À l'occasion de la sortie du premier numéro de la revue Limite, plusieurs collaborateurs et intellectuels abordent les grandes problèmatiques d' "écologie intégrale".
Face à la démesure contemporaine, c'est un esprit de sobriété qui est défendu, fondé sur le sens des équilibres et le respect des limites.
Une revue à découvrir.
Émission du "Libre Journal des enjeux actuels", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.
Pour évoquer la transgression des limites, que ce soit par les visées des idéologues du transhumanisme, les thuriféraires du progrès ou les agents du capitalisme destructeur, Alain de Benoist reçoit deux invités dans ce nouveau numéro de l'émission "Les idées à l’endroit" : Paul Piccareta, rédacteur en chef de la revue d’écologie intégrale Limite et le philosophe et mathématicien Olivier Rey.
Une émission profonde, exigeante et passionnante.
Nous sommes entrés dans "l’Anthropocène", nous serions collectivement, en tant qu’espèce humaine, responsables du dérèglement climatique, d’une extinction massive des espèces, d’une déforestation tropicale et d’une destruction des environnements sans précédents, d’une pollution et d’une érosion historiquement inédites.
Peut-on vraiment incriminer un Anthropos indifférencié, une espèce complète, et en appeler à un "bon Anthropocène" techno-scientifique et à un capitalisme "vert" ?
Et s’il s’agissait plutôt, comme l’affirment Andreas Malm, Jason Moore, John Bellamy Foster et des auteurs issus du courant dit de "critique de la valeur", d’un Capitalocène, d’une dynamique socio-historiquement spécifique aux conséquences écologiques également spécifiques, celle du capitalisme, et appelant donc à une sortie conjointe de "l’Anthropocène" et du capitalisme ?
C’est cette hypothèse que développent Anselm Jappe et Armel Campagne.
Philipe Pascot, qui fut conseiller régional (PRG) et maire-adjoint à Evry, est désormais un citoyen engagé. Il est actif dans la lutte contre l'exploration et l'extraction du gaz de schiste en France, et tente d'en révéler les "enjeux cachés", notamment environnementaux.
Le présentation d'un documentaire sur le sujet, suivie d'un débat, permet de mettre en lumière les techniques de "green washing" employées par les industriels de l'énergie, destinées à retourner l'opinion public.
Il est urgent de s'informer et de comprendre les enjeux d'une industrie qui, une fois mise en place, pourrait grandement altérer la qualité de vie de millions de français.
Alain Caillé, depuis sa fondation la revue du MAUSS, a publié l'an dernier Le convivialisme en 10 questions : un nouvel imaginaire politique où il définit le convivialisme comme un art de vivre ensemble qui permet aux humains de prendre soin de la nature sans dénier la légitimité du conflit mais en en faisant un facteur de dynamisme et de créativité.
Jean-Pierre Le Goff a écrit Malaise dans la démocratie et on trouve dans cet ouvrage, entre autre anecdote significative, le récit du sommet des consciences pour le climat qui s’est tenu en juillet 2015 à Paris. L’appel pour ce sommet invitait à s’interroger en son for intérieur "Why do I care ?".
Cet événement peut-il être envisagé comme un premier pas vers cette société "convivialiste" appelée par Alain Caillé, ou représente davantage le symptome du fameux "malaise" dont parle Jean-Pierre Le Goff ?
Alors que les mouvement issus de la mouvance de l'Écologie politique -classés à gauche- se révèlent incapables de mettre en œuvre une véritable alternative pour notre société, il est plus que temps de s'interroger sur le sens profond de la pensée écologique.
Cette vision du monde est-elle compatible avec l'ADN de la gauche ? Et qu'en est-il de la droite, à l'heure où les partis politiques qui s'en revendiquent s'accordent tous sur une vision marchande des rapports sociaux ?
Une émission présentée par Patrick Péhèle, en collaboration avec la rédaction de la revue "éléments".
Mai 68 est sans conteste l’événement social et culturel le plus important qu’ait connu la société française depuis 1945. Et pourtant, plus de quarante ans après, il est toujours très loin d’être assumé en tant que tel : à la différence d’événements historiques antérieurs, l’héritage de 68 reste aujourd’hui impossible.
Pour comprendre les effets souterrains considérables de Mai dans la France contemporaine, il faut revenir sur son utopie première et sur son échec, sur ces années où la passion des soixante-huitards s’est investie massivement dans un gauchisme aux mille facettes.
Des millions d'années avant l'apparition de l'homme, la vie avait déjà inventé la roue, le moteur atomique, le sonar, le vol stationnaire, la capture de l'énergie solaire, l'éclairage électrique, le GPS et des myriades de techniques qui nous dépassent encore complètement : cicatrisation, reproduction, congélation suivie de réanimation, et des cerveaux dont chacun des milliards de neurones est un univers informatique. Pour le comprendre, il a fallu attendre que nos propres technologies atteignent les profondeurs moléculaires du vivant, nous révélant que les inventions de la nature étaient infiniment plus complexes que les nôtres.
"Le service Recherche et Développement de la nature a 3,8 milliards d'années d'avance sur ceux de nos entreprises", aime dire Janine Benyus, la naturaliste américaine qui a inventé le concept de biomimétisme. "Il s'agit de nous en inspirer pour pousser plus loin nos propres inventions, mais surtout pour corriger le tir de ces dernières, qui nous ont conduits dans les impasses écologiques que l on sait."
Il existe trois niveaux de biomimétisme. Le premier consiste à imiter les formes de la nature. Le second, de plus en plus prisé des industriels, repose sur l'imitation des matériaux et des processus naturels. La vraie révolution repose cependant sur le troisième niveau, qui consiste à imiter les stratégies du vivant, sa philosophie. Ce troisième niveau a des implications fascinantes. Ainsi, contrairement à l'image que nous nous faisons de la "loi de la jungle", la nature ne pratique la compétition que dans 10% des rapports entre organismes. Les 90% restants sont fondés sur la coexistence, le mutualisme, la coopération, le commensalisme, le parasitisme et la symbiose. À imiter absolument !