Principalement en raison du travail d'Etienne Chouard, la constitution est récemment redevenu une question politique dont les citoyens voudraient s'emparer.
Mais derrière ce texte, que se cache-t-il réellement ? Pourquoi a-t-il autant de pouvoir ? En comprenons-nous tous les enjeux ?
C'est sous l'angle de l'histoire du droit et de l'anthropologie que le juriste Damien Viguier nous propose de réfléchir à ces problématiques.
De la cité grecque à la Révolution française en passant par l’Italie de la Renaissance, la Hollande du XVIIe, les courants antimonarchistes de la Révolution anglaise ou les partisans de l'Indépendance américaine, le républicanisme apparaît comme la manière la plus ancienne de penser la liberté politique.
Restituer l'histoire du républicanisme comme idée de liberté – et non comme simple régime politique – permet d'exhumer un ensemble de présupposés centraux dans le développement de la vie politique européenne antérieurement à la Révolution française et d'élaborer une philosophie qui, fondée sur ce concept de liberté entendu comme non-domination, défend une conception du gouvernement distincte de celle propre aux perspectives libérale et populiste.
Cette approche conduit bien évidemment à la question de la particularité du républicanisme français.
Cette année en Europe, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas connaîtront des élections majeures. Alors que la "menace populiste" est invoquée, il s'agit de questionner la relation particulière du populisme au peuple.
Car plus le populisme progresse, plus le mystère sur sa signification s’épaissit. S’agit-il d’un style ? d’une idéologie ? D’un instrument de conquête ou d’exercice du pouvoir ? Est-il plutôt de droite ou plutôt de gauche ? Fait-il courir un risque à la démocratie ? Ou bien la régénère-t-il ?
Il existe néanmoins un socle à partir duquel penser le populisme. Et ce socle, c’est le peuple.
Le populiste revendique un lien direct avec celui-ci : il affirme comprendre mieux que les autres ce que veut le peuple, et être le mieux placé pour répondre à ses attentes. Ses succès répétés dans les urnes lui donnent-ils raison ou tort ?
Emission "Du Grain à moudre", animée par Hervé Gardette.
Les présidentielles, et avant elles les primaires, sont l'occasion pour les politiciens de droite et de gauche d'avancer des programmes prometteurs, de ruptures parfois, de paraître s'opposer entre eux sur le terrain des valeurs et des symboles.
Mais que restera-t-il de tout cela l'élection passée ? Pas grand chose nous enseigne l'expérience. En politique, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
Le temps est venu de remettre en cause le régime lui-même.
Jean-Luc Mélenchon, homme politique, et Chantal Mouffe, philosophe belge, s'interrogent sur la notion de "peuple" dans les combats politiques actuels.
Mais d'abord : qu’est-ce que le peuple ? Et quelle est la relation entre le peuple et la démocratie ? Le populisme est-il un gros mot ? Vivons-nous dans une ère post-démocratique, et comment pouvons-nous en sortir ?
Autant de questions qui doivent trouver une réponse non seulement théorique, mais également par dans la réappropriation du politique par le plus grand nombre.
Michael Sandel, au travers de nombreux exemples, entend nous montrer comment les marchés sont devenus une composante omniprésente de notre vie : qu'il soit question des voies rapides payantes des autoroutes, des marchés noirs chinois de tickets de rendez-vous médicaux, des reventes à la sauvette de billets de concert, d'achats de bébés, de rachats par des spéculateurs d'assurances sur la vie prises par les malades atteints du SIDA... il est évident qu'une seule et même tendance est à l'œuvre.
S'opposant aux économistes pour qui l'argent ne serait qu'un instrument de transaction moralement neutre et aussi avantageux pour le vendeur que pour l'acheteur, Sandel prouve qu'il affecte au contraire, et parfois corrompt, tout ce qu'il touche.
Si le marché n'est pas un mal en soi, la marchandisation effrénée de certains biens auparavant non soumis à ses lois est d'autant plus dommageable que nous nous abstenons le plus souvent de nous demander quelles valeurs devraient être sauvegardées et pourquoi : s'il est acceptable ou non que des élèves soient rémunérés pour apprendre à lire, que les pays riches puissent acheter les "droits de pollution" des pays pauvres, que des chasses payantes au rhinocéros noir ou au morse soient organisées pour préserver ces espèces de l'extinction, etc.
Michael Sandel est également accompagné de Jean-Pierre Dupuy et Jean-Baptiste de Foucauld durant cette conférence de lancement de la parution en français de son dernier ouvrage.
Ce débat réunit Jean Lassalle, député de la 4ème conscription des Pyrénées-Atlantiques et candidat aux élections présidentielles de 2017, Étienne Chouard, blogueur et promoteur de l’idée d’une Constituante écrite par et pour le peuple, et Philippe Pascot, pourfendeur de la corruption de nos élus.
Ensemble, ils s'interrogent sur les limites de la 5ème république, et les solutions qui pourraient être mises en place dans le cadre d’une réforme (d’une révolution ?) de nos institutions politiques.
Si les intervenants sont plutôt d’accord sur le constat, notamment sur le fait que la "démocratie représentative" ne fonctionne plus, les avis diffèrent concernant les remèdes à apporter au mal...