Inégalités et redistribution en France au XXe siècle. Avec Thomas Piketty à l'Université de tous les savoirs.


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11.04.2002

Le conférencier s'applique à dresser le tableau d'un siècle d'inégalités économiques en France, et de montrer que contrairement à une idée reçue, l'inégalité des salaires y est restée sensiblement la même tout au long du 20e siècle. Bien que le pouvoir d'achat ait été multiplié par 5 pendant cette période, la hiérarchie n'a pratiquement pas changé !
L'inégalité totale des revenus a fortement diminué au cours des années 1914-1915, mais cette baisse est due pour l'essentiel aux chocs subis par les revenus du capital (destruction, inflation, crise des années 1930), et non pas à un processus économique "naturel" ou par une décision politique.
La concentration des fortunes et des revenus du capital n'a par la suite jamais retrouvé le niveau astronomique qui été le sien à la veille de la première Guerre mondiale.
L'impact de l'impôt progressif sur l'accumulation et la reconstitution de patrimoines importants semble avoir prévenu le retour à une société de rentiers. En l'absence de ces chocs et de l'impôt progressif, il est probable que la France n'aurait pas quitté de sitôt le sommet inégalitaire du début du siècle.

L'ère des restaurations. Avec Serge Halimi chez les Amis du Monde Diplomatique à Lille.


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17.11.2008

Une crise financière d’une grande ampleur secoue actuellement notre monde, accompagnée par un risque de récession. Cette crise qui terrasse certains géants financiers fait voler en éclat bien des illusions. Les annonces les plus folles se succèdent : un plan de soutien aux banques de 360 milliards d’euros, création d’un fonds d’investissement souverain à la française, et le discours dominant semble changer.
Il nous paraît bon de nous poser et, loin du brouhaha médiatique, de nous efforcer de mieux décrypter les discours et de comprendre comment on a pu en arriver là.
Serge Halimi revient sur les origines de cette illusion du "marché auto-régulé", illusion qui a contaminé tout le champ politique et médiatique.

Du système formel au système spectral : itinéraire d'une économie politique spinoziste. Avec Frédéric Lordon au séminaire Sophiapol.


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26.06.2010

Une conférence passionante qui vise à clarifier les relations entre la philosphie et les sciences sociales, illustrées par l'essai d'approche spinoziste du fait social entreprit par Frédéric Lordon, essai bien évidemment conceptualisé et systèmatisé.

Journée d'étude : "Comment peut-on être systématique ?"

La nanotechnologie sous la loupe de la sociologie. Avec Celine Lafontaine sur Radio Ville-Marie.


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22.03.2012

Pur produit des derniers développements technoscientifiques, le domaine des nanotechnologies nous pose un certain nombre de questions auxquelles Céline Lafontaine tente de répondre.
Ce projet est-il sous-tendu par un ensemble de valeurs, ou est-il abandonné à la pure logique de la performance et aux conquêtes de nouveaux territoires économiques à exploiter ?
Existe-t-il des limites dans l'intrication de l'homme et de la machine ? Qu'est ce que le transhumanisme et que veut dire concrètement améliorer la puissance et les capacités humaines ?

Emission "La grande équation", animée par Normand Mousseau.

Ingénierie sociale et cybernétique. Avec Lucien Cerise chez les Non-Alignés.


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26.01.2014

Rencontre de fond avec Lucien Cerise qui nous parle de ses recherches sur l'ingénierie sociale et la cybernétique, soit les sciences d'arraisonnement et de sculptage des masses humaines.
Des méthodes de contrôle à connaître pour comprendre les moyens employés par l'oligarchie pour créer un homme nouveau "transhumaniste", jusque dans les rapports sociaux et l'intimité des personnes.

Automatisation, liberté de penser et prise de decision : l'enjeu des digital studies. Avec Bernard Stiegler aux rencontres numeriques de l'Agence Nationale de Recherche.


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17.04.2013

L'étude de l'évolution des systèmes techniques nous montre à quel point certaines innovations ont bouleversé la nature même des savoirs et des système sociaux qui s'en étaient accomodés. La révolution numérique fait partie de ces technologies qui transforment le monde dans lequel elles éclosent : une nouvelle épistémè se constitue sous nos yeux.
Comment donc penser l'émergence du web qui rend l’écriture réticulaire accessible à tous ?
Et comment pouvons-nous mettre en œuvre les nouvelles formes d’enseignement, de travail et favoriser les décisions politiques qui nous permettront d'utiliser ce système technique à bon escient ?

La France sans ses usines. Avec Patrick Artus à la Fabrique de l'industrie.


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25.01.2012

Pour quelles raisons la France a-t-elle perdu, ces dernières décenniers, une part importante de son industrie ?
Pour Patrick Artus, ce phénomène n'est pas à rechercher du côté de l'Union européenne et des contraintes monétaires de l'Euro, mais bien plutôt dans un certain nombre de problèmes internes à l'économie française :
 - les produits ne sont pas assez bien positionnés (milieu de gamme)
 - l'accès au financement est difficile pour les PME
 - de nombreuses PME dynamiques sont absorbées par de grands groupes, sans pouvoir exprimer leur potentiel de création de valeur ajoutée et d'emplois
Considérant que le protectionnisme n'est pas une solution envisageable et sachant que la production industrielle n'est pas un thème "écologique" à la mode, comment pourrons-nous remédier à la désindustrialisation de la France ?

L'entretien est animé par Laurent Guez, et deux interventions sont menées par Jean-Michel Charpin et Christel Bories.

Crédit à Mort : la décomposition du capitalisme et ses critiques. Avec Anselm Jappe pour La Vie Manifeste.


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07.06.2012

C’est à partir de la critique du fétichisme de la marchandise et de la valeur qu'Anselm Jappe cerne notre moment social-historique.
S’il s’agit bien d’une critique marxiste, celle-ci abandonne la centralité du concept de luttes de classes considérant qu’il ne peut plus suffire de changer les modes de distribution des richesses. Cela, parce que la critique de la valeur révèle une contradiction dynamique et interne au capitalisme, dont la crise ouverte en 2008 en serait l’accomplissement. Une contradiction qui conduit nécessairement le capitalisme à la diminution continue de la valeur produite. De richesse il n’y en à plus suffisamment pour relancer le capitalisme social des années 60 : un capitalisme de plein emploi, de salaires élevés et de l’école ascenseur.
Comment comprendre la constitution de la valeur à travers le concept de travail abstrait ? Et quel est le rôle de la technologie dans la diminution de la valeur ? A quoi sert le crédit et la finance dans la prolongation de l’agonie du capitalisme ?
Anselm Jappe, en plus de répondre à ces questions, propose également une critique de la culture, de la modernité et du sujet, s’appuyant sur la théorie du fétichisme de la marchandise comme structure déterminante des formes même de l’agir et de la pensée. Ce que le capitalisme emportera avec lui dans son écroulement, c’est la socialisation telle qu’elle s’est constituée depuis la révolution du capitalisme anglais de Manchester. Un écroulement susceptible de mettre à nu le "sujet automate" du capitalisme incapable de se socialiser autrement que par l’échange d’unité de valeur...