Le Christianisme et l'Europe : un mariage heureux ou contre-nature ? Débat entre Alain de Benoist et Rémi Brague à Paris.


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04.03.2015

Un débat récurrent sur les racines chrétiennes de l'Europe agite le monde intellectuel et politique. En revanche, il aborde rarement la problématique des fondements intellectuels du christianisme, religion du Moyen-Orient qui s'est implantée plus tard en Europe.
La greffe aurait-elle mal pris ? L'Europe a-t-elle été dénaturée avec la disparition du paganisme ? Quelles en sont les conséquences sur le plan politique, social, culturel, etc. ?
À l'heure où la liberté d'expression est uniquement sacralisée au profit de certains, cette "dispute" intellectuelle entre deux penseurs de renom très différents est là pour témoigner de nous rappeler l'importance des débats d'idées respectueux et courtois.

Les élites européenes : incompétences historique et anthropologique ? Avec Emmanuel Todd à l'Université libre néerlandophone de Bruxelles.


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05.12.2012

Le manque de réaction de nos sociétés face à la dégradation économique peut être imputé au niveau élevé de confort sur lequel nous reposons. En effet, la génération précédente semblait avoir trouvé toutes les solutions : plein emploi, hausse du niveau de vie, apogée du keynésianisme, paix sur le continent. 
Mais aujourd’hui, le comportement de nos dirigeants en pleine crise paraît ahurissant : sauver l’euro reste leur obsession. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette incompétence ?

Emmanuel Todd est l’invité de Paul Jorion à la chaire Stewardship of Finance.

L'anglais, support de la pensée unique ? Avec Claude Hagège à Rouen.


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2013

Est-ce qu'une langue change notre vision du monde ? C'est le thème central du dernier ouvrage du linguiste Claude Hagège : "Contre la pensée unique".
Avec lui, nous allons essayer de comprendre comment se forme une pensée unique et pourquoi, selon lui, il faut s'y opposer. "Imposer sa langue, c'est imposer sa pensée" écrit-il. Une pensée serait donc strictement liée à l'usage d'une seule langue et elle pourrait façonner nos esprits. La richesse de la pensée passe-t-elle par la diversité des langues ? La langue française peut-elle résister à la pensée unique ?
Or, comme l'anglais est la langue de communication la plus couramment utilisée aujourd'hui, cette langue serait-elle le vecteur de la pensée unique ?

Quand le monde parlait français. Avec Marc Fumaroli à l'Université de Columbia.


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2011

À la mort de Louis XIV, Paris s'éveille, bruissant d'idées nouvelles, de salons, de cénacles, de débats, d'une vie intellectuelle et mondaine étincelante. Pour des décennies, la capitale française va devenir le point de mire de l'Europe civilisée, et le français s'imposer comme la langue de l'esprit, de l'intelligence et de la conversation.
De cette fascination envers la France et notre langue, mille personnalités témoignent : monarques comme Frédéric II et Catherine de Russie ; princes et grands seigneurs tels Eugène de Savoie ou le maréchal de Saxe ; voyageurs lettrés comme l'Anglais Hamilton, l'Italien Caraccioli ; écrivains, savants, diplomates comme Franklin, Galiani, Grimm ou Beckford.
De cette période, Marc Fumaroli nous donne un portrait érudit et étincelant. Ainsi se compose peu à peu un magnifique tableau de la civilisation des Lumières, doublé d'une réflexion sur les vertus et les prestiges de cette langue française que trop de nos contemporains ne savent plus ou n'osent plus aimer.

L'anthropologie critique dans les filets du relativisme. Avec Francis Wolff et Philippe Descola à l'Ecole Normale Supérieure de Paris.


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11.06.2014

L’anthropologie du "tournant ontologique" occupe une place paradoxale dans le paysage des sciences de l’homme, entre d’un côté un paradigme "structuraliste" dont elle est l’héritière (avec ses présupposés conceptuels et ses conséquences méthodologiques) alors qu’elle en refuse le concept fondateur, celui de l’opposition nature et culture ; et d’un autre côté le nouveau paradigme "naturaliste", dont elle partage certaines des positions théoriques (notamment le refus de la frontière homme/animal — on a pu ainsi parler de son "tournant animaliste") alors qu’elle en refuse le fondement universaliste.
Cette position instable lui permet-elle de faire le pont entre les deux paradigmes qui se disputent actuellement le champ des sciences de l’homme ? Ou condamne-t-elle ses concepts, et notamment ceux de "nature" et de "culture", à une tension insurmontable entre universalisme et relativisme ?

Un point de vue sur la mondialisation. Avec Gilles Ardinat à l'université d'automne du Mouvement Politique d'Emancipation Populaire.


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11.2012

La "mondialisation" est un concept souvent mal compris, mal employé, et il est rarement défini avec précision. Tantôt encensée, tantôt accusée d’être responsable de tous les maux de l’humanité, la mondialisation est pourtant devenue un sujet central dans le discours politique.
Gilles Ardinat se propose d’aborder de façon simple ce phénomène complexe. En effet, loin de se limiter aux questions économiques, il nous rappelle la richesse du processus de mondialisation : aspects historiques, culturels, géopolitiques, juridiques, géographiques ou écologiques qui dépassent le seul cadre du commerce ou de la finance.
Il s’agit également de présenter les différentes controverses liées à cette question : crises à répétition, risque d’uniformisation des cultures, perte de souveraineté de certains États, "émergence" de nouvelles puissances...
Un point de vue intéressant qui nous permet de mieux penser la grande dynamique qu'est la "mondialisation".

La construction nationale : approche historique. Avec Anne-Marie Thiesse à l'UNESCO.


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07.12.2007

Les identités nationales ne sont pas des faits de nature, mais des constructions.
La liste des éléments de base d'une identité nationale est aujourd'hui bien connue : des ancêtres fondateurs, une histoire, des héros, une langue, des monuments, des paysages et un folklore. Sa mise au point fut la grande oeuvre commune menée en Europe durant les deux derniers siècles. Le militantisme patriotique et les échanges transnationaux d'idées et de savoir-faire ont créé des identités toutes spécifiques, mais similaires dans leur différence.
Forme d'organisation politique étroitement liée au développement du capitalisme industriel, la nation a fondé sa légitimité sur le culte de la tradition et la fidélité à un héritage collectif. L'exaltation de l'archaïsme a accompagné l'entrée dans la modernité.
De l'invention des épopées barbares à la conception des musées d'ethnographie, de l'élaboration des langues nationales à celle des paysages emblématiques ou des costumes typiques, Anne-Marie Thiesse retrace la fabrication culturelle des nations européennes.

Intervention au colloque "Identités, appartenances, diversités : Islam et identité nationale".

Étudier la genèse de l'empire romain en historien, la méditer en citoyen. Avec David Engels à l'Académie Royale de Belgique.


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19.11.2014

L’année 2014 est celle du deux millième anniversaire de la mort du fondateur de l’empire romain, Auguste. En dépit d’un nombre d’études impressionnant, des questions essentielles se posent encore.
Notamment quant au régime politique nouveau qui se met alors en place sous le couvert d’une restauration de la République, et malgré son caractère monarchique incontestable. Comment les Romains, farouchement opposés à la royauté depuis des siècles, en vinrent-ils à accepter et acclamer un Princeps ?
David Engels revient longuement sur le problème historique de la genèse de l’empire, analysé depuis des siècles, mais dont chaque génération doit reprendre l’étude : il pose en effet la question cruciale des conditions d’émergence des pouvoirs personnels et autoritaires.