Après un émouvant hommage rendu à Emnnauel Ratier, Francis Cousin répond à plusieurs questions suscitées par les points de vue radicals qu'il développe : le complotisme, la dictature anti-étatique du prolétariat, le survivalisme où la problématique de l'argent sont abordés par le prisme de la lutte des classes.
Philippe Arondel revient avec une conférence dont l'objet est d'étudier les classes moyennes qui se sont développées et affirmées au cours du XXe siècle. En effet, cette classe sociale a provoqué de grandes controverses idéologiques, tandis qu’elles constituaient un point central d’équilibre pendant les “Trente Glorieuses”.
Aujourd’hui, les classes moyennes constituent-elles un modèle républicain en péril ? La relégation dans les périphéries urbaines et rurales d’une part croissante des classes populaires et moyennes, fragilisées par l’insécurité sociale, ébranle la sociologie traditionnelle de ces milieux et constitue une question sociale nouvelle que l'invité analysera dans ses multiples conséquences.
Si on considère que le mondialisme est le stade suprême de l'impérialisme, il faut envisager le Traité transatlantique comme l'aboutissment d'un des segments du mondialisme, en l’occurrence l'occidentalisme.
Alors pourquoi lutter contre le Traité transatlantique ? En effet, et malgré les mises en gardes provenant de différents milieux, il semble évident que nous n’empêcherons pas l’adoption de ce traité, s’il doit être adopté. La décision sera prise au plus haut niveau, et n’aura évidemment rien de démocratique.
Mais en informant la population, nous nous préparons à rebondir politiquement et culturellement sur les conséquences d’une éventuelle adoption, ce qui pourrait d’ailleurs peser indirectement sur le contexte général au sein duquel notre classe dirigeante devra définir ses choix.
La crise mondiale du crédit survenue à l'autonme 2008 aurait conforté la théorie marxiste orthodoxe d'une crise tendancielle du capitalisme : ce dernier porterait en germe sa propre faillite.
Les tenants de la "critique de la valeur" ne se satisfont pas de cette théorie, pas plus qu'ils ne se réjouissent véritablement de sa récente et apparent vérification. Car ainsi que l'exposera Anselm Jappe, la question théorique principale doit demeurer celle de l'émancipation sociale.
Or, jusqu'à preuve du contraire, la crise financière mondiale n'a nullement contribué à son progrès.
"La seule chance est celle de sortir du capitalisme industriel et de ses fondements, c'est-à-dire de la marchandise et de son fétichisme, de la valeur, de l'argent, du marché, de l'État, de la concurrence, de la Nation, du patriarcat, du travail et du narcissisme, au lieu de les aménager, de s'en emparer, de les améliorer ou de s'en servir."
Ce premier entretien du Cercle Kritik est mené avec Francis Cousin, qui nous fait le plaisir d'exposer en détails la pensée de Marx et du marxisme.
Au programme : la pertinence du distinguo "jeune Marx" - "vieux Marx", la logique du Capital, la social-démocratie, le structuralisme, Louis Althusser et le Freudo-Marxisme...
Les pendules pseudo/post/para/-marxistes vont être remises à l'heure !
Michel Drac présente ici les grands thèmes de son dernier livre et propose, comme à son habitude, de dégager les grandes tendances actuelles dans les domaines politique, géopolitique et économique.Entre prospective et futurologie, Michel Drac y évoque la typologie des idéologies impériales, la crise du mondialisme néolibéral, la crise économique et la dislocation géopolitique, la dimension religieuse du mondialisme, l'étude de la psychosociologie d’une possible religion mondialiste, et l’impérialisme face aux religions.
Index chronologique :
00:00 : introduction
01:20 : triangulation, trois approches croisées (politique intérieure et stratégie de la tension ; géopolitique ; économie)
04:30 : l’Empire
06:10 : crise de l’euro
09:50 : phases de dislocation systémique (démarrage de la crise, prolongation artificielle du système par accroissement de la prédation du centre vers la périphérie, fin de la prolongation artificielle et écroulement), exemple de l’empire romain
13:45 : analyse prospective (fin de l’hégémonie américaine, dislocation géopolitique et émergence d’un contre empire)
19:35 : théorie de l’équilibre des puissances, dimension mystico–religieuse et typologie des idéologies impériales, permanence et impermanence des acteurs et/ou du système, l’impérialisme face aux religions, exemple des élites romaines
23:10 : République française et scénarios
Rencontre avec Roland Hureaux, élu local, ancien haut fonctionnaire et essayiste, qui construit depuis près de 20 ans une oeuvre de critique du culte de la réforme et de la destruction de l'Etat. Il analysera pour nous la symbolique de la loi Macron, la dernière illustration en date de la victoire du "trotsko-libéralisme" que représente le quinquennat Hollande.
En effet, comprendre cette loi décriée de toutes parts reste problèmatique : elle ne s'attaque pas aux vrais problèmes, en crée là où il n'y en a pas et participe surtout d'une véritable perte de repères au sein de la société. Dès lors, comment en comprendre le sens ?