Le matérialisme que Patrick Tort interroge et construit n’est pas une "philosophie", mais la condition de possibilité et l’outil de la connaissance objective. Historiquement, il se confond avec l’élaboration de la science moderne s’affranchissant graduellement des contrats de parole qui l’asservissaient à la métaphysique et à la théologie.
Comment, d’une part, cette émancipation s’est-elle effectuée en des temps où une croyance instituée imposait a priori la limite de l’Inconnaissable ? Comment, d’autre part, une métaphysique résiduelle impose-t-elle toujours aux artisans de la connaissance objective, sans qu’ils s’en doutent, des cadres, des frontières, des démarches et des représentations ?
Revenant sur une part essentielle de son œuvre, Patrick Tort invite ici à une véritable réforme logique de l’initiative de connaissance, et, simultanément, à instruire la méthode capable d’éclairer les mécanismes qui la favorisent ou qui la combattent dans l’univers infini des discours.
Toute définition de l’homme parait aujourd’hui condamnée pour diverses raisons : logique, métaphysique, épistémologique, morale. Le projet définitionnel serait prisonnier d’une métaphysique essentialiste.
L’idée que l’espèce humaine est clairement délimitée serait réfutée par les théories évolutionnistes. Il n’y aurait aucun propre humain qui puisse être tenu pour cause de tous les autres ni même aucune propriété dont l’homme puisse se prévaloir.
La croyance que l’humanité formerait une communauté morale ("humanisme") est contestée tant par ceux qui la considèrent trop large (au-delà du politique) que par ceux qui la considèrent comme trop étroite (et les animaux ?).
Pour ces raisons, et pour beaucoup d’autres motifs, les thèses épistémologiques dominantes aujourd’hui concernant le rapport homme-animal sont continuistes plutôt que discontinuistes.
Conférence donnée dans le cadre des "Lundis de la Philosophie".
En revenant longuement sur la signification profonde de Noël et sur la personne du Christ, Francis Cousin nous rappelle la radicalité du message évangélique, au-delà des impostures que constituent le judaïsme et l'islam.
C'est bien l'amour incarné qui doit guider la communauté de l'être, et qui constitue notre horizon révolutionnaire .
Il existe aujourd'hui en France une grande confusion sur les finalités et les motivations des chercheurs qui travaillent dans le domaine de l'histoire des idées. Cette discipline est accusée de divers maux, dont le principal serait d'être platement idéaliste en occultant la réalité des rapports sociaux dans l'histoire.
Serge Audier, en reprenant l'histoire du néolibéralisme, entend nous montrer que cette approche permet de réintroduire une certaine complexité que tendent à gommer les méthodes plus téléologiques. Une manière de défendre une vision plus fine et équilibrée de l'évolution des idées en philosophie politique.
Anthropologue, Alain Testart cherche à retracer et comprendre les dynamiques qui ont présidé à l'évolution des sociétés préhistoriques, depuis -40'000 av JC jusqu'à l’entrée de l’humanité dans l’Histoire, avec l'apparition de l'Etat, il y a 6000 ans.
Sa démarche originale nous oblige à porter un nouveau regard sur les changements qui ont travaillé les sociétés préhistoriques.
Emission "Le Salon noir", animée par Vincent Charpentier.
Quelques mois seulement avant la disparition du philosophe Claude Tresmontant, celui-ci répondait à une interview dans laquelle il abordait nombre de questions ayant trait à la morale, la théologie, les sciences, la question de l'athéisme ou encore le rôle du chrétien et de l'Eglise catholique.
Le but de cet enfant spirituel d'Henri Bergson et du Père Theilard de Chardin, grand métaphysicien, n'est autre que de nous faire découvrir la beauté et la splendeur du christianisme qui nous révèle notre destinée surnaturelle.
Alors que le vieux pays qu'est la France -et plus largement la société européenne dans son ensemble- semble plus que fatiguée, Laurent Ozon nous invite à poser un regard lucide sur les causes de notre décadence.
Etat des lieux d'une situation préoccupante qui demandera bientôt une nouvelle classe dirigeante qui saura prendre les bonnes décisions aux bons moments.