Existe-t-il une pensée dominante et si tel est le cas, quel en est son contenu ? Est-elle une pensée de classe ou un consensus à l'échelle de la société ? Quelle est l'objectif de la pensée dominante et quelle est son influence sur la lutte des classes ? François Bégaudeau, héritier des pensées marxiste et anarchiste, répond à ces questions d'une actualité brûlante.
Dans un second temps, le sociologue et politologue Gil Delannoi donne la réplique : pourquoi les élites sont-elles acquises à une pensée dominante ? Est-ce un phénomène social évitable ou le propre même de toute société ? Des solutions existent-elles pour limiter ces effets dans notre société démocratique ou faut-il nécessairement envisager un changement de système ?
Jusqu'à quand aurons-nous encore le choix de la souveraineté avant ce que beaucoup redoutent : une guerre civile ? Alors que le gouvernement s'enferme dans une sorte de "bouffée délirante" dans sa gestion de la crise sanitaire, l'ensauvagement de la société continue sur sa lancée.
Pierre-Yves Rougeyron, juriste, fondateur du Cercle Aristote et directeur de la revue Perspectives Libres, dénonce les dérives d'un pouvoir à l'agonie. Il l'affirme sans ciller : "Emmanuel Macron s'est servi de cette crise pour discipliner des populations en maintenant les fondamentaux de la société ouverte qui sont son obsession". Une société ouverte qui ne nous a ni sauvé de la crise financière, ni de la délinquance, ni du covid-19.
Un cocktail bientôt explosif ?
Émission "Politique & Eco", animée par Pierre Bergerault.
Inconnu du grand public avant d'être ministre, Emmanuel Macron est rapidement devenu un potentiel présidentiable. Pour beaucoup, il incarnait la jeunesse, l'audace et le sens de l'innovation qui manquaient à la classe politique actuelle.
Pourtant, derrière une modernité apparente, se trouve en réalité une vision régressive de l'économie, qui stigmatise les chômeurs, réduit les droits sociaux, divise les Français et fait fi de l'impératif environnemental.
En s'appuyant sur treize phrases "chocs" d'Emmanuel Macron, Frédéric Farah démonte un discours apparemment de bon sens et nous rappelle combien l'économie, loin d'être une science neutre, est bien politique.
Après la crise des Gilets jaunes et la peur qui s'est emparé du pouvoir, la pandémie du covid-19 a été une occasion inespérée, voire un prétexte pour mettre en place un contrôle sans précédent du peuple de France, au cours d'un stage grandeur nature d'accoutumance à la soumission, sans parler du (mauvais) spectacle de mensonges et d'abêtissement donné par le pouvoir.
L'urbaniste et essayiste Pierre Le Vigan revient en détail sur la manière calamiteuse dont le gouvernement français a géré la pandémie du coronavirus.
Émission "Entretien de la Quarantaine", animée par Maxime Le Nagard.
L'économiste Jacques Sapir aborde les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 et des politiques de confinement adoptées pour lutter contre l'épidémie en France mais également dans les pays de la zone euro.
Car un choc majeur s'annonce qui, quoiqu'encore incertain dans son ampleur, exigera une réponse forte des institutions nationales et européennes. Nos gouvernements en seront-ils capables ?
Un entretien mené par Nicolas Vidal.
Le politologue Jérôme Sainte-Marie utilise Karl Marx et une analyse en termes de classes sociales afin de comprendre l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron par la constitution d'un bloc élitaire autour de sa personne.
Sur fond de retour de la lutte des classes, c'est bien le clivage gauche/droite qui est en train de disparaître : un nouvel ordre démocratique se dessine, avec le bloc populaire incarné par Marine Le Pen en contre-point.
Les gaullistes et les anti-gaullistes enterrent la hache de guerre pour une soirée, au nom de l'intérêt supérieur de la France !
L'avocat et fondateur des éditions Altitudes Adrien Abauzit rencontre Pierre-Yves Rougeyron, politiste et président du Cercle Aristote, pour un échange de haute volée.
Etat du milieu national et souverainiste, militantisme et guerre des idées, évolution du contexte politique à court et moyen terme : autant de questions qui trouvent des réponses complémentaires chez les deux intervenants.
Auteur d'une œuvre originale d'anthropologie historique, Emmanuel Todd est un des intellectuels français les plus brillants, les plus controversés aussi. Ses thèses ne passent jamais inaperçues et rencontrent l'intérêt d'un large public.
Dans son dernier essai, Emmanuel Todd évoque cette page nouvelle de l'histoire de France ouverte par Emmanuel Macron et les gilets jaunes, qui mêle "retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l'euro, regain démocratique et menace autoritaire."
Il examine l'évolution de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide… Et il dresse le tableau d'une France du XXIe siècle paralysée mais vivante, "où se côtoient et s'affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l'individu-roi, avant l'inéluctable retour de la lutte des classes."
Une conférence menée par Régis Pénalva et qui s'inscrit dans "Les Mardis d'Ô".