Olivier Rey, c’est le Little Big Man de l'écologie bien comprise. Philosophe, mathématicien, romancier à hauteur d'homme.
Avec lui, l'écologie retourne dans la maison du père : la tradition, la conservation, le conservatisme, la bonne mesure — lui le penseur de la démesure inhumaine de nos sociétés.
Ses livres sont des antidotes. Les lire, c'est retrouver ce qu'il y avait de bon hier, sans renoncer à ce qu'il y a de bon aujourd'hui ni à ce que l'on pourrait faire mieux demain.
Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime, République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Comprendre l'Époque : pourquoi l'Égalité ?, nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...
Questions :
- 0'36'24 : Que pensez-vous de la tribune des généraux publiée par Valeurs actuelles ?
- 0'43'47 : Comment expliquez-vous que les personnes ayant toute l'intelligence requise pour sortir de la matrice refusent de le faire ?
- 0'46'19 : Que pensez-vous de Florian Philippot qui termine l’ensemble de ses communiqués par "Vive les patriotes" et "Vive la France" ?
- 0'51'29 : Quels conseils donneriez-vous pour échapper au passeport sanitaire, surtout dans un contexte professionnel ?
- 0'54'31 : Pourriez-vous faire un commentaire sur la récente sortie d'Hervé Ryssen, ainsi que sur les accusations qu'il prononce à l'égard de son premier avocat ?
- 1'11'42 : Comment concilier l'amour social tel que vous le définissez avec la vision hiérarchique et inégalitaire de la Tradition ?
- 1'14'11 : Pourquoi est-ce que mon mari vous écoute encore, alors qu'il sait déjà où vous allez en venir ?
- 1'16'11 : La révolte des nations est-elle encore possible et y croyez-vous encore ?
- 1'21'00 : Karl Zéro et Jacques Thomet, sur Sud Radio, dénoncent la pédocriminalité. Qu'en pensez-vous ?
- 1'30'20 : Avez-vous un pronostic sur la prochaine élection présidentielle, en 2022 ?
- 1'35'12 : Puisque le concept d'égalité est si dévalué à cette époque, pourquoi lui avoir conservé une importance centrale dans votre vision, en nommant votre association E&R d'après lui ?
- 1'39'13 : Qu'est-ce qui différencie la pensée partisane de la pensée philosophique ?
- 1'42'15 : Comment a-t-on pu en arriver à considérer qu’une pièce de rap ou de musique contemporaine peut valoir une œuvre de l’envergure d'un Bach, Beethoven ou Mozart ?
- 1'49'47 : Pourriez-vous synthétiser dans un ouvrage pratique les conseils que vous donneriez à un jeune de dix-huit ans qui se lance dans la vie de nos jours au milieu de tant d'incertitudes ?
- 1'51'22 : Comment peut-on réconcilier en philosophie l'approche spiritualiste et traditionnelle d'un René Guénon et celle du matérialisme marxiste ?
- 1'57'11 : Quel est le système le plus réellement égalitaire dans l'histoire ?
- 2'01'55 : Comment expliquez-vous que les clubs de football français ont le plus mauvais palmarès de tous les temps ?
- 2'09'05 : Que pensez-vous de l'affaire Sarah Halimi ?
- 2'11'54 : Pourriez-vous parler des différentes manières de soutenir E&R et de ce qui vous aide le plus ?
- 2'17'26 : Conclusion
Sous nos yeux naît un nouveau monde, sans puissance régulatrice, marqué par un monde multipolaire et où la souveraineté nationale redevient un axe clé de la pensée politique.
Las, les élites européennes en générale et françaises en particulier tardent à reconsidérer leurs politiques à l'aune de cette nouvelle donne, alors même que la pandémie de Coronavirus presse au changement. .
Pour combattre l'inertie intellectuelle et la répétition de schéma obsolètes, pour préparer un futur auquel nous devrons faire face en tant que nation, Jacques Sapir s'attache à montrer quelles leçons notre pays devrait tirer de la période tumultueuse que nous sommes en train de traverser.
La crise du coronavirus a largement remis en cause la crédibilité de nos gouvernants. Dans l'annonce récente du Président Macron et sa mise en scène, c'est la crédibilité du régime présidentiel qui se joue. Comment peut-on encore légitimer les décisions politiques et donc le pouvoir ?
Pour Christian Salmon, nous sommes rentrés dans l’ère de la Tyrannie des Bouffons, titre de son ouvrage publié aux éditions Les Liens qui Libèrent – un ouvrage qui revient sur les ressorts du "pouvoir grotesque" et ses mécaniques.
À l'heure où les sondages confirment un discrédit croissant dû aux mensonges répétés concernant l'état de l'épidémie, comment continuer à gouverner ? Par quels mécanismes accepte-t-on ce que les gouvernants nous racontent et comment ce "pouvoir grotesque" est-il devenu un rouage essentiel de la souveraineté ?
Émission "L'Invité des Matins", animée par Guillaume Erner.
Un minuscule virus, en quelques semaines, a placé le monde face à lui-même ; il a réveillé les sentiments contraires de l'homme moderne.
Comment devons-nous alors comprendre que le monde entier ait cessé ses activités sociales et économiques dans le but affiché de protéger des vies individuelles ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
À l'occasion du débat enflammé autour du documentaire Hold-Up et alors que les contestations envers les politiques sanitaires étatiques semblent grandir, il semble essentiel de proposer une analyse matérialiste critique des conspirationnismes et de leurs différentes variantes.
Ce phénomène demande à être analysés dans toute sa complexité : les conspirationnismes dirigés contre des minorités raciales ne sont pas les mêmes que celles qui sont fondées sur un anticapitalisme tronqué et il existe un conspirationnisme antisémite des racisés mais aussi aux conspirationnismes des blancs, des bourgeois et des États.
Enfin, il s'agit de critiquer l'anti-conspirationnisme conservateur qui se refuse d'analyser les conspirationnismes comme des contestations politiques sans comprendre qu'ils peuvent être dépassés et devenir des vecteurs de politisation émancipateurs.
Émission "Sortir du capitalisme".
Télétravail, famille, patrie ! Le coronavirus marquerait-il la revanche posthume du pétainisme ? Tous assignés à résidence. Tel est le pari de François Bousquet qui, dans une sorte de feuilleton de la pandémie, a pour ambition de déboucher sur des propositions concrètes.
Un essai où se mêlent différents registres, un peu de Tontons flingueurs, un peu de rock'n'roll. Une sorte de grand écart entre le maréchal Pétain et Michel Foucault...
Émission "La Méridienne", animée par Jean-Louis Roumégace et Wilsdrof.
Il n'y a pas de société sans élite. Ce constat est désagréable pour tous ceux qui tiennent l'égalité pour une vertu fondamentale, mais c'est un fait.
Le problème est alors bien connu : comment concilier l'idéal démocratique avec la nécessité que les élites gouvernent de fait. Il doit demeurer un libre jeu, conflictuel, entre le peuple et les grands, pour parler comme Machiavel. Les lois fondamentales doivent être adoptées par le peuple tout entier et les élites doivent être élues par le peuple et doivent lui rendre des comptes. La république idéale n'a pas d'autres principes.
Si nous revenons maintenant à la situation française, il faut faire un constat terrible : celui de la décomposition accélérée des élites. En rajeunissant le personnel politique et en contribuant à l'éjection d'une bonne partie de la vieille classe politique, le macronisme a mis en lumière l'extraordinaire effondrement du niveau intellectuel des élites instruites dans notre pays. La bêtise crasse, la vulgarité, l'absence de tout sens moral et l'incompétence accablante dominent ces nouvelles élites, cette classe des "crétins éduqués" si bien caractérisée par Emmanuel Todd.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Émission des "Entretiens de la Quarantaine", animée par Pierre-Yves Rougeyron.