Nous vivons le temps des images, et c’est accroître ses plaisirs que de s'en donner l'intelligence. Les grands érudits et amateurs d'art que sont Jean Clair et Régis Debray nous relatent comment ils ont eux-même appris à ouvrir les yeux, dans les grottes ornées comme dans nos salles de musée, et partagent leur joyeuse idolâtrie.
Car ces images fixes que l'on peut dater par leur style ou leur technique sont des énigme du temps immobile : elles nous demeurent étonnamment contemporaines.
C'est à ce voyage à la fois dans et hors du temps que nous convient Jean Clair et Régis Debray, mais aussi à une réflexion profonde sur l'état actuelle de la production artistique.
C'est la guerre, une guerre qui se déroule sur tous les fronts et qui s'intensifie depuis qu'elle est désormais menée contre tout ce dont il paraissait impossible d'extraire de la valeur. S'ensuit un nouvel enlaidissement du monde. Car, avant même le rêve ou la passion, le premier ennemi aura été la beauté vive, celle dont chacun a connu les pouvoirs d'éblouissement et qui, pas plus que l'éclair, ne se laisse assujettir.
Y aura considérablement aidé la collusion de la finance et d'un certain art contemporain, à l'origine d'une entreprise de neutralisation visant à installer une domination sans réplique. Et comme, dans le même temps, la marchandisation de tout recours à une esthétisation généralisée pour camoufler le fonctionnement catastrophique d'un monde allant à sa perte, il est évident que beauté et laideur constituent un enjeu politique.
Jusqu'à quand consentirons-nous à ne pas voir combien la violence de l'argent travaille à liquider notre nuit sensible, pour nous faire oublier l’essentiel, la quête éperdue de ce qui n'a pas de prix ?
C'est au travers d'un entretien mené par Olivier François qu'Alain de Benoist nous évoque ses souvenirs cinématographiques et parle de son amour pour le septième art.
- 0'00'00 : introduction
- 0'02'09 : cinéphile ?
- 0'04'06 : souvenirs ?
- 0'07'34 : cinémathèque ?
- 0'09'51 : cinéma américain ?
- 0'21'15 : politique ?
- 0'26'00 : Nouvelle Vague ?
- 0'34'58 : cinéma muet ?
- 0'36'38 : fantastique ?
- 0'49'07 : érotisme ?
- 0'51'28 : cinéma italien ?
- 0'56'20 : préférences ?
- 1'10'39 : épitaphe ?
Le vingtième siècle aura été le siècle de la démesure. La démesure de la politique, la démesure de l'homme, ensuite, la démesure du monde et de sa représentation dans l'art, enfin.
Nietzsche avait clairement établi le diagnostic : "La mesure nous est étrangère, reconnaissons-le; notre démangeaison, c'est justement la démangeaison de l'infini, de l'immense." Le sens de la démesure semble être une fatalité...
Au travers de la tentation de la raison d'abolir toute limite, de remettre en cause la finitude humaine, la démesure témoigne du tragique de notre condition.
Roget Pouivet, tenant de l'épistémologie des vertus, s'interroge sur les conséquences d'une telle position en esthétique.
C'est donc sur la nature des "vertus esthétiques" qu'il s'arrête, étudiant leurs rapports avec les vertus épistémiques, et plus largement, avec les vertus intellectuelles et les liens que ces dernières entretiennent avec les vertus morales.
"Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. / Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. − Et je l’ai trouvée amère. − Et je l’ai injuriée." Arthur Rimbaud
Mais pourquoi donc l'homme moderne s'est-il volontairement plongé dans une nuit sans poésie, sans beauté ?
C'est au travers d'un entretien mené par Olivier François que Michel Marmin nous évoque ses souvenirs cinématographiques et nous parle de son rapport au septième art.
0:00:00 : Introduction
0:01:28 : Souvenirs ?
0:05:00 : Cinéphilie ?
0:09:20 : Mac-Mahonien ?
0:23:14 : Nouvelle Vague ?
0:24:41 : Jean-Luc Godard ?
0:28:27 : Réalisateurs ?
0:33:13 : Gérard Blain ?
0:45:57 : Créations ?
0:48:58 : Hollywood ?
0:54:08 : Cinéma muet ?
0:57:28 : Musique ?
1:01:49 : Érotisme ?
1:01:30 : Spiritualité ?
1:02:25 : Comédiens ?
1:06:14 : Cinéphilie ?
Cette conférence se veut une introduction à l'oeuvre de Georg Lukács (1885-1971), dont la pensée esthétique et philosophique, dans le sillage de Karl Marx, est l'une des plus importantes du XXe siècle.
Nicolas Tertulian, qui aura dépensé beaucoup de temps et d'énergie à vulgariser, interpréter et diffuser l'oeuvre du grand penseur hongrois, s'emploie à la tâche dans cette conférence organisée par les Éditions Delga pour "Les ateliers de la praxis".