et les mêmes plateaux télé. Et cela devient franchement embarrassant lorsqu’il s’avère que les dits spécialistes, pourtant pris en flagrant délit d’erreurs de jugement, reviennent comme si de rien n’était distiller leurs prophéties. Cette question est particulièrement sensible en ces moments de crise, dans les domaines de l’économie et de la finance et nous amène à poser la question des conflits d’intérêts auxquels sont confrontés certains économistes parmi les plus en vue.
Mais il y a va aussi de la responsabilité des journalistes, pas toujours très curieux sur ce sujet, ni très imaginatifs lorsqu’il s’agit de faire entendre de nouvelles voix. Que ce soit en termes d’individus, mais aussi en termes d’idées : ceux qui remettent en cause l’économie de marché seraient ainsi largement minorés.
Dans ces conditions, à quoi servent les journalistes économiques ?
Emission "Du Grain à moudre".