Phénoménologie des seins. Avec Camille Froidevaux-Metterie sur France Culture.


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03.03.2021

Si le clitoris a longtemps été impensé, l'utérus caché, la chevelure voilée, les seins, eux, ont été montrés, dénudés, affichés, jugés, évalués.
Sexuels ou maternels, esthétiques ou érotiques... Mais bizarrement (ou pas), ceux qui les montrent, les affichent, les jugent, les évaluent ou les dénudent, ne sont pas forcément ceux qui en ont !
Leur omniprésence traduirait-elle cette objectivation du corps des femmes qui trouverait dans les seins son paroxysme ? Doit-on donc en finir avec la beauté des seins ? Comment penser la libération du corps féminin ? Et comment réinvestir la question du corps ?

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Géraldine Mosna-Savoye.

Le grand déménagement du monde. Avec Renaud Camus et Hervé Le Bras sur France Culture.


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10.06.2017

Renaud Camus, qu'on n'entend plus et ne voit plus nulle part a forgé une expression qu'on entend tout le temps et partout : le grand remplacement. Certaines personnalités qui ont pignon sur rue la reprennent à leur compte, d'autres en contestent la pertinence. D'autres encore en font un drapeau. Bref Renaud Camus n'a plus de voix au chapitre et il est sur toutes les lèves.
C'est donc en lui donnant la parole que l'anomalie de cette absence omniprésente doit prendre fin. Lui est opposé le démographe Hervé Le Bras dont les deux derniers livres sont des réponses cinglantes et argumentées aux thèses du premier.
Le temps de l'explication est donc venu : qu'est ce que le grand remplacement ?

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

Le Géographe et le paysage. Avec Yves Lacoste sur France Culture.


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10.1984

Prenez un géographe. Placez-le sur une butte dominant un paysage qu'il connaît bien, puisqu'il possède, à quelques kilomètres, une maison de vacances. Faites-lui situer, puis décrire ledit paysage, en analyser les composantes et l'histoire, ce avec toutes les ressources qui sont les siennes. Laissez-vous bercer par la poésie de son vocabulaire : causse, plateau calcaire, pénéplaine, mamelon, escarpement, cuvette, relief karstique...
Voici l’exercice qu'a proposé François Maspero au géographe Yves Lacoste. Le premier connaissait bien le second, puisqu'il était son éditeur. C'est chez Maspero qu'a paru notamment, en 1976, ce livre qui fit grand bruit : La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre, et c'est encore Maspero qui éditait Hérodote, revue lancée la même année et qui devint l'un des carrefours les plus importants de la pensée géographique en France. Son premier numéro s'intitulait justement "A quoi sert le paysage ?" - une question que cette slrue d'émissions éclaire sous un jour à la fois ludique et poétique.

Émission "Les chemins de la connaissance", animée par François Maspero.

La Parabole du bon samaritain. Avec Pierre Manent et Camille Riquier sur France Culture.


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16.01.2021

La brûlante question migratoire a mis au cœur de l'actualité la parabole du Bon Samaritain tirée de l'Évangile selon Saint Luc. Dans sa dernière encyclique Fratelli Tutti, le pape François s'appuie sur ce texte pour réclamer aux pays européens arc boutés sur leurs frontières une politique d'ouverture et même d'hospitalité inconditionnelle.
Le souverain pontife a-t-il raison ? Est-il dans son rôle ? Peut-on ou doit-on, pour être fidèle à l'enseignement du Christ, politiser sans autre forme de procès la parabole du bon Samaritain ?

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

La critique des Lumières. Avec Antoine Lilti sur France Culture.


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29.12.2019

En France plus qu'ailleurs - peut-être en raison de son rôle supposé dans la Révolution - ce que l'on appelle l'héritage des philosophes des Lumières joue un rôle majeur dans le débat public. Qu'il s'agisse des débats sur la laïcité, sur l'identité nationale ou sur la construction européenne, cet héritage est aujourd'hui invoqué par tout le monde. Pour s'en réclamer ou pour l'attaquer.
Devenues une sorte de mot de passe pour désigner les sources idéologiques de la modernité occidentale, Les Lumières sont donc et plus que jamais au cœur du débat.

Émission "Signes des temps", animée par Marc Weitzmann.

La catastrophe du coronavirus. Avec Jean-Pierre Dupuy et Jean-Pierre Le Goff sur France Culture.


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27.03.2021

Voici plus d'un an déjà que le monde vit au rythme que lui impose le coronavirus. L'état d'urgence sanitaire se prolonge, les confinements se succèdent et malgré l'ouverture de vaccinodromes, une troisième vague se profile.
En France, mais aussi dans des pays aussi peu chamailleurs que l'Allemagne ou la Hollande, les gens n'en peuvent plus. Cette lassitude est multiforme, on se plaint pêle-mêle de l'inefficacité des gouvernants et des mesures autoritaires qu'ils prennent pour enrayer les contaminations. On incrimine simultanément cette foutue maladie et les restrictions des libertés.
Mais qu'est-ce qui est catastrophique ? Est-ce la pandémie elle-même ? Est-ce la politique brouillonne menée contre cet ennemi retors et invisible ? Est-ce l'ordre sanitaire instauré en réponse à un virus certes très contagieux, mais dont la létalité est inférieure à 0,5 % ?

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

La fabrique des corps : "Le roi est nu" ! Avec Fadi El Hage et Stanis Perez sur France Culture.


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09.04.2019

Incarner infailliblement l'Etat, le pouvoir et l'autorité dans un corps mortel : le paradoxe de la royauté ne manque pas de sauter aux yeux de nos contemporains. Dans ce contexte, la moindre spécificité biologique ou physique a son influence : la voix de Louis XV, cassée et enrouée, l'amène à déléguer ses discours et donc à apparaître plus distant de la cour et des affaires du royaume. Le célèbre portrait en-pied de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud, peint en 1701, est le reflet de ce paradoxe : le visage du roi vieillissant et atteint de goutte n'est pas idéalisé outre mesure, pour permettre son identification, éviter l'invraisemblance et le ridicule ; les jambes en revanche sont celles d'un jeune homme, pour ne pas diminuer la "royale virilité" du sujet. A la fois éphémère et extraordinaire, le corps du roi est au cœur d'un nombre important de procédés tentant de pallier sa nature mortelle, de la cérémonie du sacre à celle des funérailles, en passant par les rituels thaumaturgiques.  
Face à lui, la noblesse est un corps politique en entourant un autre, qui le protège et le regarde tout à la fois. Comment la noblesse négocie-t-elle jusque dans son corps ses privilèges, comment tente-t-elle de les justifier en incarnant physiquement des qualités supérieures, comment sa "bonne" tenue incarne-t-elle un rempart pour l'ordre monarchique ?

Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.

L'époque saisie par le roman. Avec Patrice Jean et Sébastien Lapaque sur France Culture.


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20.02.2021

Patrice Jean, dans La poursuite de l'idéal et Sébastien Lapaque dans Ce monde est tellement beau renouent pour saisir la vérité de notre époque avec le roman d'apprentissage tel que le XIXe siècle Des illusions perdues à L'Éducation sentimentale en a fixé le modèle.
Cyril, le jeune héros de Patrice Jean et Lazare, le héros de Sébastien Lapaque découvrent à tâtons l'existence et le monde. Un dimanche de février, Lazare a une soudaine révélation : ce monde lui apparaît dans sa vérité et cette vérité, c'est ce qu'il appelle aussitôt : l'immonde. Pourquoi ce changement de nom ? Qu'est ce que l'immonde ? Les tentatives de reconquête de la vie intérieure peuvent-elles mener à un ré-enchantement du monde ?

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut,