Purement fiscale au départ, la contestation des Gilets Jaunes s'est vite élargie à une critique plus profonde de la répartition des richesses, puis de la répartition du pouvoir.
Devenu l'une de ses revendications phares, le référendum d'initiative citoyenne est-il la solution pour sauver la démocratie représentative, voire la démocratie tout court ?
Émission "Russeurope Express", animée par Clément Ollivier.
Pour ce 55ème numéro de "L’Heure la plus sombre", Vincent Lapierre reçoit le penseur et militant suisse David L'Epée.
- 00'00 : Introduction
- 00'54 : Pourquoi "L'Epée" ?
- 02'04 : Le parcours de David
- 07'20 : Qu'est-ce que le socialisme ?
- 11'45 : Le capitalisme et la démocratie
- 15'37 : La figure de Robespierre
- 20'20 : La France vue par un Suisse
- 22'50 : République et franc-maçonnerie
- 27'30 : La synthèse du national et du social ?
- 32'00 : La reductio Ad Hitlerum ne fonctionne plus
- 33'35 : L'élection de Trump
- 41'50 : Pour un retour à l'État-nation
- 44'30 : La République enracinée et le modèle Chávez
- 47'50 : Où retrouver David L’Epée ?
Les "intellectuels" rouge-bruns ont tous une posture anti-système. Mais ce terme, en tant que tel, ne veut pas dire grand-chose. Car ces penseurs font référence à des idées de gauche pour finir par proposer des solutions réactionnaires en parvenant à berner de nombreuses personnes.
Chouard commence par une référence à la démocratie athénienne pour finir par une critique de la finance qui confine à l'antisémitisme. Zemmour fait fréquemment référence à Marx et se prétend l'ennemi d'un système qui, assez étrangement, le rémunère grassement. Son programme : la France du Maréchal Pétain. Quant à Soral qui se prétend anticapitaliste et même antiraciste, son discours ne contient rien d'autre que des saillies antisémites et antiféministes....
Petit panorama de la réaction actuelle qui avance masquée.
Partout dans le monde on s’interroge sur le devenir de la démocratie et des institutions qui l’organisent. Dans les pays démocratiques, les observateurs questionnent le fonctionnement des institutions ou expriment des inquiétudes quant à la permanence de la démocratie. Et en France, l'on peut s'interroger sur le caractère démocratique de notre vie politique.
Les concepts d’oligarchie ou de ploutocratie sont à nouveau utilisés par différents politologues qui soulignent le rôle de l’argent et d'instances non élues dans le choix du personnel politique et dans la prise de décisions.
Anne-Marie Le Pourhiet, juriste et professeur de droit public, se penche sur ces questions en faisant appel à sa longue pratique du droit constitutionnel et européen pour établir le constat de l'état actuel de notre démocratie.
En cette période d'élections et d'appels au "devoir citoyen", on veut nous faire croire que le régime représentatif en place, garant de la continuité de l'État-nation, est le modèle indépassable de la démocratie.
Pourtant, aussi bien dans des périodes historiques révolutionnaires que dans les mouvements sociaux actuels, des propositions de contrôle et de révocabilité des mandatés ressurgissent régulièrement.
Pierre-Henri Zaidman, auteur du livre Le mandat impératif – De la révolution française à la Commune de Paris, nous montre la richesse historique de cette tradition de contrôle des représentants politiques.
La "démocratie représentative", c’est-à-dire l’État capitaliste parlementaire bourgeois, n’a plus de légitimité chez une part grandissante des gens, d’où un engouement toujours plus fort des déçus pour un mot d’ordre, celui de "démocratie directe".
Si la "démocratie directe" peut être effectivement une étape vers une critique émancipatrice des hiérarchies et de l’État, et témoigne assez souvent d’une authentique volonté d’égalité réelle, on peut cependant se demander si elle est réellement anti-étatiste, libertaire et anti-capitaliste.
Est-elle vraiment l’unique moyen d’organisation d’une lutte ? Est-elle seulement un bon moyen de lutte ? Est-elle un horizon souhaitable ?
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Une analyse critique d’un porte-voix des idées communes au populisme de gauche et au populisme d'extrême-droite, Étienne Chouard, notamment de son populisme transversal, de son confusionnisme, de son conspirationnisme, de son démocratisme-citoyenniste et de son "anti-impérialisme".
En effet, le "populisme transerversal" peut être compris comme une idéologie s’adressant en même temps aux populistes de gauche (Mélenchon) et aux populistes d’extrême-droite (Le Pen) à partir de leurs thèmes communs (patriotisme, souverainisme, anti-finance, etc.). Le populisme de gauche, lui, s’adresse en partie, mais en partie seulement (contrairement au populisme transversal), aux populistes d’extrême-droite (à l’exclusion des thèmes d’extrême-droite). Le populisme d’extrême-droite, réciproquement, s’adresse en partie, mais en partie seulement (à l’exclusion des thèmes de gauche), aux populistes de gauche.
Ce débat réunit Jean Lassalle, député de la 4ème conscription des Pyrénées-Atlantiques et candidat aux élections présidentielles de 2017, Étienne Chouard, blogueur et promoteur de l’idée d’une Constituante écrite par et pour le peuple, et Philippe Pascot, pourfendeur de la corruption de nos élus.
Ensemble, ils s'interrogent sur les limites de la 5ème république, et les solutions qui pourraient être mises en place dans le cadre d’une réforme (d’une révolution ?) de nos institutions politiques.
Si les intervenants sont plutôt d’accord sur le constat, notamment sur le fait que la "démocratie représentative" ne fonctionne plus, les avis diffèrent concernant les remèdes à apporter au mal...