La statistique, science en permanente évolution, joue désormais un rôle incontournable au sein de nombreux domaines scientifiques. Il est important de comprendre les problématiques et les enjeux de cette approche dans ses différentes applications.
Pour ce faire, Emmanuel Todd nous apporte son éclairage et sa vision de l’usage des statistiques dans sa discipline, la démographie.
Index chronologique de la partie 1 :
- 00mn00 : Sommes-nous sortis de la crise de 2008 ?
- 07mn05 : Quels sont les impacts économiques de la récente chute du cours du pétrole ?
- 14mn20 : Pouvons-nous prédire un krach obligataire à venir prochainement ?
- 18mn35 : Dans la situation financière actuelle, où placer son argent ? L’or et l’argent sont-ils de bonnes options ?
- 25mn00 : Pensez-vous que la Grèce va prochainement sortir de la zone euro et la faire exploser ?
Partie 2 :
- 00mn00 : La Chine peut-elle amener le yuan à remplacer le dollar ?
- 03mn15 : Une révolution énergétique relancerait-elle l’économie ? Le nucléaire au thorium est-il prometteur en ce sens ?
- 09mn05 : Concernant le concept de BAD (Base autonome durable), quel est votre objectif ? Quel bilan en faites-vous aujourd’hui ?
- 13mn00 : Selon votre expérience, quels sont les schémas de BAD qui fonctionnent et ceux qui ne fonctionnent pas ?
- 18mn25 : Quelles sont vos impressions sur le dernier livre d’Emmanuel Todd, Qui est Charlie ?
Partie 3 :
- 00mn00 : Pouvez-vous détailler ce qui nous a amenés à cette crise de la dette ?
Le manque de réaction de nos sociétés face à la dégradation économique peut être imputé au niveau élevé de confort sur lequel nous reposons. En effet, la génération précédente semblait avoir trouvé toutes les solutions : plein emploi, hausse du niveau de vie, apogée du keynésianisme, paix sur le continent.
Mais aujourd’hui, le comportement de nos dirigeants en pleine crise paraît ahurissant : sauver l’euro reste leur obsession. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette incompétence ?
Emmanuel Todd est l’invité de Paul Jorion à la chaire Stewardship of Finance.
Au travers de cet entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur les sujets qui ont fait l'actualité du mois d'avril 2015.
Des analyses de l'Emmanuel Todd "politique" à la question allemande, du retour en force d'Hillary Clinton sur les devants de la scène politique américaine au problème des statistiques ethniques soulevé par Robert Ménard, c'est une courant global qui se révèle sous l'écume des vagues qui font le buzz médiatique...
Au commencement, Emmanuel Todd eut la volonté de montrer que la diversité des structures familiales traditionnelles explique les trajectoires de modernisation.
Ainsi, la carte du communisme recouvrait-elle celle de la famille communautaire, associant l'autorité du père à l'égalité des frères ; la famille nucléaire absolue anglaise, libérale pour ce qui concerne les rapports entre parents et enfants mais indifférente à l'idée d'égalité, fut le substrat nécessaire aux développements de l'individualisme et du libéralisme politique anglo-saxons ; la famille nucléaire égalitaire du Bassin parisien, structurée par les valeurs de liberté des enfants et d'égalité des frères, légitimait l'idée a priori d'une équivalence des hommes et des peuples ; la famille souche, système fondé sur l'autorité du père et l'inégalité des frères, fut en Allemagne et au Japon, le socle d'idéologies ethnocentriques dans le contexte de la transition vers la modernité.
Pour autant, comment expliquer cette fragmentation de l'espèce humaine, sinon en remontant à l'unicité originaire, si elle avait jamais existé ?
Au terme d'une enquête menée depuis plus de vingt ans, Emmanuel Todd identifie et définit une forme originelle, commune à toute l'humanité : la famille nucléaire.
Il apparaît ainsi que l'Europe, placée sur la périphérie de l'Ancien monde, est sur le plan familial un conservatoire de formes archaïques ; nous sommes restés, pour ce qui concerne l'organisation anthropologique, assez proche de la forme originelle.
Alors que les média attirent sans cesse notre attention sur des phénomènes spectaculaires, il se pourrait bien que le plus grand bouleversement que connaisse notre société se fasse sans bruit : il s'agit du vieillissement de la population.
Quels effets pouvons-nous déjà observer ? Et à quoi pouvons-nous raisonnablement nous attendre sur les plans économique, politique et social ?
La question du problème de l'Euro donne du crédit à la thèse du repli nationale. Est-ce la solution ? Emmanuel Todd débat de la question avec Sylvie Goulard.
C'est sans équivoque que le démographe française s'attaque à l'emprise des institutions européennes, particulierment l'outil monnétaire, qui favorise l'économie allemande au lieu d'être un outil de puissance pour le continent.
Emission "Le Journal du matin", édition spéciale "Arrêt sur Europe".