La mer est l'une des plus belles et plus fortes expériences de l'aventure humaine. Depuis plus de 8000 ans nous retrouvons les indices d'une contribution maritime essentielle qui aura permis les grands sauts civilisationnels.
Malgré cela, les différentes dimensions de la puissance maritime sont faiblement connues, en tout cas sous une forme rassemblée dans un tout global. La vision collective de la puissance maritime s'est ensablée dans un no man's land, quelque part entre la puissance navale, militaire, et entre la projection sur mer d'une vision fantasmée d'une géopolitique terrestre associée au territoire.
Nous sommes empêtrés dans une absence de concept, alors que s'annonce un nouvel âge d'or de l'humanité grâce aux océans. Le travail de Yan Giron a pour but de procéder une relecture du concept de la puissance maritime.
La France ne se résume pas l'Hexagone ! Les outre-mers français sont aussi des composantes de la France... et lui offrent un immense espace maritime, avec la deuxième Zone économique exclusive du monde.
Pourtant, les outre-mers et la ZEE française sont deux "vides" du discours commun au sujet de la France dans le monde.
Yan Giron met donc ici en relation deux sujets méconnus mais stratégiques : les outre-mers et leur dimension maritime. Et il y a ajoute sa signature : les nouveaux risques maritimes.
Développement, migrations, paix, dialogue des civilisations, accès à l'eau et à l'énergie, environnement, changement climatique : c'est au sud de l'Europe que notre avenir se joue. Comprendre la Méditerranée, son passé, ses réalisations, c'est anticiper cet avenir.
Du "petit âge glacière", au XVIe siècle, à l'apogée d'une Méditerranée coloniale et latine au XIXe siècle, Henry Laurens revisite 400 ans d'histoire et nous livre une mise en perspective passionnante.
Une conférence qui s'inscrit dans le cyce "L'Histoire méditerranéenne de la France" de l'Université populaire de l'iReMMO.
Spécialisé en stratégie maritime ainsi qu'en prospective et analyses de risques, Yann Giron nous renseigne ici sur les menaces maritimes aujourd'hui existantes et sur les moyens à mettre en place pour lutter, à l'échelle portuaire, contre ces menaces.
Le contexte étant celui de la mondialisation des échanges, différentes hybridations des menaces en résultent. Ceci demande une gestion pointue de l'information et des renseignements, notamment dans le champ de la connaissance criminelle maritime et de l'action de l'Etat en mer.
Il est de première importance de prendre conscience de ces enjeux afin de dépasser les difficultés qui nous empêcheraient d'agir dans l'intérêt général.
Sait-on qu'une partie de la marine française a rallié, dès juin 1940, le général de Gaulle en Angleterre ? Qu'au lieu de livrer leurs navires aux Allemands, des marins civils et militaires ont désobéi au maréchal Pétain et à l'amiral Darlan pour rallier Londres ? Qu'ils ont, pendant plus de quatre ans, participé aux combats les plus glorieux contre les nazis ?
Luc-Antoine Lenoir nous relate l'épopée des Forces navales françaises libres, formées par l'amiral Muselier et ayant été le fer de lance d'opérations militaires légendaires.
Cela fait maintenant deux siècles que le Congrès de Vienne, cette réunion diplomatique entre les grandes puissances européennes, à la fin de la période napoléonienne, jeta les bases de l’ordre européen d’aujourd’hui.
Mais quelles perspectives offre ce nouvel ordre international, notamment en matière de prévention des conflits, voire de répression des mouvements d’émancipation ? Quelles réformes de l’époque révolutionnaire ont eu des effets durables, malgré le climat de restauration imposé par les puissances européennes après la fin de Grand Empire ?
C'est Thierry Lentz, grand spécialiste du Premier Empire et de la Restauration, qui nous montre que ce congrès visa à construire une nouvelle Europe. Dans une ample machinerie diplomatique composée de centaines de délégations, le français Talleyrand saura manœuvrer en faveur des intérêts de son pays.
La résurgence napoléonienne des Cent-Jours vint pourtant compromettre le cours favorable des négociations et le congrès restera, du point de vue français, un souvenir peu glorieux. Est-ce cependant réellement le cas ?
Les réseaux envahissent notre monde, notre vie, jusqu'à notre langage. Ne parle-t-on pas désormais de "faire jouer ses réseaux", là où l'on parlait de "faire jouer ses amis" ou "ses relations" ? Le vocable ne traduit-il pas une profonde mutation anthropologique, sociale et stratégique des existences individuelles et collectives ?
Telle est l'ambition de cette conférence : saisir et montrer à travers sa genèse philosophique et sociale pourquoi le réseau, de nécessité subalterne est devenu la norme dominante de l'Occident ultra-moderne.
Méthode de la puissance matérielle et de la sûreté générale, le réseau est fondamentalement stratégique. Il impose ses paramètres d'efficacité aux luttes informationnelles, économiques et militaires. Processus de domination instrumentale, il recouvre l'ancienne Terre et ses lieux, pendant qu'il produit à l'infini ses connexions de puissance, configurant ainsi de nouvelles conditions pratiques, sociales et culturelles de l'agir stratégique. Tactiques et opérations militaires en sont, par exemple, profondément modifiées.
Une réflexion sur l'humanité planétaire qui se profile, livrée au jeu terminal de la Matière déchaînée.
Au travers des trois volumes distincts que forment la triologie Europa, Robert Steuckers fournit un arsenal historique et géopolitique au travers d'un argumentaire solide et sourcé.
Ce travail salutaire est avant tout une arme de construction culturelle offrant à chacun l'occasion de se nourrir des profondeurs de notre Histoire pour mieux nous donner une projection fidèle à l’esprit et à la mesure de notre continent.
Émission du "Libre journal des lycéens", animée par Pascal Lassalle.