Auteur d’une oeuvre considérable, Jacques Ellul (1912-1994) est cependant resté dans l’ombre toute sa vie.
Critique de la modernité technique à l’époque des Trente Glorieuses, réticent à l’égard des utopies séculières, en dialogue exigeant avec le marxisme lorsque celui-ci, véritable "idéologie dominante", ne souffrait aucune mise en question, confessant sa foi chrétienne quand on ne parlait que de fin de la religion, il ne fit preuve d’aucune complaisance à l’endroit des modes intellectuelles et culturelles.
On le redécouvre aujourd’hui près de vingt ans après sa mort, en se disant qu’il avait peut-être eu tout simplement raison trop tôt, avant tout le monde.
Sa critique de la société technicienne rencontre un écho grandissant dans les milieux écologistes et décroissants, mais aussi auprès de nombre de nos contemporains soucieux de l’avenir de la planète et des générations futures.
Et c'est sa pensée prophétique que nous expose ici Frédéric Rognon.
Membre du bureau politique du Front National, responsable des questions d'écologie et délégué national à la formation, Laurent Ozon était l'invité de Méridien Zéro pour évoquer l'évolution du Front National version Marinel le Pen, ainsi que les grandes thématiques auxquelles la France aura à faire face dans un futur proche.
André Gorz a opéré dès les années soixante une critique du capitalisme cognitif, en focalisant son analyse, comme les marxistes, sur le travail, comme le foyer de nouvelles contradictions et de nouvelles formes de dépassement.
Dénonçant l’imminence d’une crise irréversible et radicale des sociétés contemporaines, Gorz explore les carences du travail, à travers ce paradoxe par lequel le développement capitaliste a annihilé la société du travail en poussant à l’extrême la hausse de sa productivité, faisant du rapport entre l’individu et ses compétences, le moteur central de l’économie.
Partant, la réhabilitation du sens du travail, passe préalablement par le non-travail.
Ce sont ces pistes que cette discussion, qui se déroule à la Maison des Passages à Lyon, se propose d’explorer.
Chaos climatique potentiellement irréversible, dégradation chimique du milieu naturel, atteintes à la biodiversité, la préoccupation écologique a été clairement et publiquement affirmée depuis les années 60-70. Pourtant, les mesures politiques qui permettraient de prévenir cette crise écologique pour nos sociétés restent hors de portée, pourquoi ?
Selon Hervé kempf, l’analyse seule de la situation écologique est insuffisante pour identifier les mécanismes de blocages fondés dans nos sociétés par les rapports de pouvoir (politiques et économiques) et organisés selon les cercles caractéristiques d’une oligarchie dont il décrit certains comportements.