Les ennemis de l'Occident. Avec Alexandre Del Valle au Cercle Aristote.


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23.01.2017

Alexandre del Valle fut précurseur en évoquant dès 1997 la menace islamiste et en annonçant la dérive de la Turquie néo-ottomane. Trente ans après la dissolution de l'ex-URSS, il montre que les pays de l'OTAN n'ont pas toujours changé leurs "logiciels" hérités de la Guerre froide, désignant la Russie comme l'Ennemi suprême. A cette erreur sur l'Ennemi correspond une erreur sur l'Ami, l'Occident demeurant allié aux "pôles de l'islamisme sunnite" (Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Pakistan, Turquie, OCI, Frères musulmans) qui ouvrent, dans le cadre d'un projet d'expansion planétaire, à saper de l'intérieur les valeurs des sociétés ouvertes sous couvert de défense de la religion.
Le conférencier dresse également un bilan des "révolutions de couleurs" appuyées par nombre d'ONG américaines en Europe de l'Est et les relie à l'interventionnisme occidental en Irak ou en Libye puis au printemps arabe, devenu "hiver islamiste". Il dévoile de façon détaillée les stratégies et buts de guerre des islamistes, qu'il s'agisse des pôles "institutionnels" et étatiques, véritables ennemis, ou des djihadistes, simple face immergée de l'iceberg. Après avoir exposé leur double matrice théocratique et totalitaire, Alexandre Del Valle démontre que pour résister à cette offensive bien plus massive qu'on l'imagine, l'Occident doit de toute urgence définir la Menace et l'Ennemi dans leur globalité puis revoir totalement ses alliances et visions stratégiques.
L'enjeu n'est autre que de préserver les valeurs des sociétés ouvertes sans renier leurs racines civilisationnelles. La priorité est de les défendre chez nous avant de donner des leçons de droits de l'homme ou de démocratie au reste du monde.

Le terrorisme, face cachée de la mondialisation. Avec Richard Labévière au Cercle Aristote.


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12.12.2016

Le terrorisme tue. Il produit émotions, compassions, malentendus et contresens. Il s'est installé au coeur même de nos sociétés comme une fatalité. De la petite délinquance à la grande criminalité, il est devenu le stade suprême de la mondialisation.
À l'appui d'un long travail d'enquête, Richard Labévière remonte aux causes du phénomène. Il décrit les impasses de la "guerre contre la terreur", le cynisme mercantile des pays occidentaux envers les pétromonarchies, la désinformation de médias voyeurs qui basculent dans la propagande et les fadaises d'improbables experts.
Aujourd'hui, l'Arabie saoudite demeure l'un des principaux financiers de l'Islam radical, qui tue non seulement dans les pays occidentaux, mais aussi et surtout dans le monde arabo-musulman. Ce scandale perdure en toute impunité depuis plus de trente ans, parce qu'il engraisse marchands de canons et autres prédateurs. Le terrorisme profite aussi d'une révolution numérique dont personne ne maîtrise les effets et qui échappe au contrôle des États.
Il s'agit ici de comprendre de quoi est faite la matrice qui engendre la terreur, de transformer l'irrationalité de l'émotion en entendement, de se donner les moyens de savoir. Après plus de vingt ans de reportages de terrain et d'analyses, Richard Labévière démonte les rouages du terrorisme moderne et avance plusieurs propositions pour en combattre la fatalité.

Eschatologie et histoire des religions. Avec Youssef Hindi à L’Heure la plus sombre pour E&R.


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10.10.2016

Pour ce 49e numéro de "L’Heure la plus sombre", Vincent et Xavier recevaient Youssef Hindi pour aborder les nombreuses questions que les français se posent à propos de l'Islam, de ses préceptes et de son histoire.

Index :
 00'00 : Introduction
 01'23 : Qui est Youssef Hindi ?
 02'05 : Le lien entre les trois religions monothéistes
 03'50 : Islam et christianisme
 04'40 : De la violence dans le Coran
 08'53 : La Constitution de Médine
 13'15 : La protection des non-musulmans
 17'30 : L’expansion de l’islam
 20'00 : La religion est politique
 27'00 : La destruction des religions pour détruire les nations
 28'00 : Le wahhabisme, c’est quoi ?
 30'15 : Qu’est-ce que le Jihad ?
 32'00 : La ligne Zemmour
 34'20 : Remigration ?
 37'20 : La place de la femme dans l’islam
 41'30 : La fracture
 44'05 : Tariq Ramadan et les frères musulmans
 51'00 : La démondialisation comme solution au conflit de civilisation ?

Combattre le terrorisme islamiste. Avec Yvan Blot au Cercle Aristote.


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12.09.2016

Quand on s'intéresse à la révolution bolchevique, on étudie Karl Marx. Lorsqu'on veut savoir ce qu'est la révolution islamiste, on doit connaître Sayyid Qutb et son œuvre. Le professeur et poète égyptien Sayyid Qutb, martyr de l'islamisme, condamné à mort par le régime du colonel Nasser, a posé les bases de la nouvelle révolution pour bâtir une société nouvelle et faire apparaitre un homme nouveau, le djihadiste moderne.
Qutb a été épouvanté par l‘individualisme et le matérialisme de la société américaine et ce qui lui est apparu comme la régression de l'homme sans Dieu au niveau de l'animalité. Il a voulu revenir aux sources de l'islam conçues comme un contrepoison. C'est l'esprit du mouvement salafiste de retour aux origines de l'Islam. Avec ses amis les Frères musulmans, il a imaginé une révolution totale en Egypte, avec comme perspective un califat, un empire s'étendant sur toute la surface du monde.
Il eut de nombreux disciples dont les plus célèbres sont sans doute Oussama Ben Laden, l'ancien chef d'Al Qaida et Abou Bakr Al Baghdadi, actuel calife de l'Etat islamique en Irak et au Levant. Qutb fut condamné à mort, Ben Laden fut tué par un commando américain mais le Calife Al Baghdadi est bien vivant et appelle au combat armé et aux méthodes terroristes pour faire triompher son idéal totalitaire. Il recrute ses jeunes combattants dans le monde musulman et mais aussi dans les banlieues occidentales.
L'islamisme est une mystique guerrière révolutionnaire et totalitaire, qui profite de la décadence morale du monde atlantique. Pour le vaincre, il faut comprendre qu'il s'agit de combattre un mouvement révolutionnaire nouveau. C'est un défi pour les services secrets, les forces de police et de gendarmerie, la justice nécessairement spécialisée et le système éducatif.

Géopolitique de la déstabilisation de la Libye. Avec Bernard Lugan au Cercle Aristote.


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05.07.2016

Collés à l'immédiat, journalistes et "experts" décrivent le chaos libyen. Ils ne l'expliquent pas. Ne connaissant ni les couches sédimentaires historiques, ni la marqueterie tribale du pays, ils en seraient d'ailleurs incapables.
Or, les origines du drame et ses conséquences, tant locales que régionales et migratoires, ne peuvent être analysées et comprises qu'à travers les permanences de cette société profondément originale qu'est la Libye.
Vieille terre berbère islamisée puis arabisée par la violence, cette dernière se caractérise à la fois par la faiblesse du pouvoir central et par la vitalité de ses forces tribales.
Au nombre de plusieurs dizaines si nous ne comptons que les principales, mais de plusieurs centaines si nous prenons en compte leurs subdivisions, les tribus libyennes sont groupées en trois grandes alliances régionales : la confédération Sa'adi en Cyrénaïque, la confédération Saff al-Bahar dans le nord de la Tripolitaine et la confédération Awlad Sulayman qui occupe la Tripolitaine orientale et intérieure ainsi que le Fezzan.
Au sein de ces alliances, agissant comme de véritables "fendeurs d'horizon", les tribus les plus fortes contrôlaient jadis les couloirs de nomadisation sur l'axe Méditerranée-Tchad. Les trafics d'aujourd'hui (notamment drogue et migrants), se font le long de ces anciennes voies sur lesquelles les jihadistes-contrebandiers  bénéficient de solidarités lignagères séculaires.
Faute d'avoir pris en compte ces données pourtant essentielles, ceux qui, au nom de l'illusion démocratique, déclenchèrent l'intervention franco-britannique de 2011 contre le colonel Kadhafi sont les responsables directs de l'actuel chaos. Or, par le biais des migrations, celui-ci frappe à nos portes.
Face à un tel danger, la pacification de la Libye est un impératif vital. Il serait cependant singulièrement inconséquent de vouloir l'obtenir au nom de l'utopie démocratique et sans prendre en compte son archéologie tribale.
Fondé sur le seul réel, à savoir la terre, les hommes et leur histoire, l'analyse délivrée par Bernard Lugan donne les véritables clés de compréhension d'une crise qui menace directement l'Europe. Elle permet de poser le bon diagnostic et donc de définir les bons remèdes.

Capital et Califat : contre-histoire anticapitaliste de l'islamisme. Avec Clément Homs sur Radio Libertaire.


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23.02.2016

Quand la marchandise se déploie, la violence se déchaine. Après les attaques contre le journal Charlie Hebdo, la tuerie antisémite dans un supermarché casher et les attentats du 13 novembre à Paris, le débat sur l'incompatibilité d'une culture "islamique" avec les "valeurs du monde occidental" a repris de plus belle. Quand il agite simultanément une aile droite populiste redoutant une "islamisation de l'Europe" et les apologètes de chez Freedom and Democracy portant haut et fort les "valeurs occidentales universelles" et leur "guerre de civilisation" (Manuel Valls), ce conflit est plus qu'explosif quand il ne nous conduit pas dans une impasse. Dépourvus des armes de la critique de l'économie politique et de toute forme de théorie critique, les frères ennemis du "choc des civilisations" et du "dialogue des cultures" ne jouent plus ici que le jeu en miroir d'une idéologie de crise commune ayant pour seul fond de sauce une lecture culturaliste atterrante.
Face à de telles absurdités, la gauche traditionnelle n'a fait qu'opposer les vieux arguments anti-impérialistes et une lecture géopolitique insistant unilatéralement sur la faute de l' "Occident".
En s'inscrivant en faux avec ces lectures, il s'agira d'avancer de toutes autres hypothèses en évoquant quelques pistes de réflexion autour des questions suivantes :
 1. Les politologues ont ils inventé l' "islamisme" ?
 2. L'islamisme peut-il vraiment être expliqué à partir de la religion ?
 3. Loin de représenter une rechute en-deçà des Lumières, l'islamisme et sa version hard power djihadiste ne représentent-ils pas une forme spécifiquement moderne de religiosité - le religionnisme -, qui a ses racines dans la désintégration de la société capitaliste ?
 4. Tout autant que la "global war on terror" occidentale, le "jihad global" et les terroristes attaquant leurs cibles munis de caméras GoPro ne doivent-ils pas être compris comme la manifestation d'une phase avancée de la décomposition du capitalisme et de la pulsion de mort du sujet moderne ?
Il s'agira ici d'aborder ces questions en montrant qu'il est nécessaire de réinscrire les trois temporalités historiques que connaîtront les islamismes au cours du XXe siècle, dans la dynamique même du capitalisme, ses configurations historiques changeantes et l'implosion finale de la forme sujet moderne.

Eschatologie, réformisme islamique et Tariq Ramadan. Avec Youssef Hindi pour le canal associatif Share Views.


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02.2016

Dans la première partie de cet entretien, l'auteur de "Occident et Islam" se focalise sur un des aspects dévoilé dans son livre, à savoir le réformisme islamique, ses origines et son influence aujourd'hui dans le monde musulman.
Dans un second temps, il met en lien la relation entre le messianisme judéo-protestant et la fratrie dite des "frères musulmans". Ceci étant illustré par la personnalité trouble de Tariq Ramadan.

Islam, l'avenir de la Tradition entre révolution et occidentalisation. Avec Charles Saint-Prot aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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24.11.2010

L'Islam obsède et déconcerte un monde occidental qui le connaît mal, le comprend peu et s'étourdit de termes employés à tort et à travers : "islamisme", "jihadistes", "salafisme", "wahhabisme".
Charles Saint-Prot nous montre en quoi l'Islam orthodoxe, sunnite, se caractérise par une adhésion du plus grand nombre des musulmans à une Tradition qui n'a jamais exclu le réformisme et ne peut être confondue avec un conservatisme rigide ou avec des courants minoritaires caractérisés par leur sectarisme révolutionnaire ou avec le terrorisme.
Il nous décrit l'évolution intellectuelle, sociopolitique et juridique de la pensée musulmane et montre en quoi la Tradition islamique constitue une meilleure réponse aux dérives sectaires extrémistes qu'une occidentalisation qui conduirait à une négation de la civilisation musulmane.
Entre la révolution et l'aliénation, la Tradition vivante est l'expression d'un Islam qui doit faire l'effort de concilier la fidélité au dogme immuable et la prise en compte des évolutions.

Une émission présentée par Patrick Péhèle et Lucien Valdes.