Une discussion profonde s'articulant en 5 moments :
1) La philosophie déplacée : ou comment on passe de Marx aux ouvriers. D'Althusser à Foucault. De la philosophie à l'histoire, de l'histoire à la sociologie, de la sociologie à la politique et à l'esthétique.
2) Le partage du sensible : ou comment la sécession des plébéiens sur l'Aventin en 494 av. J.-C. rapportée par l'historien Tite-Live, et réinterprétée au XIXème siècle par un autre historien, Pierre-Simon Ballanche, permet enfin de comprendre ce qui lie esthétique et politique.
3) L'âge démocratique : ou comment on échappe aux Cassandre qui claironnent depuis trente ans la fin du politique, et à quelques autres qui, depuis Platon, c'est-à-dire depuis toujours, déplorent les errements de la démocratie.
4) La parole muette : ou comment on passe des Belles-Lettres à la littérature et de la littérature aux Beaux-arts. Comment en peinture on passe de la figuration à l'abstraction via Diderot et les Frères Goncourt. Mais aussi comment on passe de Balzac et Flaubert à la photographie et au cinéma.
5) Politique de l'art : ou comment l'art s'affranchit de la politique... pour mieux y retourner
David Mascré revient sur les ressorts idéologique, économique, morale, et spirituel de la grande crise que traverse notre vieille Europe.
Parti des effets de la mondialisation sur notre économie, il termine sur le séisme que fut la crise de l'école sous la 3e République, lorsque l'enseignement confessionnel traditionnel fut remplacé, au terme d'une véritable guerre civile, par l'école laïque et républicaine.
Tout le malheur de l'homme vient encore de ce qu'il tourne son agressivité contre ses semblables, dans un but étonnamment puéril, puisqu'il finit toujours par les entraîner avec lui dans sa tombe.
Pourquoi s'acharner à tuer les autres puisque ce sont eux qui sont en nous ? Sans doute parce que nous ne voulons reconnaître le plus souvent la dignité d'Homme qu'à ceux dont la niche environnementale coïncide à peu près avec la nôtre.
Mais il ne nous viendrait jamais à l'idée de rechercher une niche capable de contenir toutes celles présentes aujourd'hui sur la planète...
Et si nos sociétés ne se distinguaient des totalitarismes passés que par la perfection méthodologique de l’oppression ?
C’est la plus grande mystification de l’histoire : l’Occident prétendument démocratique est devenu une dictature parfaite, le premier totalitarisme viable.
Emission animée par Wilsdorf, Jean-Louis Roumégace et Gérard Vaudan.
A la suite d'un mois de mai 2013 agité (manifestations contre le "mariage pour tous"), Lucien Cerise et Francis Cousin prennent du recul et jettent un regard philosophique sur l’actualité. C'est principalement des méthodes modernes de gestion des populations par le chaos dont il est question, dans un monde ou le règne de la marchandise ne cesse de s'étendre.