Kant et Hegel : que puis-je savoir ? Avec Jean-François Kervegan sur France Culture.


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01.12.2015

La métaphysique se résume-t-elle à un galimatias, ou est-elle une science ? Tout dépend de l'usage qu'on en fait : en premier lieu, circonscrire les limites de la raison, nous dit Kant. Et après Kant : Hegel rejette-t-il ou rénove-t-il la métaphysique ?
Des questions importantes dont les réponses ont décidé du destin de la philosophie depuis l'époque moderne, que le professeur de philosophie Jean-François Kervégan vient rendre intelligibles ici.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Django Reinhardt. Avec Alain Antonietto, Patrick Williams, Philippe Gumplowicz et Angelo Debarre sur France Culture.


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26.05.2012

"Jazz manouche". Pour tous les spécialistes interrogés, qu'ils soient historiens, ethnologues ou musiciens, cette expression est un raccourci facile, réducteur, inapproprié. Pour tous pourtant, et pour tous ceux qui s'intéressent au jazz et à la musique en général, l'alliance de ces deux mots renvoie instantanément à la figure et à la guitare de Django Reinhardt, qui en une vingtaine d'années, jusqu'à sa mort en 1953 à 43 ans, allait marquer le jazz d'une empreinte indélébile.
Ou comment un européen, blanc, manouche, et handicapé par une grave brûlure à la main gauche s'est imposé comme l'un des plus grands jazzmen du XXe siècle.

Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Victor Macé de Lépinay.

Vraies révolutions et fausses promesses : la réalité des technologies aujourd'hui. Avec Céline Lafontaine et Eric Salobir sur France Culture.


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28.05.2021

Il y a des révolutions technologiques aujourd'hui, par exemple dans le numérique ou le biologique, l'intelligence artificielle ou les "bio-objets". Mais au lieu de discuter sans fin de leurs promesses ou dangers à venir, regardons leurs effets réels, dès maintenant.
Au lieu de spéculer sur les transformations, de susciter des espoirs ou des peurs et même des paniques, regardons comment elles fonctionnent, socialement, économiquement, avant de voir comment y répondre éthiquement, politiquement. Regardons comment les humains vivent avec ces objets, mettons en contact les acteurs de ces transformations et les autres dimensions de nos vies.
C'est ce que font, bien différemment, mais avec ce même souci, Céline Lafontaine en sociologue de la science concrète, des "bio-objets" et des vivants humains, et Eric Salobir, en économiste des nouvelles technologies, fondateur d'un think tank, mais aussi prêtre, et conseiller du Vatican.
Ne spéculons plus sur l'avenir, mais construisons le présent.

Émission "À présent", animée par Frédéric Worms.

Sexualités, sensualités, socialismes. Avec Thomas Bouchet et Janine Mossuz-Lavau sur France Culture.


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07.04.2014

Socialismes et émancipation sensuelle sont-ils compatibles ? Plus largement, comment le monde politique a-t-il géré, à gauche, la question des sexualités ?
De Charles Fourier à Daniel Guérin en passant pas les positions du PCF, ce sont deux siècles d'évolution des pratiques et des discours que passent en revue les historiens Thomas Bouchet et Janine Mossuz-Lavau. L'occasion de dresser une cartographie générale et contrastée des constellations sensualiste et rigoriste dans cette partie de l'échiquier politique.
La révolution passera-t-elle par une libération des passions charnelles ?

Émission "Les Lundis de l'histoire", animée par Michelle Perrot.

Hors-champs. Avec Sylviane Agacinski sur France Culture.


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20.01.2011

D'abord pigiste pour Paris Match lorsqu'elle monte à Paris, c'est finalement à l'enseignement que Sylviane Agacinski se consacre. Agrégée de philosophie après avoir notamment suivi les cours de Gilles Deleuze, elle pratique bientôt dans les environs de la région parisienne.
Revenue dans la capitale, elle participe alors à la fondation et à la direction du Collège international de philosophie, aux côtés notamment de Jacques Derrida, son époux de l'époque, avant, en 1991, d'obtenir un statut de chercheur à l'école des hautes études en sciences sociales.
Marqués par un certain existentialisme, ses ouvrages prônent une philosophie concrète, qui ne doit délaisser ni la pensée, ni l'expérience. Sa philosophie politique est avant tout celle du choix et de la décision, une philosophie ouverte riche en perspectives.
Femme d'hommes exposés, puisqu'elle a, en 1994, épousé Lionel Jospin, elle traite également, au fil de ces essais, des rapports entre les sexes.

Émission "Hors-champs", animée par Laure Adler.

L'effondrement des récits. Avec Christian Salmon et Sébastian Dieguez sur France Culture.


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03.02.2019

Si, du fait des technologies de communication, l'humanité produit autant d'information toutes les deux ou trois heures qu'elle en a produit depuis sa naissance, le sentiment de chaos qui nous saisit chaque matin sitôt qu'on allume la télé ou son ordinateur n'est peut-être pas étonnant.
Comment, dans le désordre général, faire entendre quoi que ce soit d’autre que son propre désordre ? Comment raconter quelque chose qui fasse sens ? Que reste-t-il même de la notion de récit dans un tel brouhaha ? Est-on en train de sortir de la société de l'écrit pour celle du bavardage, du bulshitt ou du clash ?
Telles sont les questions auxquelles se confrontent Christian Salmon et Sébastian Dieguez, à l'heure où l'explosion de l'information ruine tout crédit dans la notion même de récit.

Émission "Signes des temps", animée par Marc Weitzmann.

René Barjavel (1911-1985), le monde dans le pétrin. Avec Natacha Vas-Deyres, Danielle Martinigol, Jean Barjavel et Pierre Creveuil sur France Culture.


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19.12.2020

René Barjavel est né en 1911 à Nyons, dans la Drôme. Ses parents sont boulangers, ses grands-parents agriculteurs, mais il préfère les appeler "paysans". Des racines rurales, manuelles, dont il s'arrache avec tristesse, lui qui part étudier à la ville et écrire à Paris.
Il va alors devenir un incontournable de la science-fiction française, même si, quand les éditions Denoël publient Ravage et Le Voyageur imprudent, en 1943 et 1944, le terme de science-fiction n'existe pas. Appelons alors ses ouvrages des romans d'anticipation ou, comme le sous-titre l'indique sur les éditions originales : romans extraordinaires. Chacun d’entre eux répond à une question, celle que se pose la science-fiction : Que se passerait-il si… ?. Que se passerait-il si l'électricité disparaissait ? Que se passerait-il si l'on tuait son ancêtre ? Que se passerait-il si l'on trouvait une civilisation sous la glace de l’Antarctique ? C'est que René Barjavel raisonne par induction.
Et dans tout ce qu'il imagine, ou presque, il y a un cataclysme, une apocalypse, une fin du monde… Et une nouvelle société qui, après avoir réussi à se frayer un chemin dans les cendres de l'ancienne, survit comme elle peut. Barjavel est peut-être un collapsologue avant l'heure. Et les mondes qu'il imagine sont de drôles d'utopies. Parce qu'elles sont régressives. C'est celle du retour à la terre, de la polygamie et du repeuplement du monde dans Ravage.
Ses romans se terminent mal. Parce qu'il s'inspire du monde qu'il voit, et qu'il y voit la destruction du vivant. Il voit l'industrialisation à outrance, le travail qui disparaît et l'Homme qui se coupe de la nature. Et pourtant, contrairement à ce qu'il laisse penser, René Barjavel n'est pas un pessimiste… Parce qu'à chaque horreur qu'il imagine, à chaque monstruosité qu'il anticipe, il colle une pointe d’humour, un trait d'ironie, un peu de sarcasme. Et qu'il trouve toujours des raisons d'espérer. Parce que si le monde est dans le pétrin, il reste toujours du temps pour le pétrir.

Émission "Toute une vie", produite par Romain Weber.

Andre Franquin (1924-1997) : génial, modeste et discret. Avec José-Louis Bocquet, Jean-Christophe Menu, Numa Sadoul et Augustin David sur France Culture.


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25.10.2014

André Franquin débute brièvement sa carrière par l'animation, puis entre au journal de Spirou en 1945 en compagnie de ses comparses, Morris et Peyo. Avec Joseph Gillain, alias Jijé, le dessinateur de Spirou, ils formeront l'école de Marcinelle, et partiront vadrouiller en Californie et au Mexique.
Pendant presque toute sa carrière, Franquin fournit des planches au journal de Spirou, dans lequel il publie ses aventures de Spirou et Fantasio, variant les styles graphiques et les collaborateurs, créant des personnages toujours vivants aujourd'hui comme le Marsupilami.
Un beau jour de 1957, les lecteurs du journal de Spirou voient apparaître dans les marges de leur hebdomadaire un type mou et hésitant, qui délaisse très vite le nœud papillon et la veste un peu cintrée qu'il arborait dans un premier dessin pour un vieux mégot et un pullover râpé.
Ses lecteurs ne savent pas encore que ce "héros sans emploi", débraillé et mollasson, va devenir une icône de la bande dessinée franco-belge, mais ils connaissent son créateur, qui depuis plus de dix ans trimballe aux quatre coins de la planète le héros plus traditionnel qui a donné son nom à leur journal.
Dessinateur zélé : il conjugue plusieurs séries en même temps, multiplie les collaborations, notamment pour les décors et les couleurs de ses propres séries, et pour les scénarios de celles des autres. Sa brève période de dépression ne l'empêchera pas de dessiner Gaston, ni de créer la série caustique Idées noires, publiée dans Le Trombone illustré, supplément subversif au consensuel journal de Spirou.
André Franquin restera fidèle toute sa vie à l'idée que la bande dessinée est un genre humoristique et enfantin, et ses créateurs, d'honnêtes artisans...

Émission "Toute une vie", produite par Victor Macé de Lépinay.