Le pourtoussisme a-t-il dévoré le socialisme ? Avec Jean-Claude Michéa sur France Culture.


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18.09.2018

Qu'est ce qui nous unit encore quand le seul espace commun est celui régi par le droit ? Dans la lignée de ses travaux précédents, Jean-Claude Michéa analyse dans son récent essai Le loup dans la bergerie l'irruption du droit dans les rapports sociaux. Ce phénomène, applaudit par toute la gauche de gouvernement correspond à l'irruption du "loup de Wall Street" dans la "bergerie socialiste"...
Philosophe critique, rouge-brun pour les uns, socialiste conservateur pour les autres, Jean-Claude Michéa fustige cette gauche "droit-de-l'hommiste", acquise au progrès et ayant répudié le peuple.
Michéa ou le dernier représentant de cette common decency dont parlait George Orwell ?

Émission "La Grande table idées", animée par Olivia Gesbert.

Pour une théorie critique du monde numérique. Avec Mark Hunyadi à l'Université catholique de Louvain.


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26.04.2018

Avec l'extension du numérique, les machines se substituent à nos actions et à nos réflexions grâce à l'extraction et à l'utilisation de nos données. Ce que visent les GAFA, c'est en quelque sorte un pilotage automatique de notre existence.
On nous crée des attentes avant même qu'on ne les ait, on rend nos comportements automatiques, on diminue nos réflexions, on automatise notre désir. De plus en plus de pans de notre vie sociale sont régis par ces algorithmes. Cela crée une pression et les gens anticipent cette évaluation, ils savent ce qui plaît ou ne plaît pas et adaptent leurs comportements en fonction.
Le professeur de philosophie politique et morale Mark Hunyadi nous propose de réfléchir aux impacts du numérique sur la société d'aujourd'hui.

Le patriotisme pour sauver la France. Avec Yvan Blot à l'Association Dialogue Franco-Russe.


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2017

La France, comme toute nation, a besoin du patriotisme pour assurer son existence. Le patriotisme n'est pas une idéologie, mais un sentiment, un mode d'existence dans le fleuve de l'histoire. On doit tout, ou presque, à la patrie : la langue maternelle, outil d'expression et de pensée, le territoire où on est censé être en sécurité, donc libre. Le patriotisme peut sauver la nation, notamment face à une invasion étrangère.
Il rassemble la nation alors que l'idéologie la divise. Une démocratie capable de résister aux assauts de l'histoire ne sépare pas le patriotisme de la liberté. "Liberté et patrie" est la devise d'un important canton suisse. Lorsque l'URSS a disparu, la nouvelle Russie a refusé d'avoir une idéologie officielle, mais elle s'est bâtie sur le renouveau patriotique. C'est d'une telle renaissance que la France a besoin.

Robespierre. Avec Marcel Gauchet au Cercle Aristote.


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21.11.2018

Robespierre reste une énigme, et une énigme qui soulève les passions. Il a ses admirateurs inconditionnels et ses détracteurs farouches. À la ferveur pour "l'Incorruptible" des uns répond la répulsion pour le "Tyran" sanguinaire des autres.
Cette division reflète l'antagonisme des mémoires de la Révolution française. 1789 et 1793 continuent de symboliser les deux faces opposées de notre événement fondateur : le glorieux avènement de la liberté d'un côté et la dérive dans la Terreur de l'autre.
Or Robespierre a pour originalité de faire le lien entre ces deux visages. Le champion des droits du peuple à la Constituante est aussi le pourvoyeur de la guillotine de la Convention montagnarde. Comment passe-t-on de l'un à l'autre ? Rupture ou continuité ?
C'est cette question classique que reprend Marcel Gauchet en s'efforçant d'y répondre en scrutant minutieusement l'itinéraire de pensée que l'abondant discours robespierriste permet de reconstituer. Un parcours qui éclaire le sens de l'événement révolutionnaire lui-même.

Les évolutions récentes de l'Eglise catholique, par Antoine Martin.


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2018

Catholique et agrégé de Lettres classiques, Antoine Martin s'intéresse aux évolutions récentes de l'Eglisée catholique. Car des récentes déclarations attribuées au Pape François à propos de l'enfer jusqu'aux modifications du catéchisme concernant la peine de mort, les prises de position du Vatican déboussolent un nombre grandissant de fidèles.
Ces changements sont-ils de surfaces ou, au contraire, assiste-t-on à une évolution en profondeur de l'institution la plus vieille du monde ?

Culture et contre-culture. Avec Jean-Louis Harouel au Cercle de l'Aréopage.


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15.10.2018

Jean-Louis Harouel nous présente une réflexion puissante sur les causes de la modernité artistique, mettant en évidence le caractère culturellement négatif à la fois de certains effets de la technique moderne et d'une partie non négligeable des processus idéologiques et sociaux à l'œuvre dans les sociétés égalitaires à haut niveau de vie de la seconde moitié du XXè siècle.
Soit, à partir de la culture, de l'art, de leurs vicissitudes présentes et de leur problématique avenir, une "lecture" lucide de nos démocraties techniciennes, égalitaristes et médiatiques, dans lesquelles les "mauvais coups" contre la culture se perpètrent bien souvent au nom du culturel, par une exploitation délibérée de l'actuelle polysémie du terme de culture.
Jean-Louis Harouel, pourtant, ne  se résigne pas à renoncer à l'espoir d'une réconciliation de nos sociétés avec l'art et la vraie culture, leur permettant d'y retrouver leur âme.

Spinoza, l'autre voie. Avec Blandine Kriegel au Cercle Aristote.


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18.10.2018

Longtemps, Spinoza a été considéré comme marginal, archaïque, et même "médiéval". Sa philosophie est, en effet, étrangère à la voie moderne principale portée par Descartes, Kant, Hegel, celle de la philosophie du sujet et de l'esprit qui a exalté le "je pense" et valorisé la volonté. Un sujet bientôt élargi à des identités collectives et démiurgiques - le peuple, la classe, quelquefois la race - pour promouvoir avec la volonté de puissance "le maître et possesseur de la nature".
Ce n'est pas d'aujourd'hui que ce parcours subjectiviste, qui aboutit à "Dieu est mort" et à une vie humaine "par-delà le bien et le mal", a suscité dans la montée du nihilisme la crise de la modernité.
Mais maintenant, astrophysiciens, psychanalystes et neurophysiologistes, précédant ou accompagnant les philosophes en France et dans le monde, ainsi que la jeune génération, se sont mis à lire Spinoza. Et si, à côté du logiciel classique d'analyse de la modernité, sa philosophie dessinait une autre voie, plus juste, plus actuelle, plus proche de nos interrogations ? Quelle est donc cette philosophie ? Que nous apprend-elle sur la démocratie, la puissance de l'homme et de la nature ? À travers sa formation et sa biographie, sa philosophie politique, sa conception de Dieu, de la nature humaine et de ses affects, des chemins de la servitude et de la liberté, et sa conception de la nature, c'est cette autre voie alternative que nous présente Blandine Kriegel.

Droits de l'homme, loi naturelle et droit naturel. Avec Pierre Manent, Philippe Pichot-Bravard et Guillaume Bernard sur Radio Courtoisie.


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02.05.2018

La doctrine des droits de l'homme est devenue l'unique référence légitime pour ordonner le monde humain et orienter la vie sociale et individuelle. Dès lors, la loi politique n'a plus d'autre raison d'être que de garantir les droits humains, toujours plus étendus.
La loi ne commande plus, ne dirige plus, n'oriente plus : elle autorise. Elle ne protège plus la vie des institutions qu'il s'agisse de la nation, de la famille, de l'université, mais donne à tout individu l'autorisation inconditionnelle d'y accéder. L'institution n'est donc plus protégée ni réglée par une loi opposable à l'individu ; celui-ci jouit d'un droit inconditionnellement opposable à l'institution.
Dans ses récents travaux, Pierre Manent montre que cette perspective livre les éléments constituants de la vie humaine à une critique arbitraire et illimitée, privant la vie individuelle comme la vie sociale de tout critère d'évaluation.
Une fois que sont garantis les droits égaux de faire telle action ou de conduire telle démarche, il reste à déterminer positivement les règles qui rendent cette action juste ou cette démarche salutaire pour le bien commun. La loi naturelle de la recherche du bien commun se confond avec la recherche des réponses à la question : comment orienter ou diriger l'action que j'ai le droit de faire ?
Et c'est en compagnie de Philippe Pichot-Bravard et Guillaume Bernard que Pierre Manent nous introduit à ces questions dont l'actualité est brûlante.

Émission du "Libre Journal des débats", animé par Charles de Meyer.