Le kitsch, une esthétique sans règles. Avec Valérie Arrault pour l'Agora des savoirs à Montpellier.


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29.01.2014

Qui se souvient de la critique sans appel d'Hermann Broch qui définissait l'attitude kitsch comme celle de : "celui qui veut plaire à tout prix et au plus grand nombre" ? Après avoir été ostracisé et remisé au rang de non-art, tout au long de la modernité artistique, le kitsch, à la fin du XXe siècle, se voit attribuer pour sa subversion des anciens critères une reconnaissance inédite par l'industrie culturelle et le marché de l'art contemporain.
Un tel renversement des critères serait-il une question à circonscrire aux seuls domaines de l'art et de l’esthétique ? Que le kitsch suscite émotion et plaisir esthétique n'est pas chose nouvelle. Mais que le monde de l'art encense ce qu'il qualifiait de non-art autrefois témoigne d'une volonté d'éradiquer tout critère de hiérarchie des valeurs.
Si la bonne réception du kitsch peut s'examiner à l'aune d'un contexte de profonde mutation culturelle et anthropologique, Valérie Arrault l'envisage également comme un symptôme d'une vision du monde indifférente aux règles épousant en cela la logique culturelle du postmodernisme et celle du système économique néolibéral triomphant.

Le dandysme philosophico-littéraire. Avec Daniel Salvatore Schiffer à l'Académie Royale de Belgique.


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10.2010

Le dandysme : une notion beaucoup plus profonde et articulée, tant sur le plan philosophique que littéraire, que ce qu’il y paraît à première vue. C’est cette thématique que Daniel Salvatore Schiffer va nous aider à mieux cerner tout au long de ces deux cours-conférences.
Ces leçons, aux confins de la philosophie, de l’art et de la littérature, se basent sur la réflexion, à travers quelques-uns de leurs concepts-clés, de deux des penseurs majeurs du XIXe siècle, Friedrich Nietzsche et Sören Kierkegaard, pour analyser, dans un deuxième temps, la manière dont deux des plus grands écrivains de ce même siècle, Charles Baudelaire et Oscar Wilde, ont appliqué, au sein de leur œuvre poético-littéraire, ces notions philosophiques.
La figure du "philosophe-artiste", tout d’abord. Elle jalonne l’œuvre de Nietzsche. De lui connaît-on surtout la critique des valeurs judéo-chrétiennes : ce qu’il appelle la "transmutation des valeurs". Avec, comme corollaire, l’avènement de ce qu’il qualifie le "surhomme". C’est ce type de "surhomme" qui se révèle être la préfiguration du "philosophe-artiste" : être à l’intelligence, comme à la sensibilité, évoluant constamment, en une sorte de synthèse existentielle, aux limites, justement, de la philosophie et de l’art.
L’esthétique de Kierkegaard, ensuite. Elle constitue le premier des trois stades, au sein de sa "dialectique qualitative", du développement humain : les stades esthétique, éthique et religieux. Il est fait également allusion du thème de la séduction, pivot existentiel et conceptuel de son "stade esthétique".
Ainsi examinenons-nous, ensuite, la manière dont deux des plus grands écrivains du XIXe siècle - Charles Baudelaire, en France, et Oscar Wilde, en Angleterre -, chantres du dandysme, ont appliqué, consciemment ou non, ces importants concepts nietzschéen et kierkegaardien au sein de ces deux chefs-d’œuvre de la littérature universelle que sont Le Peintre de la vie moderne de Baudelaire, et Le Portrait de Dorian Gray de Wilde. Car c’est dans ces deux œuvres, principalement, que l’on voit apparaître le plus clairement la figure du "dandy", dont le philosophe-artiste nietzschéen ainsi que le "séducteur" kierkegaardien sont les archétypes philosophiques.

Cinéphile. Avec Richard Millet pour EXIL H.


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11.2018

Richard Millet, l'un des derniers grands écrivains français, nous parle de sa passion pour le cinéma en tant qu'art.
Car en France, là où presque plus rien n'est possible, où tout se délite, où le climat social est devenu délétère, il ne nous reste plus que l'histoire des différentes disciplines artistiques pour admirer, et pour nous consoler...

Une émission menée par Olivier François, après une introduction de Romaric Sangars.

La passion des images. Avec Jean Clair et Régis Debray à Répliques sur France Culture.


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23.11.2013

Nous vivons le temps des images, et c’est accroître ses plaisirs que de s'en donner l'intelligence. Les grands érudits et amateurs d'art que sont Jean Clair et Régis Debray nous relatent comment ils ont eux-même appris à ouvrir les yeux, dans les grottes ornées comme dans nos salles de musée, et partagent leur joyeuse idolâtrie.
Car ces images fixes que l'on peut dater par leur style ou leur technique sont des énigme du temps immobile : elles nous demeurent étonnamment contemporaines.
C'est à ce voyage à la fois dans et hors du temps que nous convient Jean Clair et Régis Debray, mais aussi à une réflexion profonde sur l'état actuelle de la production artistique.

Ce qui n'a pas de prix. Avec Annie Le Brun à la Librairie Tropiques.


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22.06.2018

C'est la guerre, une guerre qui se déroule sur tous les fronts et qui s'intensifie depuis qu'elle est désormais menée contre tout ce dont il paraissait impossible d'extraire de la valeur. S'ensuit un nouvel enlaidissement du monde. Car, avant même le rêve ou la passion, le premier ennemi aura été la beauté vive, celle dont chacun a connu les pouvoirs d'éblouissement et qui, pas plus que l'éclair, ne se laisse assujettir.
Y aura considérablement aidé la collusion de la finance et d'un certain art contemporain, à l'origine d'une entreprise de neutralisation visant à installer une domination sans réplique. Et comme, dans le même temps, la marchandisation de tout recours à une esthétisation généralisée pour camoufler le fonctionnement catastrophique d'un monde allant à sa perte, il est évident que beauté et laideur constituent un enjeu politique.
Jusqu'à quand consentirons-nous à ne pas voir combien la violence de l'argent travaille à liquider notre nuit sensible, pour nous faire oublier l’essentiel, la quête éperdue de ce qui n'a pas de prix ?

Cinéphile. Avec Alain de Benoist pour EXIL H.


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04.2018

C'est au travers d'un entretien mené par Olivier François qu'Alain de Benoist nous évoque ses souvenirs cinématographiques et parle de son amour pour le septième art.

 - 0'00'00 : introduction
 - 0'02'09 : cinéphile ?
 - 0'04'06 : souvenirs ?
 - 0'07'34 : cinémathèque ?
 - 0'09'51 : cinéma américain ?
 - 0'21'15 : politique ?
 - 0'26'00 : Nouvelle Vague ?
 - 0'34'58 : cinéma muet ?
 - 0'36'38 : fantastique ?
 - 0'49'07 : érotisme ?
 - 0'51'28 : cinéma italien ?
 - 0'56'20 : préférences ?
 - 1'10'39 : épitaphe ?

Qu'est-ce que l'Hubris ? Avec Jean Clair et Jean-François Mattéi à Répliques sur France Culture.


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16.06.2012

Le vingtième siècle aura été le siècle de la démesure. La démesure de la politique, la démesure de l'homme, ensuite, la démesure du monde et de sa représentation dans l'art, enfin.
Nietzsche avait clairement établi le diagnostic : "La mesure nous est étrangère, reconnaissons-le; notre démangeaison, c'est justement la démangeaison de l'infini, de l'immense." Le sens de la démesure semble être une fatalité...
Au travers de la tentation de la raison d'abolir toute limite, de remettre en cause la finitude humaine, la démesure témoigne du tragique de notre condition.

Épistémologie, esthétique et vertus. Avec Roger Pouivet au Collège de France.


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16.09.2015

Roget Pouivet, tenant de l'épistémologie des vertus, s'interroge sur les conséquences d'une telle position en esthétique.
C'est donc sur la nature des "vertus esthétiques" qu'il s'arrête, étudiant leurs rapports avec les vertus épistémiques, et plus largement, avec les vertus intellectuelles et les liens que ces dernières entretiennent avec les vertus morales.