Critique sociale et sociologie. Avec Nathalie Heinich et Luc Boltanski à Répliques sur France Culture.


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14.11.2009

L'approche critique n'a pas toujours bonne presse et les lieux du culte sociologique se prêtent parfois à son encontre au jeu des anathèmes et des excommunications. Ce qui la rend la plus dérangeante, c'est certainement son inscription dans une culture du dévoilement, de la résistance et du changement social. Cette solidarité de principe avec le progrès social entendu comme une lutte contre les dominations visant l'émancipation se couple par ailleurs à d'autres formes d'exigence, notamment celle de démystifier le principe de neutralité axiologique.
La nécessité de la critique se fonde également sur un principe empirico-théorique tenant le chercheur à égale distance des affres de l'empirisme sans concept et du théoricisme qui fait l'économie de l'administration de la preuve.
C'est aussi celle du refus de l'hyperspécialisation et de la lutte contre la dispersion des sciences sociales et humaines.
Entre nécessités et vertus de la critique, Nathalie Heinich et Luc Boltanski discutent quelques aspects parmi les plus importants de la sociologie contemporaine.

Raoul Vaneigem, une critique émancipatrice du capitalisme. Avec Pierre-Ulysse Barranque sur Radio Libertaire.


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01.01.2018

À l’occasion du cinquantenaire de Mai 1968, Pierre-Ulysse Barranque nous propose une présentation et une discussion critique du Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations (Gallimard, 1967) et de De la grève sauvage à l’autogestion généralisée (UGE 10/18, 1974) de Raoul Vaneigem.
Car le Traité -et alors que beaucoup l'ont oublié- était un véritable best-seller en 1968 et a puissemment contribué à inspirer la révolte du mois de Mai. On y retrouve une critique profonde du capitalisme et un appel à son dépassement révolutionnaire, deux axes ayant gardé toutes leurs pertinences.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

La grande querelle des sociologues. Avec Nathalie Heinich et Marc Joly chez Alain Finkielkraut à Répliques sur France Culture.


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03.02.2018

Cela fait quelques temps que la sociologie est sur la sellette. Mais jusqu'à une date récente le débat opposait les sociologues à des gens extérieurs à leur spécialité : philosophes, essayistes, journalistes, hommes politiques même. Pour le dire très sommairement, les seconds reprochaient aux premiers de pratiquer la culture de l'excuse et les premiers faisaient griefs aux seconds de défendre l'ordre social et de cultiver l'ignorance.
Mais voici qu'une autre querelle occupe le devant de la scène. Elle divise la sociologie elle-même. Certains sociologues s’inquiètent de ce qui leur apparaît comme le dévoiement de leur discipline par la "sociologie critique". Cette controverse n'est pas une querelle de chapelles, il en va de l'intelligibilité même de notre monde.

La critique radicale : Francis Cousin répond aux questions d'un lecteur.


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02.2018

C'est dans un élan de pensée radicale que Francis Cousin répond aux interrogations de son interlocuteur.
La philo-analyse contre la triade psychologie/psychanalyse/psychiatrie, le problème des miracles ou des pseudo-sciences du point de vue de la lutte des classes, le message du Christ : autant de sujet qui doivent nous ramener à l'être de la communauté et du communisme et à son déchirement en l'ordre marchand.
Une invitation à la conscience radicale.

Guy Debord, une critique radicale du Spectacle et du Capitalisme. Avec Benoit Bohy-Bunel et Sylvain Quissol à Montpellier.


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22.10.2016

"Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles."
Debord détourne la première phrase du Capital, en remplaçant le terme de "marchandises" par celui de "spectacles". Il se rattache donc explicitement à la théorie marxienne de la valeur, et son concept de spectacle doit être compris comme un complément à l'analyse marxienne de la marchandise.
C'est en revenant sur les productions théorique et pratique de Guy Debord que Benoit Bohy-Bunel et Sylvain Quissol nous invitent à en rédécouvrir le caractère fondamentalement critique.

L'engagement d'Alexandre Grothendieck durant la première moitié des années 1970. Avec Céline Pessis à l'Institut des hautes études scientifiques de Paris-Saclay.


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30.03.2016

Le 27 janvier 1972, au Centre Européen de Recherches Nucléaires (CERN), citadelle d'une recherche de pointe, des centaines de techniciens et de physiciens se pressent pour écouter la conférence donnée par Alexandre Grothendieck. Intitulée "Allons-nous continuer la recherche scientifique ?", celle-ci témoigne de l'engagement nouveau de ce célèbre mathématicien, devenu en quelques années un professionnel de la subversion au sein des institutions scientifiques. À partir de la présentation d'extraits de cette conférence, cet exposé se propose de revenir sur les motifs et les formes de l'engagement d'Alexandre Grothendieck durant la première moitié des années 1970.
Tout en restituant la spécificité du parcours de ce grand savant, il tentera de resituer son engagement dans l'agitation plus large qui traverse alors différents secteurs sociaux de la France de l'après mai 68.
Celui-ci ne peut-il se lire comme un révélateur de la crise qui traverse alors une partie du milieu mathématique, comme semble en témoigner la composition du mouvement Survivre créé par Grothendieck ? Plus largement, Survivre, fondé sur le modèle des grands groupes de scientifiques engagés nord américains, ne constitue-il pas une des déclinaisons françaises, parmi les plus abouties, du mouvement d'auto-critique des sciences qui conduit alors de nombreux chercheurs à s'interroger sur les finalités de leur travail ? Enfin, Survivre ne doit-il pas son succès, comme Grothendieck son audience, à son immersion dans les réseaux écologistes naissants, témoignant par là de l'apport décisif de la critique des sciences dans l'émergence du mouvement écologiste ?
Autant de questions auxquelles Céline Pessis tente de répondre en retraçant les différents temps de l'engagement de Grothendieck durant la première moitié des années 1970 et en éclairant les nouveaux réseaux qu'il côtoie alors.

Le projet Ars Industrialis. Avec Bernard Stiegler sur la RTS.


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06.2016

C'est à l'initiative de Bernard Stiegler que l'association Ars Industrialis a été créée le 18 juin 2005 en se présentant alors comme une "Association internationale pour une politique industrielle de l’esprit".
Car à notre époque, la vie de l'esprit, selon les mots d'Hannah Arendt, a été entièrement soumise aux impératifs économiques, et aux impératifs des industries culturelles, et des industries de l’informatique et des télécommunications. Ce secteur peut être défini comme celui des technologies de l’esprit.
À la critique du dévoiement de ces technologies comme instruments de contrôle des comportements, c'est à dire des désirs et des existences, Ars Industrialis associe la proposition centrale de former une écologie industrielle de l'esprit.
Retour sur la trajectoire et la dynamique Ars industrialis en compagnie de Bernard Stiegler et des nombreuses personnes qui se sont agrégées au projet.

Penser la crise. Avec François Cusset à l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques.


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17.11.2012

La vitalité du secteur des sciences humaines et sociales est sans cesse questionnée depuis la mort des Pères (Sartre, Foucault, Barthes, Bourdieu, Derrida) et la chute du mur de Berlin qui ont laissé la prégnance du capitalisme et l'effacement du politique en héritage.
François Cusset, historien des idées et auteur du récent À l'abri du déclin du monde (P.O.L. 2012), utilise les ressources littéraires pour tenter. justement. de rouvrir des possibles.
Les trois parties de ce roman se situent dans trois temps apparemment sans rapport, sinon le fil rongé de l’amitié et la politique comme persévérance d'un désir, pour rester à l'abri du déclin du monde.
Trois temps au fil desquels se trouvent égrenés tous les ingrédients d'une époque, mais aussi, parmi eux, dans leurs interstices, les seuls moyens de s'en échapper...