Pour Evola, l'idéal-type, encore une fois, c'est l'Empire !
Ce n'est pas l'Empire de l'Union européenne, ni la Commission de Bruxelles, ce n'est pas non plus un fédéralisme européen synarchique, technocratique, expertocratique, qui serait aux antipodes d'une conception spirituelle élevée et politique de l'Empire telle qu'Evola l'a souhaitée.
L'Empire européen qu'Evola appelle de ses vœux contre l'empire marchand bruxellois, ou contre la forme la plus totalitaire du marché, est une piste qui reste encore aujourd'hui d'actualité.
L’Athènes du Ve siècle avant J.-C. représente un cas limite : c’est une ville relativement petite, à nos yeux de modernes, avec très peu d’arrière-pays, et elle a régné sur un empire occupant une part importante du monde méditerranéen. De plus, Athènes présenta ce trait particulier qu’elle fut parfaitement consciente de la nature du pouvoir qu’elle exerçait, de ses raisons et des possibilités mêmes qui en découlaient pour elle. Ce pouvoir, de toute évidence, était une thalassocratie, c’est-à-dire le pouvoir de la mer.
Jacqueline de Romilly dresse le portrait de l'ascension et du déclin de ce pouvoir athénien sur la mer Méditerannée.
Dans son récent livre Le déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine, analogies historiques, l’historien David Engels se livre à une comparaison audacieuse, sinon provocatrice : sommes-nous à la veille d’un nouvel empire ?
Nul doute qu’elle stimule réflexion et débats, tant sur la pertinence de la démarche que sur le contenu de l’analyse.
Michel Drac présente ici les grands thèmes de son dernier livre et propose, comme à son habitude, de dégager les grandes tendances actuelles dans les domaines politique, géopolitique et économique.Entre prospective et futurologie, Michel Drac y évoque la typologie des idéologies impériales, la crise du mondialisme néolibéral, la crise économique et la dislocation géopolitique, la dimension religieuse du mondialisme, l'étude de la psychosociologie d’une possible religion mondialiste, et l’impérialisme face aux religions.
Index chronologique :
00:00 : introduction
01:20 : triangulation, trois approches croisées (politique intérieure et stratégie de la tension ; géopolitique ; économie)
04:30 : l’Empire
06:10 : crise de l’euro
09:50 : phases de dislocation systémique (démarrage de la crise, prolongation artificielle du système par accroissement de la prédation du centre vers la périphérie, fin de la prolongation artificielle et écroulement), exemple de l’empire romain
13:45 : analyse prospective (fin de l’hégémonie américaine, dislocation géopolitique et émergence d’un contre empire)
19:35 : théorie de l’équilibre des puissances, dimension mystico–religieuse et typologie des idéologies impériales, permanence et impermanence des acteurs et/ou du système, l’impérialisme face aux religions, exemple des élites romaines
23:10 : République française et scénarios
À l'occasion de la sortie de son dernier livre "Sabordage", Christian Harbulot nous livre son analyse du déclin de l’influence française dans le monde.
La question qui se pose est la suivante : comment expliquer notre absence de réflexion sur les schémas de stratégie d'accroissement de puissance ? Force est de constater que le concept de "puissance" reste un tabou chez nos hommes politiques.
L'exemple de l'ascension et du déclin -relatif- des États-Unis illustre la réalité et la complexité d'une politique de puissance.
L'aspect politique de la langue que nous utilisons est très souvent oublié.
En effet, notre langue est tout sauf un donné naturel. Réfléchir à notre identité et vouloir persévérer dans notre être social -français!- revient à s'interroger sur les possibilités de défense de notre belle langue, condition indispensable pour continuer à faire société.
Au travers de son essai "Vladimir Bonaparte Poutine, essai sur la naissance des républiques", Yannick Jaffré s'essaie au comparatisme historique en étudiant les trajectoires parallèles du véritable homme d’état qu'est Vladimir Poutine et Bonaparte, dans le rôle qu'il a joué au sortir de la Révolution française.
L’occasion aussi de dresser l'état des lieux de l'élite qui gouverne la France aujourd'hui.
Une leçon de politique bienvenue.
L’année 2014 est celle du deux millième anniversaire de la mort du fondateur de l’empire romain, Auguste. En dépit d’un nombre d’études impressionnant, des questions essentielles se posent encore.
Notamment quant au régime politique nouveau qui se met alors en place sous le couvert d’une restauration de la République, et malgré son caractère monarchique incontestable. Comment les Romains, farouchement opposés à la royauté depuis des siècles, en vinrent-ils à accepter et acclamer un Princeps ?
David Engels revient longuement sur le problème historique de la genèse de l’empire, analysé depuis des siècles, mais dont chaque génération doit reprendre l’étude : il pose en effet la question cruciale des conditions d’émergence des pouvoirs personnels et autoritaires.