Anthropologie et pluralisme. Avec Philippe Descola à l'Ecole Normale Supérieure de Paris.


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24.02.2014

Philippe Descola nous propose un aperçu de sa pensée des ontologies plurielles.
Il se positionne au sein de ce qu'on appelle aujourd'hui le "tournant ontologique en anthropologie", et retrace la généalogie de ses idées et les influences dont il se revendique, du structuralisme de Lévi-Strauss au perspectivisme de Viveiros de Castro.
Dans un deuxième temps, il répond aux questions de la salle en explicitant sa vision de l'homme, de l'anthropologie, et en expliquant le but des structures explicatives et prédictives qu'il propose dans "Par-delà Nature et culture" et dans le reste de son œuvre, différentes à ses yeux de ce que peut offrir l'anthropologie cognitive de laquelle il se démarque.
Il esquisse enfin les grandes lignes de ce qu'il comprendre du pluralisme en anthropologie.

La peur des barbares. Avec Tzvetan Todorov à la Bibliothèque municipale de Lyon.


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21.01.2009

À travers une géopolitique des passions, Tzvetan Todorov présente, dans son dernier livre, l'Occident et le monde tels que l'après-guerre froide les a façonnés : après l'espoir déçu d'un nouvel ordre mondial harmonieux, la place est laissée aux conflits et aux oppositions de toutes natures, sur fonds de développement technologique ultra-rapide.
Les passions qui agitent les pays du monde aujourd'hui, l'appétit, le ressentiment et surtout la peur renferment en elles-mêmes des germes inquiétants, comme le rejet de l'Islam et la xénophobie. La peur des barbares est ce qui risque de nous rendre barbares. Et le mal que nous nous ferons dépassera celui que nous redoutions au départ.
L'histoire nous l'enseigne : le remède peut être pire que le mal. Pour l'historien, le dialogue des cultures, riche de l'histoire universelle et d'un véritable respect de l'autre, permettra de surpasser la peur. Le moment est venu pour chacun de prendre ses responsabilités : il faut protéger notre fragile planète et ses habitants si imparfaits, les êtres humains.

L'Europe des philosophes : la voie romaine. Avec Rémi Brague sur France Culture.


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19.05.2014

L'Europe, lorsqu'il s'est agi de définir son identité, a très tôt été rapportée à une double origine, grecque et juive. Rémi Brague reprend à nouveaux frais la question de l'identité, en s'intéressant à la "voie romaine", à la latinité de l'Europe.
Le propre de l'Europe ? C'est une appropriation de ce qui lui est étranger. Historiquement, philosophiquement, l'Europe prend, en effet, sa source hors d'elle. À partir d'emprunts à d'autres civilisations, la voie romaine a opéré une synthèse fondatrice de la première unité culturelle qui fut le premier espace européen. Au point que, aujourd'hui encore, définir l'Europe, c'est marquer comment elle se distingue de ce qui n'est pas elle par son caractère originairement latin.

Une vision de notre roman national. Avec Eric Zemmour à Montpellier.


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29.05.2010

Suite à la parution de son livre "Mélancolie française", Eric Zemmour nous montre l'histoire de France au travers de son regard, soit la tentative toujours renouvelée d'assumer l'héritage romain.
Notre pays sut parfois répondre à ce rêve et imposer à l'Europe la fameuse paix romaine mais en face, l'Angleterre souhaita aussi tirer son épingle d'un jeu diplomatique et géopolitique complexe.
Aujourd'hui ce rêve romain s'évanouit dans une Europe qu'Eric Zemmour considère comme démesurée. Il tire de ce constat une mélancolie. Une mélancolie française.

La rencontre est animée par Philippe Lapousterle, lors de la "Comédie du Livre de Montpellier".

Le théâtre est-il une invention occidentale ? Avec François Jullien au théâtre de Gennevilliers.


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04.02.2012

En tout cas il n’est pas une invention chinoise.
De cet écart entre la culture grecque qui s’est fondée sur le théâtre et la culture chinoise qui l’a ignorée dans son antiquité, on pourra tirer parti pour éclairer de biais ce que l’invention du théâtre en Occident aura eu de singulier.
On pourra réfléchir, à partir de ces conditions d’impossibilité du théâtre en Chine, aux conditions de possibilité du théâtre en Grèce, quant à l’héritage de  l’épopée, quant à son lien avec la cité, quant aux enjeux de la représentation, esthétiques et politiques.

Toutes les cultures se valent-elles ? Avec Francis Wolff à l'Ecole Normale Supérieure de Paris.


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29.03.2013

Suite à la prise de position très polémique de l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui avait dit que "toutes les cultures ne se valent pas", Francis Wolff décide ici de poser la question en termes philosophique et anthropologique : toutes les cultures se valent-elles ? Y a-t-il des moyens d’évaluer, de comparer les cultures ?
Il présente alors deux positions traditionnelles qui se revendiquent toutes deux d’une tradition humaniste et qui s’affrontent : la position relativiste et la position universaliste, pour aboutir à une réflexion de fond qui tente de dépasser les contradictions apparentes.

Immigration, islam : quelles solutions pour sortir de l’impasse ? Débat entre Albert Ali et Laurent Ozon à Nice.


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22.06.2013

La France doit-elle accepter de voir sa substance démographique changer définitivement à l’horizon 2050 ? A l’inverse, les populations d’origines étrangères présentes en France ne pourraient-elles pas devenir pour elle un atout face au mondialisme ?
Après trente années de "doxa" sos-racisme, comment déconstruire le chaos communautariste ? Une "décroissance migratoire" est-elle envisageable ?
Les deux auteurs ont pu débattre ensemble de ces problématiques centrales pour l’avenir de notre peuple et de notre civilisation.
Ce débat a été l’occasion de s’appercevoir qu’au delà des deux approches qui certains voudraient irréductibles (assimilationniste, différentialiste), existe une réelle convergence.
A l’heure où notre pays achève de se dissoudre dans le magma mondialiste, il est fondamental d’aller au cœur des problématiques d’identité nationale et d’immigration. C’est bien dans la confrontation des points de vue des hommes de bonne volonté que pourra naître la synthèse rectificatrice.

Crédit à Mort : la décomposition du capitalisme et ses critiques. Avec Anselm Jappe pour La Vie Manifeste.


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07.06.2012

C’est à partir de la critique du fétichisme de la marchandise et de la valeur qu'Anselm Jappe cerne notre moment social-historique.
S’il s’agit bien d’une critique marxiste, celle-ci abandonne la centralité du concept de luttes de classes considérant qu’il ne peut plus suffire de changer les modes de distribution des richesses. Cela, parce que la critique de la valeur révèle une contradiction dynamique et interne au capitalisme, dont la crise ouverte en 2008 en serait l’accomplissement. Une contradiction qui conduit nécessairement le capitalisme à la diminution continue de la valeur produite. De richesse il n’y en à plus suffisamment pour relancer le capitalisme social des années 60 : un capitalisme de plein emploi, de salaires élevés et de l’école ascenseur.
Comment comprendre la constitution de la valeur à travers le concept de travail abstrait ? Et quel est le rôle de la technologie dans la diminution de la valeur ? A quoi sert le crédit et la finance dans la prolongation de l’agonie du capitalisme ?
Anselm Jappe, en plus de répondre à ces questions, propose également une critique de la culture, de la modernité et du sujet, s’appuyant sur la théorie du fétichisme de la marchandise comme structure déterminante des formes même de l’agir et de la pensée. Ce que le capitalisme emportera avec lui dans son écroulement, c’est la socialisation telle qu’elle s’est constituée depuis la révolution du capitalisme anglais de Manchester. Un écroulement susceptible de mettre à nu le "sujet automate" du capitalisme incapable de se socialiser autrement que par l’échange d’unité de valeur...